Alfa Romeo Junior VELOCE : Un autobloquant TorSen D pour maitriser 280ch électrique

280 chevaux sous la pédale

La Junior VELOCE affiche des chiffres qui devraient réveiller quelques amateurs de chronos : 280 chevaux, un couple de 345 Nm, et une accélération de 0 à 100 km/h en 5,9 secondes. Le tout coiffé d’une vitesse maximale de plus de 200 km/h. Rien de très révolutionnaire me direz-vous ? Certes, mais attendez de voir ce qui se cache sous le capot (ou plutôt sous le plancher) de cette électrique compacte.

Le moteur M4+, résultat d’une collaboration entre Alfa Romeo Engineering et Stellantis Propulsion Systems, pousse jusqu'à 15 200 tr/min. Autrement dit, ce bloc est capable de maintenir un couple maximal sur une plage de régime étonnamment large, entre 250 et 4 875 tr/min. Vous voyez où je veux en venir : ce moteur est calibré pour offrir une réponse à l’accélération presque instantanée, et ce sans sacrifier le plaisir de conduite.

Une batterie compacte mais ambitieuse

L’âme électrique de cette VELOCE repose sur une batterie lithium-ion de 54 kWh. Si le chiffre vous paraît modeste, Alfa Romeo a misé sur la densité énergétique pour compenser. Résultat : une autonomie supérieure à 400 km en cycle WLTP. Pas de quoi faire des étincelles sur les trajets autoroutiers les plus longs, mais largement suffisant pour une utilisation quotidienne, voire des escapades plus longues sans trop de stress. La recharge, elle, reste dans les standards actuels avec 30 minutes pour passer de 10 à 80 % sur une borne rapide de 100 kW. Pas besoin d’une journée complète à attendre sur l’aire d’autoroute, donc.

Un différentiel TorSen D pour encadrer l’électrique

Là où Alfa Romeo fait un clin d'œil à ses racines sportives, c’est avec l’intégration d’un différentiel mécanique à glissement limité TorSen "D". C’est la première fois qu’un véhicule électrique à traction avant en est équipé, et Alfa ne se contente pas de recycler une solution existante. Si le TorSen D vous rappelle quelque chose, c’est normal : la 147 GTA Q2 de 2006 en était déjà pourvue. Mais cette nouvelle génération pousse le concept encore plus loin.

L’idée est simple : répartir le couple de manière dynamique entre les roues avant selon les conditions de conduite. On parle ici d’une distribution « cohérente », pour éviter les effets indésirables de patinage ou de perte d’adhérence. Le système limite aussi le sous-virage à l’accélération et réduit les interventions des aides électroniques, un point souvent critiqué sur les électriques récentes.

Mais ce n’est pas tout. Ce différentiel a un autre atout : il améliore le ressenti de la direction en évitant les fameuses remontées de couple dans le volant, ce désagrément qui vous fait regretter d’avoir pris une électrique plutôt qu’une bonne vieille thermique bien calée sur ses rails. En somme, le TorSen D redonne un peu de naturel à cette compacte sportive, en rendant la conduite plus fluide et prévisible, même sur les revêtements les plus capricieux.

Une VELOCE électrique, mais encore une vraie Alfa

Ce qui rend la Junior VELOCE particulièrement intéressante, c’est sa capacité à conserver un ADN propre à Alfa Romeo. Bien que la marque ait fait le saut vers l’électrique, elle ne s’est pas contentée d’un produit standardisé. L’attention portée à la dynamique de conduite, à la répartition du couple, et à la sensation du conducteur montre que l'objectif n’est pas de faire une simple électrique de plus sur le marché.

L’expérience de conduite promet d’être fidèle à ce que l’on attend d’une Alfa : du plaisir, du caractère, et un brin d’imprévisibilité. Le TorSen D, en particulier, agit comme le chef d’orchestre, transformant la puissance électrique en une expérience de conduite intuitive et maîtrisée. Vous l’aurez compris, la Junior VELOCE ne se laisse pas dompter facilement, mais une fois les clés en main, on sent rapidement que la machine a été pensée pour les puristes du plaisir de conduite.

Le choix du marché européen

Le positionnement de la Junior VELOCE est clair : Alfa Romeo revient sur le segment le plus disputé en Europe, celui des compactes sportives. En choisissant l'électrique, la marque ne se laisse pas submerger par la vague écologique, mais l’aborde à sa manière, avec un certain pragmatisme mécanique. Le résultat est là : une voiture qui coche les cases d’un produit moderne tout en restant fidèle à l’esprit Alfa.