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En début d’année, les ventes organisées lors du salon Rétromobile ont traduit une nouvelle tendance dans le monde de l’automobile de collection : malgré un record explosé par la Ferrari 335 S Scaglietti, de nombreux lots ont trouvé preneurs en dessous des estimations alors que le nombre d’invendus était en progression, notamment pour Bonhams.
Ce week-end, les deux maisons se sont dirigées en principauté afin de profiter de l’ambiance nostalgique du 10e Grand Prix Historique de Monaco et de prendre un nouveau virage dans le monde de la collection. La Ferrari 275 GTS/4 NART proposée par RM Sotheby’s devait selon les estimations s’offrir le titre de meilleure vente du week-end, avec une estimation basse fixée à 19 millions d’euros. Finalement, il n’en sera rien, hélas.
Les trois meilleures ventes issues de la compétition :
Contre toute attente, le cabriolet italien n’a pas trouvé preneur, laissant ainsi la première place du podium à une Ferrari 340 America Barchetta Touring de 1951, vendue au prix de 7,28 millions d’euros par le successeur de Max Girardo derrière la tribune. Notons toutefois qu’elle n’a pas réussi à atteindre l’estimation basse de 7,5 millions d’euros.
Le Mans est aussi à l’honneur avec la Jaguar XK120 Type-C, qui a participé aux 24 Heures en 1953. Conservée dans son jus et achetée 918 dollars en 1963, cette Jaguar a sauvé la maigre vente de Bonhams avec un prix de 7,24 millions d’euros, soit 2 millions de plus que l’estimation haute.
La troisième marche du podium est occupée par une autre voiture de compétition, plus récente, rare et lourdement médiatisée. La seule Porsche 911 GT1 de course convertie à un usage routier s’est échangée contre un chèque de 2,77 millions d’euros par RM Sotheby’s. Une Ferrari 288 GTO de 1985 (1,817 million d’euros) et une Ferrari 275 GTS de 1966 (1,792 million d’euros) ferment le Top 5 de ce week-end monégasque.
Bonhams s’est aussi illustré avec les ventes d’une Bugatti Type 35 de 1925 et la Benetton-Ford B191/191B de Michael Schumacher en 1991, toutes deux vendues au prix de 1,058 million d’euros (soit quatre fois plus que l’estimation de la Benetton). RM s’est séparé de son côté d’une Tucker 48 de 1948 (1,344 million d’euros), d’une Mercedes 300 SL de 1955 (1,232 million d’euros) et d’une Ferrari 212 Inter Cabriolet Vignale de 1952 (1,176 million d’euros).
Des surprises qui retournent le marché :
Dix lots seulement ont été adjugés à plus d’un million d’euros. Toutefois, ça se bouscule sévère sous cette barre symbolique, où des youngtimers sont prêtes à crever le plafond. C’est le cas avec RM Sotheby’s, qui a enregistré deux records avec une Lamborghini Diablo SE30 Jota de 1995 vendue 672 000 euros et avec une Aston Martin DB AR1 Zagato de 2004 adjugée 336 000 euros. Du côté de Bonhams, pas de record en vue, mais des ventes satisfaisantes, comme un BMW Z1 de 1989, vendu au prix de 95 450 euros, soit 40 000 de plus que son estimation.
Les voitures « sans portes », comme le BMW Z1, avaient également la cote lors de ce week-end. Bonhams a vendu une Fiat 500 Jolly Beach de 1971 au prix de 35 580 euros (soit 5 000 de plus que l’estimation haute) et une Fiat 500 Jollycar de 2013, vendue 40 250 euros. RM Sotheby’s a écoulé une Cagiva Moke de 1993, une Fiat 500 Mare by Holiday de 1960, un buggy HAZ de 1969 et une Fiat 850 Spiaggeta Michelotti de 1970. Ces quatre véhicules se sont vendus entre 50 400 et 61 600 euros, alors que les estimations hautes n’allaient pas au-delà des 30 000 euros.
Le meilleur est à venir, enfin :
Au terme de l’événement historique monégasque, RM Sotheby’s et Bonhams affichent un bilan assez mitigé ou, selon l’angle choisi, très varié. En revanche, c’est un fait, le marché de la collection est en pleine mutation et les traits de son nouveau visage commencent à se définir.
Ce virage bouleverse les codes établis en matière de ventes aux enchères des voitures de collection : des voitures méconnues remontent à la surface, les youngtimers touchent des sommets et les chefs-d’œuvre, habituellement connus pour leur cheval cabré et leur prix de vente affolant, restent sur les bras, comme ces Ferrari 275 GTS/4 NART, 365 GTS/4 Daytona ou 250 GT Lusso. Même constat du côté des voitures de compétition, justifiant pourtant d’un palmarès, comme les Peugeot 908 HDi Le Mans et 205 T16 Evo.
Les ventes aux enchères perdent peu à peu leur amertume due à la spéculation grandissante et retrouvent rapidement toute leur magie, où tout est possible. Les ventes organisées lors de Le Mans Classic et du Concours d’Élégance de Pebble Beach vont être particulièrement folles.
Crédit photo : RM Sotheby’s et Bonhams.
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