Et donc, oui : INSTER coche les cases. Il ne fait pas de bruit, il ne fume pas, il ne mange pas de viande rouge, et il affiche un score environnemental de plus de 60 points sur l’échelle officielle de la vertu électromobile (celle de l’ADEME, pas celle des influenceurs écolos sur TikTok). Cela le rend non seulement fréquentable, mais également subventionnable. Il devient par la même occasion un prétendant sérieux au leasing social — ce dispositif qui permet à certains ménages modestes de rouler neuf sans vendre un rein ou sa PlayStation.
Derrière son nom qui pourrait évoquer une application de rencontres pour fans de smartphones pliables, le Hyundai INSTER est en réalité un SUV de poche taillé pour les rues trop étroites et les parkings trop chers. Avec ses 3,82 mètres de long (soit à peine plus qu’une Twingo à talons), l’engin s’inscrit pile dans ce qu’on appelle désormais le segment A/B électrique. Traduisez : suffisamment petit pour tourner autour d’un rond-point sans perdre une roue, mais assez habitable pour transporter une famille de cinq personnes et une poussette qui ne se replie qu’en langage Klingon.
Et si vous êtes du genre à penser qu’électrique rime encore avec “angoisse de la panne”, le INSTER a de quoi vous rassurer. Deux niveaux d’autonomie sont proposés, allant de 323 km à 369 km en cycle WLTP selon la batterie et la finition. Une performance qui permet à l’auto de s’éloigner des bornes de recharge aussi souvent qu’un stagiaire des réunions du service compta.
Hyundai ne s’est pas lancé ici dans un concours de muscles ni dans une démonstration de force esthétique façon grille béante ou LED façon arbre de Noël. Non. Le INSTER affiche un design “moderne et fonctionnel”, ce qui dans le langage des communicants signifie qu’il n’offensera ni votre belle-mère ni les voisins amateurs de formes rondes et rassurantes. On reconnaît la filiation avec la gamme coréenne, et l’engin se paye même le luxe de quelques détails rigolos — comme les feux pixelisés qui rappellent les jeux vidéo 8-bit. Pas de quoi faire tourner les têtes sur l’autoroute, mais ça tombe bien : l’autoroute n’est pas son domaine.
À l’intérieur, c’est la même partition : un agencement malin, une ergonomie sans fioritures, et des équipements technologiques à la hauteur des attentes… c’est-à-dire Apple CarPlay, Android Auto, et assez d’aides à la conduite pour vous faire croire que vous avez obtenu le permis par correspondance.
Et le prix, dans tout ça ? C’est là que le INSTER tente un grand écart économique. Affiché à partir de 19 800 €, Coup de Pouce et remise déduits, le SUV entend bousculer le segment avec une offre qui s’annonce presque rationnelle — une denrée devenue aussi rare que les places de stationnement gratuites à Paris. En clair : à moins de 20 000 €, vous repartez avec un engin électrifié, homologué, subventionné, et qui ne demande pas à brûler du sans-plomb à 2,05 €/litre.
Ajoutez à cela que le modèle bénéficie d’un Avantage en Nature (AEN) réduit pour les flottes et clients professionnels — autrement dit, de quoi faire sourire un comptable entre deux tableaux Excel.
Cette homologation officielle, validée dans l’Avis de l’ADEME et estampillée par décret, marque surtout la continuité d’une stratégie coréenne bien pensée : proposer une gamme électrique complète, en touchant toutes les cibles, du conducteur de Kona pressé au futur propriétaire de IONIQ contemplatif, sans oublier ceux qui veulent juste un truc compact, propre et abordable pour aller faire les courses.
Et l’INSTER, avec son gabarit de mini, son habitacle maxi, sa batterie ni trop ni trop peu et son tarif à l'avenant, s’invite justement au bon moment. Juste avant la rentrée, et pile au moment où les Français réalisent que non, la voiture électrique à 100 €/mois n’était pas un mirage. Il fallait juste savoir où regarder… ou lire le Journal Officiel.
2023 15450 km Automatique Diesel
2021 107217 km Automatique Diesel