Essai nouvelle BMW 118d : l’attraction Série 1

Une BMW, c’est une propulsion et puis c’est tout ! Voilà un avis tranché maintes fois entendu au sujet de la marque allemande et parfaitement erroné si l’on s’attarde sur les chiffres de vente. En effet, les transmissions à 4 roues motrices xDrive sont très bien représentées et quelques tractions le sont également avec les Série 2 Active Tourer et Gran Tourer. Alors, pourquoi s’offusquer lorsque la Série 1 devient une traction ?
Le plus simple, c’est encore d’en prendre le volant afin de s’en faire une idée. La Série 1 perd-elle le droit de se revendiquer BMW ?

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Pour répondre, je m’attaque à celle qui fera le plus de ventes de Série 1, en tout cas dans l’Hexagone, la BMW 118d et sa motorisation diesel de 150 ch. Avec un prix débutant à 30 200 € en boîte mécanique 6 rapports et finition d’entrée de gamme, l’Allemande semble une bonne affaire. C’est moins le cas de mon modèle d’essai équipé de la boîte automatique à 8 rapports en finition Edition Sport largement optionné, de quoi dépasser les 45 000 €.

Vous vous en douterez, à ce tarif, rien ne manque, de la boîte automatique à 8 rapports aux jantes alliage de 17 pouces en passant par les sièges Advanced tendus de similicuir-Sensatec, le Park Assist, le pack Sport ou encore l’affichage numérique de l’instrumentation.

Le conducteur retrouvera tout ce qu’il se fait déjà sur les modèles supérieurs, tels la commande gestuelle et l’assistant vocal étrenné sur la nouvelle Série 3. Ce dernier est actuellement sans intérêt particulier, mais devrait nettement évoluer dans les mois qui viennent, d’après la marque.

Un design en grande évolution

C’est la nouvelle manie des designers BMW et la nouvelle Série 1 n’échappe pas à la règle, la calandre prend ses aises sur la face avant. Elle vient s’étaler jusque sur le capot tout en s’élargissant et oublie l’espace, ici aussi, l’espace historique entre les deux haricots. Les phares ne viennent pas s’appuyer contre la calandre cette fois, mais ça ne sauve pas une face avant naviguant entre style pataud et manque d’élégance. Il faut dire que cette teinte blanche n’est sans doute pas le meilleur choix pour mettre ce nouveau dessin en valeur, a fortiori avec cette finition qui fait la part belle aux inserts noirs.

L’arrière est plus sobre, plus réussi, bien que je regrette l’absence des très réussis feux 3D des grandes sœurs ou encore que la plaque d’immatriculation ait migré du bouclier arrière vers le hayon. Cet arrière plus arrondi rappelle la Série 2 Active Tourer et tranche franchement avec le modèle sortant.

Habitabilité en hausse

L’intérieur, outre les équipements pléthoriques, propose un accueil sensiblement supérieur à tous les passagers. Assises confortables ou position de conduite facile à trouver, ce sont surtout les passagers arrière qui bénéficient le plus de la révolution de la Série 1. En abandonnant les roues arrière motrices, ce ne sont pas moins de 3 cm de gagnés pour ces derniers. De quoi embarquer sans problème des adultes de taille moyenne.

Le volume de chargement est également en hausse, passant de 360 à 380 litres et se trouve en deux parties via un plancher amovible en cas de besoin. Ce n’est toujours pas le plus important du segment, mais cet espace supplémentaire est le bienvenu.

Une BMW traction, crime de lèse-majesté ?

Combien de clients de Série 1 l’achètent car c’est une propulsion ? D’ailleurs, combien d’acheteurs savent que c’est une propulsion ? Combien même se sont fait surprendre par son comportement, croyant conduire une traction ?

Partant de ce constat, BMW a opéré son choix et je pense que c’est le bon. Sur la route, le comportement de la nouvelle compacte à l’hélice est peu critiquable, fiable, sain, le train avant parfaitement fidèle tandis que l’arrière est assez neutre. Le comportement idéal pour la très grande majorité des clients du segment en somme.

Côté motorisation, le 4 cylindres diesel de 150 ch et 350 Nm se montre plutôt sonore au démarrage, légèrement plus discret par la suite, sans pour autant offrir de saveur auditive particulière. Côté puissance, c’est suffisant pour effectuer le 0 à 100 km/h en 8,4 secondes et atteindre les 216 km/h en vitesse maximale. Surtout, au quotidien la puissance est confortable en reprise pour effectuer ses dépassements sereinement.

Ce qui n’est pas toujours le cas de la boîte automatique à 8 rapports. Honnête en usage courant, il ne faut pas trop lui en demander pour autant, à tel point que les palettes au volant semblent parfois inutiles. Elle se montre plutôt récalcitrante lorsqu’on souhaite rétrograder sans attendre qu’elle le fasse d’elle-même. Sans doute une habitude à saisir que cette prise en main n’a pas permise, il n’empêche que par moment elle agace autant qu’elle est capable de réjouir par sa douceur lorsqu’on ne lui demande rien.

Conclusion:

La nouvelle Série 1 n’a aucune honte à avoir de passer la puissance sur les roues avant, d’autant qu’elle le fait plutôt bien, sans surprendre. Ajoutez à cela le bénéfice en terme d’espace à bord et une clientèle peu au fait des roues motrices de leur véhicule et vous obtenez un choix cohérent de la part de BMW pour une voiture plutôt réussie qui se paie le luxe de ne pas faire évoluer ses tarifs à la hausse.


Performance


Performance
4 / 5
Tenue de route
4 / 5
Habitabilité
3 / 5
Consomation
5 / 5
Prix
3 / 5
Confort
4 / 5

Verdict

  • Tenue de route
  • Consommations
  • Habitabilité en hausse
  • Boîte automatique perfectible
  • Tarifs une fois quelques options sélectionnées

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