24 heures du mans on debute par une journee test

A l'aube de la 82ème édition des 24 heures du Mans une fois de plus, comme de très nombreuses personnes je vibre à nouveau et m'interroge sur cette espèce de magie qui entoure cette course au point d'entraîner une mobilisation médiatique mondiale absolument exceptionnelle et la venue d'un public passionné et enthousiaste. Il faut dire que l'Automobile club de l'Ouest a su se positionner comme l'instigateur et le promoteur d'un championnat du monde d'endurance très prisé des constructeurs.
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Un plateau huppé et disparate

Cette année 2014 devrait marquer une étape importante de l’évolution technologique des voitures engagées en catégorie LMP1 (prototypes d’usine) due à l’application d’un nouveau règlement imposant une allocation de carburant limitée.

Aux deux marques en lice ces dernières années : AUDI et TOYOTA, s’est jointe la firme PORSCHE qui n’entend pas laisser sa part aux chiens. Rien que ce challenge disputé entre les gros bras de l’endurance a de quoi susciter un intérêt massif pour la course. En effet, pourquoi croyez-vous que les constructeurs aussi puissants et sérieux que le groupe Volkswagen ou Toyota consacrent des budgets colossaux dans ce que l’on appelle  souvent « opération Le Mans » ? Les 24 heures imposent de telles contraintes et de spécificités qu’elles  nécessitent de mobiliser tous les moyens disponibles techniques, humains, et logistiques afin de permettre de démontrer à la face du monde une supériorité indiscutable de la firme victorieuse. 

Pourtant, d’autres catégories un peu moins huppées en termes de recherche et innovation, ont tout à fait leur place dans cette plus grande course du monde, si l’on se place au niveau de la notoriété. Ainsi on trouvera donc, ensemble sur la piste, des Prototypes alignés par des écuries privées (LMP2) et également des autos de la catégorie Grand tourisme scindée entre les GTE Pro et les GTE Am. On trouve dans ces deux dernières appellations des véhicules aux  profils bien connus, essentiellement des Ferrari 458, des Porsche 911 RSR, des Chevrolet Corvette C7 et des Aston Martin Vantage.

Bien évidemment, les différences de performances intrinsèques sont importantes entre toutes ces voitures et, comme il ne faut pas oublier qu’elles vont rouler sur un circuit routier en grande partie, les organisateurs organisent une journée test, 15 jours avant la course.

En plus du fait que tout le monde va pouvoir  vérifier en situation réelle si les options technologiques arrêtées soit sur des pistes soit en simulation, sont validées, les organisateurs vont imposer, à tout pilote n’ayant jamais roulé au Mans, d’effectuer au moins 10 tours en situation réelle après des séances sur simulateur, obligatoires. 

Nous allons avoir l’occasion de présenter diverses facettes de cette fabuleuse épreuve à travers des rencontres, des commentaires, des observations.

L’hybridation sous diverses formes

Une de nos premières réflexions s’intéressera aux choix techniques arrêtés par les trois grands challengers pour ce qui concerne l’hybridation.

Audi a semble-t-il voulu jouer la sécurité absolue (ou jouer petit bras ?) en se privant de la possibilité de récupérer de l’énergie à partir des gaz d’échappement. Avec un moteur diesel et un super condensateur et un volant à inertie pour la récupération d’énergie cinétique la firme d’Ingolstadt parie sur son expérience pour mettre tout le monde d’accord. Son taux de réussite aux 24 heures en fait encore un redoutable concurrent notamment pour Toyota qui a cependant marqué les esprits aves ses victoires du début de saison en championnat du monde. Son choix de pouvoir disposer à partir du moteur essence et des condensateurs ayant récupéré l’énergie, de disposer de 4 roues motrices, est semble-t-il astucieux. Porsche avec ses 16 victoires au compteur, ne revient sans doute pas pour faire de la figuration. C’est avec un moteur essence, deux systèmes de récupération d’énergie (cinétique et thermodynamique et une batterie lithium-lion) comme en F1 que les ingénieurs entendent démontrer une supériorité qui garde encore avec 16 victoires devant Audi, cousin germain du groupe allemand. 

Nous ne voudrions pas oublier dans la catégorie des protos usine de mentionner  la présence de deux REBELLION engagées par le team suisse. Sans système hybride,  un peu plus légère que les autres LMP1 ces autos ont été construites par la firme française ORECA et disposent d’un moteur essence Toyota.

C’est donc parmi les 3 Audi, les 2 Toyota, les 2 Porsche et les 2 Rébellion qu’il faudra  chercher le vainqueur  stratch des 24 heures.  Nous n’en sommes pas encore là. La journée test devrait nous apporter bien d’autres éléments d’analyse, pour autant que les protagonistes au sommet ne cachent pas un peu leur jeu, en se concentrant sur quelques vérifications techniques, sans lâcher les fauves à l’assaut d’un temps significatif. Nous y reviendrons. 

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