Si un SUV n’est de prime abord que très loin de ce que l’on pourrait attendre d’une vie à la parisienne, je vais être dans l’obligation de revoir mon jugement et m’incliner sur le travail fait par les designers et ingénieurs de la firme.
Le rendez-vous…
En tant que représentant de la presse magazine, DS Automobiles a jugé bon d’inviter notre rédaction aux premiers essais mondiaux de leur nouvelle bestiole roulante : la bien nommée DS 7 Crossback.
Mais ce rendez-vous ne pouvait se faire comme de coutume, sous le soleil hivernal catalan ou lisboète. DS, c’est avant tout une firme made in France. En même temps, comment pourrait-il en être autrement, puisqu’elle est l’héritière des belles anciennes Citroën DS reconnues à travers le monde pour leur raffinement technologique et stylistique ? C’est la raison pour laquelle les gens du marketing nous ont offert les clés des premiers modèles sortis de l’usine de Mulhouse, et ce, à l’Hôtel Molitor.
Ce lieu mythique, qui a été réhabilité il y a peu, est devenu le summum du « Chic » à la parisienne. Les nantis de la capitale peuvent y goûter l’une des cuisines les plus raffinées, se prélasser dans l’un des fauteuils de son salon-bar à la mode, profiter du calme de ses chambres design et même barboter toute l’année dans l’eau bouillante de sa piscine olympique chauffée à 28 °C. Bref, « un cadre bon chic, bon genre » pour un SUV… mais quelle idée étrange, lorsque l’on sait que ses concurrents teutons jouent sur la fibre du Gentleman Farmer !
Le réveil des SENS !
Pourtant, les marketeurs de DS Automobiles avaient bien raison. Jamais une auto française de grande série n’avait poussé le raffinement à ce niveau.
Bien évidemment, les goûts et les couleurs, cela ne se discute pas. Sauf qu’ici, les concepteurs n’ont pas lésiné sur les petites attentions stylistiques. Calandre béante chromée surmontée des DS Wings, échappements incorporés au pare-chocs arrière, grosses jantes en alliages au dessin complexe, pliures de caisse concave et convexe… sans oublier les superbes feux arrière allongés à la signature lumineuse en écaille, directement sortie du concept-car E-Tense. Tout est fait pour nous séduire ! D’autant que, pour flatter l’ego du propriétaire, les LED peuvent se mettre à danser dans une lumière aubergine, dès que celui-ci se rapproche de son auto.
Dans l’habitacle… que dis-je… dans le cocon de ce SUV, DS nous fait entrer dans l’univers des façonniers qui travaillent pour conserver notre savoir-faire artisanal. On retrouve cet exercice de conservation dans les cinq ambiances intérieures inspirées des plus belles places de Paris : Bastille, Rivoli, Faubourg, Opéra et pour les plus sportifs la PERFORMANCE Line. Chacune d’entre elles propose un univers et un esthétisme qui lui est propre. Les cockpits sont ainsi recouverts d’un mélange de cuirs, d’alcantara, d’aluminium et même de bois véritable. Le tout est ponctué par des techniques de fabrication venues de XVIe siècle comme le guillochage, le clou de Paris et le point perle. C’est juste grandiose ! Et cela flatte nos sens, que cela soit le toucher, l’odorat ou la vue.
Si pour le goût, ils n’ont pas encore pu s’y pencher, les ingénieurs ont fait appel aux spécialistes de l’acoustique FOCAL pour éveiller notre ouïe. La DS 7 peut donc s’équiper d’une combinaison de quatorze haut-parleurs soigneusement positionnés par les acousticiens du leader français du son. Le son est raffiné à souhait. Pas de déformation, des aigus clairs et des basses profondes. C’est simple, via la connexion Bluetooth, j’ai pu me régaler comme jamais des grands classiques dont je disposais dans mon smartphone.
Pour ne jamais perdre l’heure, celle-ci est donnée par un véritable chronographe BRM qui s’anime dès que l’on actionne le moteur.
Bien dans son temps, le SUV s’équipe également d’un système multimédia. Il se manipule via l’écran tactile haute définition de 12,3 pouces qui trône en plein centre du tableau de bord. Il contrôle la navigation, le système audio, la téléphonie et les performances du couple châssis-moteur.
Le diesel toujours à la pointe !
Après tant de louanges, il est temps de reprendre notre œil critique. Nous lançons donc le moteur de cette DS 7 Crossback BlueHDi 180 EAT8 Performance Line proposé au prix de 46 200 €.
Sous ce nom à rallonge, il faut comprendre que notre SUV est équipé d’un 4 cylindres turbo à injection directe carburant au mazout. S’il propose une honnête cavalerie de 180 canassons, il offre surtout un copieux couple de 400 Nm actif dès 2 000 tr/min. Pour transmettre la puissance aux seules roues avant (car pas de système 4x4 disponible), DS a fait appel à son partenaire nippon AISIN qui lui a concocté une boîte automatique EAT à 8 rapports qui s’avérera douce et précise tout au long de notre essai.
Proposer un moteur diesel. Un comble ! me direz-vous. C’est vrai que dans ces temps où le moteur diesel est tant décrié, c’est a priori « jouer avec la planète ». Sauf que ce moteur BlueHDi est équipé de ce qui se fait de mieux en matière de « nettoyage » des gaz. Tout d’abord, il peut compter sur un catalyseur d’oxydation implanté en sortie du moteur, mais aussi d’un module SCR (Selective Catalytic Reduction) qui injecte de l’Adblue, transformant les oxydes d’azote en vapeur d’eau et en azote (qui n’est que la principale composante de l’air). En fin de course de la ligne d’échappement, le filtre à particules se charge de retenir 99,9 % de celle-ci. De quoi en faire l’un, si ce n’est LE moteur thermique le plus « propre » du marché.
Des suspensions révolutionnaires !
Pour dire vrai, le « sous-titre » est un peu racoleur. Car ce n’est pas la première fois que cette technologie de suspensions est proposée. La Mercedes l’a initiée sur sa limousine Classe S. Mais, elle a initié quoi, exactement ?
Le fait d’utiliser une caméra capable de scruter, puis d’analyser la route pour adapter les performances et la dureté des suspensions. Pour être clair, la caméra DS Active Scan Suspension, analyse le tarmac à 5 m devant elle. Les cerveaux électroniques étudient les imperfections, les combines avec les données transmises par 3 accéléromètres et 4 capteurs d’assiette, pour rendre la suspension plus ou moins souple.
Dans les faits, c’est bluffant ! Les pavés des Champs-Élysées, qui sont d’habitude un enfer à passer, sont tout bonnement absorbés. Le pire, c’est que sur route et autoroute, le confort monte encore d’un cran. Cela devient divin ! Je ne peux m’empêcher de comparer ce « nuage roulant » au confort des dernières limousines que nous avons pu tester (BMW Série 7 et Mercedes Classe S). C’est dire la réussite du système !
Pas encore autonome, mais…
Comment oublier ses technologies d’aides à la conduite ? Avec son armada de caméras et de radars, le pilote peut se « laisser » porter par l’auto. Et c’est particulièrement efficace sur autoroute, puisqu’avec son régulateur adaptatif et son maintien dans la voie, la DS 7 reste à bonne distance des autres véhicules et bien au milieu des lignes. En cas d’embouteillage, ce qui m’est évidemment arrivé, elle s’occupe de tout ! Freiner, avancer, relancer et même tourner légèrement.
Tout va bien, dans le meilleur des mondes ?
Certes, ses 180 chevaux sont alertes et largement suffisants pour dépasser les récalcitrants roulant sur les routes et ayant peur de se « promener » à la limite légale. Mais son châssis EMP2 est tellement vif que, lorsque je me suis positionné en mode « Sport » j’aurais tellement apprécié avoir plus de cavalerie. Car ce n’est pas le châssis du SUV qui abandonnera lors des vaillantes relances en sortie d’épingle, mais bien la cavalerie. Et c’est bien ici que l’on peut pointer du doigt le seul défaut de cette auto.
Pour aller chasser sur les terres des SUV Premium allemands, DS doit faire grimper la puissance de son modèle… Eh bien, c’est prévu ! Mais pas avant 2019 et l’arrivée de la version hybride rechargeable.
Plus propre et plus puissante !
Le groupe français sait qu’il ne peut rivaliser avec les grosses mécaniques allemandes qui comptent généralement 6 voire 8 cylindres gavés d’air par des turbocompresseurs. Bon, il y aura bien, en mars, une version essence PureTech plus musclée de 225 chevaux, mais les motoristes français ont travaillé sur une riposte plus « sport-écolo ». Le résultat : la naissance de la DS 7 Crosback E-Tense 4x4.
Cette version sera bel et bien le fer de lance de la marque française, car elle y a mis tout le savoir-faire de ses ingénieurs. Ils ont réussi à coupler un moteur essence 1,6 litre turbo de 4 cylindres développant 200 canassons à deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) de 107 chevaux chacun, récoltant le jus nécessaire, d’une batterie de 90 kW. Lorsque ce quatuor chante de concert, il est capable de produire une horde sauvage de 300 pur-sang. Cerise sur le macaron, le mode 100 % électrique est capable de faire rouler la DS 7 hybride sur 50 km en cycle WLTP.
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