Les mecs, tous les mêmes. Dès qu’il s’agit d’avoir un joujou entre les mains, difficile de leur faire entendre raison. Et à ce petit jeu, la récente Toyota Yaris GR en est l’exemple parfait. Après tout, sortir une sportive compacte dans un marché dominé par les SUV et gouverné par les prohybrides/électriques, il fallait oser.
Dans cette morosité de motorisations écolos, voir un tel engin débouler sur la route a de quoi vous interrompre dans votre activité pour y poser votre regard. Il faut dire qu’avec sa plastique tape-à-l’œil arborant une gueule de bulldog (laissant apparaître l’échangeur de l’énorme turbo) au physique bodybuildé, elle est bien loin la Yaris traditionnelle et hybride que l’on connaît !
En même temps, il y a peu de pièces de carrosserie communes aux deux silhouettes, étant donné que la Toyota Yaris GR a été développée pour le WRC, avant de se dire qu’afin de pouvoir l’homologuer, il fallait également développer une version pour la route.
Trois portes, châssis abaissé de 91 mm et faisant la chasse aux kilos superflus afin d’évoluer avec une certaine grâce sur la route, c’est ainsi que les portes et le hayon sont en aluminium tandis que le toit arbore du carbone.
En comparaison, l’intérieur n’est pas très excitant avec ses plastiques durs à foison, mais la Yaris GR sait créer cette petite étincelle dans vos yeux avec trois fois rien : sièges baquets en Alcantara, levier de vitesses et volant sport sont là pour vous mettre à l’aise et surtout annoncer la couleur (rouge, en l’occurrence).
Oui, le frisson vous parcourt dès que l’on effectue la première franche accélération tant le 3 cylindres donne l’impression de boxer dans la catégorie supérieure. Les ingénieurs de chez Toyota ont dû prendre un malin plaisir à écrire les spécifications de ce bloc en lui collant un turbocompresseur ainsi qu’un système de levée variable des soupapes. Emballé par ce que l’on voit, impossible de ne pas vouloir aller au plus vite avec la bombinette ! C’est alors qu’un sourire niais s’incruste sur votre visage grâce à un couple musclé de 360 Nm, une bonne allonge du moteur ainsi qu’un son d’admission moteur flatteur.
Si le côté 4 roues motrices intégrales (nommé GR-FOUR) n’a rien de révolutionnaire en soi, c’est surtout atypique de retrouver une telle feature sur une citadine. De mémoire, à part la Audi S1 (l’ancienne), il n’y a pas d’autres belles sur ce segment qui peuvent se vanter de faire passer le couple aux 4 roues.
Pour les plus gourmands d’entre vous et en fonction de votre humeur, vous pourrez alors choisir via un sélecteur sur la console centrale entre 3 modes de conduite :
• Normal, avec une répartition avant/arrière de 60/40
• Sport, avec une répartition avant/arrière de 30/70
• Track, avec une répartition avant/arrière de 50/50
Telle la femme parfaite, la Yaris GR se montre à la hauteur de toutes les attentes, avec un châssis diablement accrocheur sur la route et extrêmement ludique (merci la suspension avant de type MacPherson et arrière à double triangulation).
L’ange se transforme en démon à la suite d’une pression sensuelle mais ferme sur l’accélérateur, malgré une chaussée détrempée et une température au sol proche de zéro degré : la motricité est tout simplement bluffante, la puissance passant au sol à chaque accélération, y compris en sortie de virage serrée.
Le freinage est également impressionnant, ne souffrant d’aucune critique en usage courant avec à l’avant des disques de 356 mm pincés par des étriers 4 pistons.
Mais sous l’apparence d’un jouet ou d’un caprice de gosse, elle reste une citadine « normale » lorsqu’il le faut. Quatre places praticables au quotidien, un volume de coffre qui dépanne avec 174 l, une relative souplesse en ville, il est ainsi possible de revoir votre dulcinée quotidienne sans grand sacrifice sur grandes routes ni en conditions urbaines.
Attention, n’oubliez pas qu’entretenir une telle relation vous coûtera un peu plus qu’avec un véhicule lambda. Si le prix d’entrée reste modéré avec 35 600 euros, s’en suivra immédiatement une fessée gouvernementale assez prononcée, de 10 011 euros (186 g de CO2) en guise de malus.
À cela, on ajoute une carte grise de 14 CV fiscaux (588 euros en moyenne sur le territoire) ainsi qu’un litre de sans-plomb 98 ne frôlant même plus l’indécence tant il est maintenant au-dessus de cela, la liaison sera tout de même fatale pour le portefeuille.
Mais que voulez-vous, cette Yaris GR, c’est « l’écart » que certains ont pu avoir, à s’amuser le temps d’une relation rapide mais intense, avant de retrouver leur relation actuelle et pataude avec leur SUV, en se persuadant que, au fond, ce n’est pas si mal que ça. Je plaisante, mieux vaut profiter de la passion tant qu’elle est là plutôt que de succomber à la raison !
Dans l'univers de l'automobile, les évolutions technologiques sont monnaie courante, mais parfois, un changement majeur peut passer presque inaperç... Voir plus
Toyota France annonce avec enthousiasme l'ouverture des pré-commandes pour la nouvelle GR Yaris, un véhicule qui s'adresse aux passionnés de condui... Voir plus
Toyota a dévoilé aujourd’hui, en avant-première mondiale, deux versions spéciales de sa GR Yaris, baptisées “High performance・Sébastien Ogier Editi... Voir plus
La scène automobile est en ébullition avec l'annonce du retour fracassant de la Toyota GR Yaris pour l'année 2024. Cette petite bombe japonaise, em... Voir plus
Bonne nouvelle pour les amateurs de rallye, le GR Yaris Rally2 de TOYOTA GAZOO Racing World Rally Team (TGR-WRT) a officiellement obtenu l'homologa... Voir plus
2023 24799 km Automatique Essence
2022 18022 km Manuelle Essence