Skoda Enyaq RS, qu’est-ce que c’est ?
Enyaq, c’est véritablement le premier modèle 100 % électrique conçu comme tel, dès le début, par
Skoda. On n’est donc pas sur un modèle existant où l’on a greffé des batteries.
Ce SUV est construit sur la plateforme modulaire 100 % électrique du groupe
Volkswagen, la
MEB. Celle-ci fait les beaux jours des
Audi Q4 e-tron, des
Seat Born et des
Volkswagen ID.3,
ID.4,
ID.5, sans
oublier le spectaculaire ID. Buzz.
Il n’est donc pas surprenant de retrouver les mêmes solutions techniques dans le Skoda Enyaq iV et chez ses marques cousines.
Et, en effet, ce
Skoda Enyaq RS reprend tel quel le groupe motopropulseur des
ID.5 GTX et
Audi Q4 50 e-tron, à savoir une double
motorisation électrique cumulant 300 canassons pour 460 Nm de couple et une batterie au lithium-ion de 82 kWh brut pour 77 kWh utilisables. Skoda annonce une autonomie de 500 km en cycle mixte WLTP. Pour faire le plein d’électrons, les ingénieurs conservent le chargeur embarqué de Volkswagen qui est capable d’encaisser jusqu’à 135 kW sur une borne rapide. De quoi, théoriquement et avec de bonnes conditions climatiques, se recharger en moins de 30 minutes. Sur une borne publique, ou à la maison avec une borne en triphasé, l’
Enyaq RS accepte 11 kW. Ici, il faut donc pas loin de 7 heures pour faire le plein. Avec son écurie de 300 chevaux, le 0 à 100 km/h est exécuté en 6,5 secondes et permet de pousser le SUV à la vitesse de pointe de 180 km/h.
Première rencontre avec l’Enyaq RS
Même si ma première rencontre avec l’
Enyaq RS s’est faite sous la pluie et dans un parking d’aéroport, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il combine étrangement du peps et de la discrétion.
Du peps car, de série, la marque vous propose un vert/jaune fluo.
Il se nomme vert Mamba Green et il marque la rétine. Également de série, des jantes 20 pouces chaussent l’
Enyaq RS. Elles peuvent recevoir un liseré de couleur.
Pour ma part, je prendrais la version recouverte d’une belle et chatoyante robe orange métallisé avec l’option jantes de 21 pouces au profil aérodynamique.
La discrétion, c’est plutôt du fait que l’ensemble des modifications esthétiques, pour recevoir ce label
RS, ne transfigure pas l’
Enyaq en bolide bodybuildé. Les stylistes se contentent d’ajuster le bouclier avec des prises d’air noir laqué en forme de E, de rendre les jupes latérales plus dynamiques, et de surmonter le pare-chocs arrière d’un réflecteur rouge sur toute la largeur.
La face avant gagne aussi le «
Crystal Face ». C’est le nom que l’on a donné à la calandre illuminée par 131 LED. Elle s’associe parfaitement aux phares matriciels à LED dotés d’une signature de « bienvenue » qui s’anime avant que les passagers n’entrent dans le véhicule.
Nous avons droit à la version avec l’ambiance cuir.
Il recouvre les magnifiques sièges sport flanqués du blason
RS à l’avant. Le cuir s’invite aussi sur les contre-portes et la planche de bord très joliment dessinée. En son centre trône un grand écran tactile de près de 13 pouces. Le volant multifonction à 3 branches est agréable en main et ses raccourcis sont assez faciles à l’usage. Cerise sur le capot, mon modèle dispose de l’option toit panoramique et ouvrant. Il illumine de lumière l’habitacle, qui en a bien besoin du fait de sa teinte monochrome.
Ce constat est moins vrai avec l’intérieur en Alcantara.
Ici, les gris de la matière se conjuguent avec des surpiqûres et des assises de siège en Mamba Green. Cela égaie franchement l’ensemble, et c’est très agréable au toucher. Selon mon avis, c’est le plus beau des deux.
L’Enyaq RS et son écurie électrique
Dès les premiers tours de roue, on se rend compte que cet
Enyaq RS est
plus ferme dans son approche du confort que les autres Enyaq. Il faut dire que les suspensions sont abaissées de 15 mm à l’avant et de 10 mm à l’arrière. De plus, mes jantes de 21 pouces ne sont pas ici pour améliorer les choses.
Attention, cependant, c’est ferme mais pas inconfortable, surtout sur autoroute. Avec le bitume bien lisse, l’
Enyaq RS dévoile ses prétentions de routière avec une acoustique bien maîtrisée. Ses consommations le sont beaucoup moins. Comptez une moyenne de plus de 25 kWh, alors qu’en ville, la moyenne s’établissait aux alentours de 19 kWh.
Les routes virevoltantes des collines de l’arrière-pays de
Malaga m’offraient un autre point de vue de cette machine.
Ici, le travail réalisé sur la tenue de route est surprenant.
La caisse n’est jamais prise à défaut. Les batteries dans le plancher abaissent le centre de gravité, et les suspensions sport limitent le roulis. Les pneumatiques ont évidemment fort à faire avec une masse de plus de 2,4 t.
Mais le résultat est franchement bon.
L’
Enyaq RS encaisse sans trop broncher les virolos. La traction intégrale y est pour beaucoup et offre une adhérence qui ne souffre pas la critique. On peut même s’amuser à lui faire faire des petites virgules dans les épingles en limitant l’action de son ESP. Vous couplez le tout à des accélérations franches et continues, et cela donne une voiture réactive, voire pétillante en montagne.