Wec mont fuji toyota vainqueur d une course qui n a pas eu lieu

Tout s'annonçait pourtant superbe. Au fond, le décor était planté avec ce majestueux Mont Fuji en toile de fond et un circuit que les nombreux fans japonais de l'endurance avaient envahi très tôt pour ne rien manquer du duel entre leurs Toyota et les épouvantails Audi. Lors des essais chronos, juste quelques dixième séparaient les quatre protagoniste tandis que la Lola-Rebellion ne pouvait que suivre à distance ce quatuor exceptionnel.

Et puis ploufff ! Une pluie, diluvienne, s'abattait sur le circuit depuis le matin et la direction de course prenait la décision de faire partir les voitures derrière la voiture de sécurité. Théoriquement, on sentait bien que du côté d'Audi, on se frottait les mains puisque leur système de motorisation électrique sur les roues avant font des E-Tron de véritables quatre roues motrice dans les phases de sorties de courbe, là où en général ça se corse lorsque les conditions sont délicates. Et, en plus, la Toyota de Davidson-Buemi-Sarrazin devait partir des stands, elle avait bien trop tardé à rejoindre la grille, la faute à un inexplicable dernier ravitaillement bien mal programmé. Elle écopait en plus d'un tour de pénalité ayant été bloquée par le feu rouge des stands bloqué lors du premier tour couvert sous safety car.

La période de sécurité se prolongea bien au delà des trois tours programmés. Et la pluie redoubla. Impossible en effet de lâcher la meute d'autant que les modernes LMP1 sont quasiment inconduisibles sous la pluie. « C'est dommage que la course n'ai pas été lancée regrettait Patrick Pilet, le pilote d'une Porsche officielle, nos GT sont bien plus à l'aise que les grosses LMP1 qui semblent impossible à maîtriser dans ces conditions. » Comme rien ne s'améliorait du côté du ciel, un drapeau rouge fut sorti.

Longtemps, sous des bâches, les concurrents attendirent un nouvelle procédure de départ. Elle fut donné après une légère accalmie. Et là, ce fut l'Audi numéro 1, celle de Tréluyer-Lotherer-Fassler qui connut quelques soucis puisqu'elle prenait la direction des satnds après un seul tour derrière la voiture de sécurité, laissant dons la position préférentielle à la Toyota TS 030 de Lapierre-Nakajima et Wurz. « André a ressenti une mauvaise réponse à l'accélération, nous controlons le système » admettait un peu contrit Wolfgang Ullrich , le big boss d'Audi Competition. En fait quelques éléments incongrus s'étaient infiltré dans le circuit d'alimentation et une réparation était nécessaire. Comme en NASCAR lors des neutralisations, ce fut en plusieurs épisodes que les éléments allaient être changés. Chacun de ces épisodes n'excédant pas une minute, le temps de repartir devant le safety car. Mais l'Audi était reléguée en fin de peloton. Un nouvel drapeau rouge, une longue période encore une fois sous les bâches. Une ultime tentative avant que de nouveau le déluge ne s'abatte sur le circuit du Mont Fuji. La direction de course abdiquait après un ultime tour derrière l'Audi RS de sécurité. Le classement serait donc celui du derneir tour.

Jamais le vert ne fut mis. Personne ne doubla personne sur la piste. Mais à la fin, un classement officiel fut émis et on assista à une cérémonie des podiums surréalistes. Les patrons du WEC ne voulaient sans doute pas priver les Japonais de leur hymne national puisque c'est, en fin de compte, la Toyota de Lapierre-Nakajima-Wurz qui, officiellement l'emportait. « Ce n'est pas forcément la plus belles des courses, commentait un peu gêne lé gentil Kuzuki Nakajima, mais maintenant, on va essayer de bien finir cette saison. »

Rendez vous donc, sans la pluie on l'espère à Shangaï les 10 et 11 novembre et à Bahrein les 29 et 30 du même mois.