Alfa Romeo Junior Ibrida Q4 : Elle passe partout ? Baaahh non !

Alfa Romeo a décidé de pimenter les jours de semaine et les virées en montagne avec la Junior Ibrida Q4, un modèle qui associe quatre roues motrices et un moteur hybride pour ceux qui se lèvent parfois avant l’aurore sans savoir s’il faut affronter une route verglacée, un chemin boueux ou la jungle urbaine. Son approche réunit un bloc turbo essence de 1,2 litre épaulé par deux moteurs électriques, pour une puissance totale d’environ 145 chevaux. Sur le papier, cela peut sembler sage. Dans la pratique, on découvre un véhicule capable de se faufiler en ville et de gérer le moindre centimètre d’adhérence quand les éléments décident d’être désagréables.
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Dès qu’on s’installe au volant, un sélecteur DNA propose trois modes de conduite… plus un. Les lettres D, N et A désignent respectivement « Dynamic », « Natural » et « Advanced Efficiency » – l’idée étant de varier le comportement, entre un tempérament plus alerte et une humeur plus économique. Le quatrième, sobrement baptisé « Q4 », se réserve aux conditions de faible adhérence. Quand tout glisse, la transmission intégrale se réveille et fait en sorte de maintenir un semblant de dignité dans les virages, même si vous avez eu la drôle d’idée de rouler sur une route plus proche d’une patinoire que d’un bitume sec.

La grande originalité, c’est cette transmission baptisée « Power Looping Technology », censée alimenter le moteur électrique arrière même lorsque la batterie est mollassonne. En clair, le moteur électrique situé à l’avant sert de mini-générateur, permettant de continuer à transmettre de la puissance aux roues arrière si la charge disponible est sur le point de décrocher. Résultat, on ne se retrouve pas avec une traction maladroite au beau milieu d’un virage glissant : la voiture se débrouille pour conserver une motricité constante. Les amateurs de virages en épingle apprécieront, et ceux qui possèdent un chalet mal desservi trouveront là un allié pour braver quelques chemins hasardeux.

Sur la fiche technique, Alfa Romeo souligne l’adoption d’une suspension arrière MultiLink. Cette architecture indépendante promet un confort appréciable, sans pour autant sacrifier le tempérament que l’on attend d’un modèle affublé d’un logo de la marque au biscione. Du reste, elle contribue à une tenue de route lisible, avec un sous-virage réduit d’environ 30 % par rapport à la version hybride en simple traction. De quoi se permettre quelques pointes d’enthousiasme lorsque la route s’y prête, tout en évitant de grimper sur le trottoir (ou dans le fossé) dès le premier virage serré.

En mode « Dynamic », la Junior Ibrida Q4 propose un démarrage systématiquement en transmission intégrale de 0 à 40 km/h, histoire de garantir des décollages efficaces. Au-delà, le logiciel bascule en traction avant pour optimiser la consommation. Qu’on ne s’y trompe pas : cette bascule est imperceptible sur le plan sensoriel, ce qui témoigne d’un réglage plutôt habile. En parlant de réglages, lorsque le mode « Q4 » est sélectionné, la Junior traite tout le monde d’égal à égal : jusqu’à 30 km/h, la transmission intégrale reste obstinément engagée. Ensuite, une gestion intelligente surveille les roues jusqu’à 90 km/h. La moindre perte d’adhérence fait intervenir l’essieu arrière en un clin d’œil, ce qui n’empêche pas le conducteur de se prendre pour un champion du rallye sur la neige, mais mieux vaut rester sage pour éviter de finir en sculpture contemporaine dans un talus.

Il faut reconnaître à cette version Q4 un compromis agréable : on apprécie la capacité à se balader en toute discrétion en centre-ville (avec la partie électrique qui prend son rôle à cœur à basse vitesse) et à conserver un appétit maîtrisé sur route. L’ensemble émet moins de 120 g/km de CO₂ selon le constructeur, ce qui place ce modèle parmi les propositions moins contraignantes au moment de s’acquitter d’éventuelles taxes sur les émissions. Et pour le quotidien, la Junior Ibrida Q4 se révèle suffisamment compacte pour déjouer les mauvais plans de stationnement, tout en offrant un espace intérieur correct.

La version Premium fait la part belle aux équipements : jantes 18 pouces « Petali », sièges chauffants Spiga (alliant vinyle et tissu), volant en cuir, hayon électrique mains libres, caméra de recul, radars de stationnement à 360°, accès sans clé, large écran tactile de 10,25 pouces, et même un éclairage d’ambiance qui donne une petite touche feutrée à l’habitacle. Dans un monde parfois gris, avoir un peu de couleur au niveau des aérateurs n’est pas une mauvaise idée. Les amateurs de musique ne sont pas oubliés, avec un système à six haut-parleurs. En revanche, ceux qui préfèrent la quiétude pourront profiter de l’isolation soignée et du léger ronron hybride, à peine audible si on l’effleure gentiment en mode « Natural ».

Le carnet de chèques, quant à lui, évoque un tarif de 37 000 euros pour cette Junior Ibrida Q4, soit 2 500 euros de plus que la variante deux roues motrices. Certains estimeront que la tranquillité d’esprit vaut bien ce supplément, surtout si la destination régulière ressemble à un défi permanent pour l’adhérence. Pour d’autres, ce sera l’occasion de se donner un petit frisson de puissance et de sécurité, même sur les routes départementales. On ne peut nier que la polyvalence a un prix, mais il est loin d’être indécent dans la catégorie.

En filigrane, on constate qu’Alfa Romeo se construit ici un éventail complet : électrique pure pour le silence et l’urbain, hybride deux roues motrices pour une certaine polyvalence, et désormais cette Ibrida Q4 qui se fait un devoir d’épouser les sentiers glissants. Le public visé est large : de l’amateur de stations de ski au pro en costume, en passant par celui qui veut un style original pour aller chercher le pain. Le tout au volant d’une auto qui affiche un caractère notable sans tomber dans l’exubérance.

Conclusion:

En définitive, la Junior Ibrida Q4 trouve un équilibre subtil. On est ni dans l’angélisme électrique, ni dans le rugissement d’une sportive prête à réveiller tout un quartier. On navigue plutôt entre la discrétion, la sûreté et la possibilité de plaisirs occasionnels au volant. Si votre quotidien oscille entre allure calme et envies d’aventure sur asphalte aléatoire, cette Alfa Romeo pourrait bien être la compagne de route à envisager. Elle apporte sa dose de technologie, son coup de patte hybride et ce soupçon d’impertinence mécanique qui rappelle que, même quand on se fait sage, on aime avoir la possibilité de sortir les crocs.

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