Automobile de collection de beaux resultats pour 2016

En début d’année, les ventes en Arizona et au salon Rétromobile ont témoigné de l’éclatement de la bulle spéculative qui régnait dans le milieu de la collection automobile depuis 2008. Au terme de ces évènements, toujours rythmés, nous prédisions une saison plus calme que les années précédentes.

Alors que la plupart des lots proposés restaient sur les bras des vendeurs, faute d’atteindre le prix de réserve haut perché, les collectionneurs se sont jetés en masse sur des automobiles moins emblématiques, mais pas moins exceptionnelles. Un revirement dans la petite sphère bouillante de la collection.

Au terme de ses 15 ventes, RM Group enregistre des résultats exceptionnels, mais en retrait du record atteint en 2015. Ce ne sont pas moins de 2 697 véhicules qui ont trouvé preneur au cours de cette année, pour un résultat total de 450 millions de dollars. Ce qui reste en retrait des 593 millions de dollars enregistrés l’année dernière.

La société RM Sotheby’s a enregistré à elle seule un résultat de 380 millions de dollars, avec 74 voitures qui ont dépassé le million d’euros. Mieux encore, trois sportives ont été adjugées au-dessus des 10 millions de dollars. On y retrouve la Jaguar Type D qui a participé aux 24 Heures du Mans en 1959, vendue 21,78 millions de dollars. Elle est suivie par l’Alfa Romeo 8C 2900B Lungo Touring Spider de 1939 (19,8 millions de dollars) et la Shelby Cobra CSX 2000, adjugée au prix de 13,75 millions de dollars.

Ce résultat annuel est aussi soutenu par la plus grosse vente aux enchères organisée en Europe, avec la vente RM Duemila Ruote. Un évènement remarquable, où aucune des voitures ne disposait de prix de réserve, permettant de distribuer tous les lots aux prix du marché. Si la Ferrari 275 GTB/6C de 1966 a occupé la tête du podium (3 416 millions d’euros), d’autres pépites plus récentes ont émergé : une Maserati MC12 est partie pour 3 024 millions d’euros et une Ferrari F40 contre un chèque de 1,030 million d’euros.

Cette année, les Ferrari n’ont donc pas eu le vent en poupe comme à leur grande habitude. Elles ont laissé leur place à des sportives emblématiques d’autres horizons et d’autres époques. Preuve en est avec la maison française Leclere-mdv, qui a enregistré un excellent résultat de 1,4 million d’euros avec des lots très inhabituels.

Si vous voulez toujours vous faire remarquer en explosant un record, vous pouvez toujours vous procurer la Ferrari 250 GTO de 1962, proposée par Talacrest au prix record de 52,2 millions d’euros.