Anne Hidalgo valide les 50 km/h sur le périphérique... voici les coulisses de l'affaire

Ah, le périphérique parisien. Ce ruban grisâtre de bitume qui ceinture la capitale, faisant office de frontière infranchissable pour certains et de piste de course (à vitesse limitée, bien sûr) pour d'autres. Depuis sa création en 1973, il est le théâtre quotidien des plus grands exploits automobiles… ou du moins, de la plus grande patience dans les embouteillages. Mais voilà qu'aujourd'hui, l'avenir du "périph" est en pleine mutation, et la figure de proue de ce changement n'est autre que la maire de Paris, Anne Hidalgo. La dernière initiative en date ? Réduire la vitesse maximale à 50 km/h. Une décision qui a fait grincer bien des dents, mais qui s’inscrit dans une série de mesures controversées visant à transformer cet axe historique.
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Le périphérique, une histoire d'amour… avec les bouchons

Inauguré au début des années 70, le boulevard périphérique parisien est devenu, au fil des décennies, bien plus qu'une simple route. Il est le témoin des humeurs de la capitale, se gorgeant de véhicules les jours de grève, se vidant presque miraculeusement lors des vacances d'été. Long de 35 kilomètres, il voit passer chaque jour près de 1,2 million de véhicules, ce qui en fait l'une des routes les plus fréquentées d'Europe. Mais avec cette fréquentation record viennent aussi les problématiques inhérentes : pollution, bruit, accidents… Le périph' est l'éternel sujet de débats, d'études et d'expérimentations.

Anne Hidalgo, la grande architecte du périphérique (en devenir)

Anne Hidalgo, maire de Paris depuis 2014, n'a jamais caché son ambition de transformer Paris en une ville plus verte et plus respirable. Mais entre les intentions et les réalisations, il y a parfois un monde… ou un périphérique. Après avoir tenté de rendre les quais de Seine aux piétons et aux cyclistes, elle s'est lancée dans une série de projets pour le périphérique, chacun plus audacieux que le précédent.

Le projet de la "Voie verte" a sans doute été l'une des idées les plus audacieuses. Transformer une partie du périphérique en un espace végétalisé, où les Parisiens pourraient se balader en toute tranquillité, loin des klaxons et des gaz d'échappement. Une idée poétique, mais qui a rapidement été rangée dans la catégorie des "projets utopiques" pour certains, ou des "projets fous" pour d'autres. Après tout, imaginer un chemin bucolique au milieu de l'enfer routier, c'était un peu comme planter un potager au milieu d'un champ de bataille.

Puis vint l'idée de la "Voie de covoiturage". Encore une fois, la maire a frappé fort en annonçant que l'une des voies du périphérique serait réservée aux véhicules transportant au moins trois personnes. L'objectif ? Encourager le covoiturage, mais c'est surtout de rendre la circulation en voiture impossible, et donc, élliminer l'automobile du paysage Parisien, pour laisser les bobos en Taxi tranquille. Mais comme souvent, entre la théorie et la pratique, il y a un embouteillage. Car qui dit "voie de covoiturage" dit "contrôles", et qui dit "contrôles" dit "bouchons". Et là, soudain, le rêve vert tourne au cauchemar logistique. On attend avec impatience de voir comment les Parisiens, ces champions du soliloque solitaire dans leur voiture, vont s'adapter à l'idée de partager leur espace vital avec d'autres.

50 km/h : la cerise sur le gâteau… ou la prune sur le pare-brise ?

Mais l'apogée des réformes d'Hidalgo concernant le périphérique est sans conteste la réduction de la vitesse maximale à 50 km/h. L'idée derrière cette mesure est louable : réduire les émissions polluantes, diminuer les nuisances sonores, et améliorer la sécurité. Mais à quel prix ? La consultation publique menée au printemps dernier a révélé que plus de 80% des personnes interrogées étaient opposées à cette mesure. Il faut dire que pour beaucoup, le périphérique n'est déjà pas une promenade de santé à 70 km/h. Alors à 50 km/h, c'est un peu comme demander à Usain Bolt de faire du tricot pendant un sprint.

Bien sûr, cette décision ne pouvait pas passer sans susciter une réaction au sein du gouvernement. Clément Beaune, ministre des Transports, a rapidement fait savoir qu'il n'était "pas fan" de cette idée et que la décision finale ne pourrait être validée sans l'aval de l'État. Une belle manière de dire à Hidalgo : "Sympa ton projet, mais laisse-nous encore réfléchir un peu". Et voilà que l'on s'embarque dans une nouvelle bataille juridique, où la mairie de Paris et le préfet de police vont devoir sortir les codes de la route et les jurisprudences pour savoir qui aura le dernier mot.

Conclusion:

Le périphérique à 50 km/h, un nouveau feuilleton à suspense

Il est encore trop tôt pour savoir si cette réduction de vitesse sera effective et surtout, durable. Ce qui est certain, c'est qu'Anne Hidalgo a une vision claire de ce qu'elle veut pour Paris. Une ville où l'on respire mieux, où l'on circule autrement, et où les projets les plus fous finissent par se concrétiser, à la surprise générale. Le périphérique, qui a longtemps été perçu comme un mal nécessaire, pourrait bien devenir, sous l'impulsion de la maire, un symbole du Paris de demain. Mais entre les projets audacieux et les réalités du terrain, il y a toujours un fossé… ou plutôt un périph'.

Alors, les Parisiens devront-ils bientôt sortir leur agenda pour calculer le temps qu'il leur faudra pour faire le tour de la ville à 50 km/h ?
Ou bien cette mesure rejoindra-t-elle la longue liste des projets enterrés avant même d'avoir vu le jour ?
L'avenir nous le dira, mais une chose est sûre : à Paris, on n'a jamais fini de parler du périphérique.

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