Bugatti veyron black bess le cinquieme element

On attendait la version Elizabeth Junek, du nom de la célèbre pilote tchèque des années 20, mais finalement, la cinquième déclinaison des Légendes de Bugatti se nomme Black Bess. Après les versions Jean-Pierre Wimille, Jean Bugatti, Meo Costantini et Rembrandt Bugatti, on la découvrira au salon de Pékin à partir du 20 avril. Conséquence, la sixième et dernière déclinaison Elizabeth Junek sera celle dévoilée en juillet au festival de Goodwood.

La plus rapide
La Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse Black Bess rend hommage non pas à un personnage mais à un modèle ancien, la Type 18 Black Bess, au volant de laquelle Ettore Bugatti en personne pris part à des courses avant la première guerre mondiale. Seuls 7 exemplaires furent produits, vendus à des clients triés sur le volet, dont l'un était le célèbre pionnier de l'aviation Roland Garros, qui, épris de vitesse, recherchait une automobile qui lui permette de se déplacer aussi vite sur terre que dans les airs.

La Type 18 a été l'une des Bugatti les plus importantes de l'avant-guerre, avec des caractéristiques techniques en avance sur son temps. Son moteur à quatre cylindres en ligne de cinq litres de cylindrée développait une puissance de plus de 100 chevaux. Avec sa vitesse de pointe incroyable pour l'époque de 160 km/h, la Type 18 était une super voiture de sport pure race, et le véhicule routier le plus rapide de son temps, toute catégorie confondue.

Or 24 carats !
Ca tombe bien car la Black Bess est basée sur le roadster de série le plus rapide du monde (408,84 km/ en mode décapotable), avec un moteur W16 8 litres de 1 200 chevaux et 1 500 Nm à 3 000 / 5 000 tours/min, que accélère de 0 à 100 km/h en 2,6 secondes.

Mais ce c'est pas ça qui la distingue des autres modèles, plutôt sa carrosserie fibre de carbone entièrement peinte en noir, avec une luxueuse réinterprétation des touches dorées distinctives de la Type 18 Black Bess  : c'est du placage or 24 carats ! Sur la grille de calandre entièrement peinte en noir, le fer à cheval caractéristique de Bugatti resplendit lui aussi dans le métal précieux. L'or pare également le logo EB à l'arrière du véhicule ainsi que les enjoliveurs de moyeu des jantes peintes en noir. Le bouchon de réservoir et le bouchon d'huile sont mis en évidence par le monogramme Black Bess gravé et rehaussé par une peinture dorée.

Roland Garros à l'intérieur
A l'intérieur, on retrouve du bois de rose précieux sur le levier de vitesse et sur le cache de la console centrale, mais aussi de l'or sur le logo EB du couvercle du bac de rangement arrière, aux côtés d'un motif peint à la main représentant la Type 18. Deux couleurs de cuir raffiné se mélangent : le beige pour le ciel de pavillon, le plancher, les sièges, le prolongement de la console centrale et la cloison arrière ; le brun Havanna pour le tableau de bord, les garnitures de porte et la plage d'auvent. La couronne de volant, en cuir rouge Carmesin, est une référence directe à la Type 18 historique.

Mais le détail le plus impressionnant reste inscrit sur les panneaux de porte qui accueillent en effet une scène différente, représentant la Type 18 Black Bess et l'avion de Roland Garros, un Morane Saulnier Type H. Il s'agit d'esquisses encrées à la main directement sur le cuir – de la même manière que certains composants des véhicules de luxe étaient peints à la main au début du 20e siècle.