La bonne vieille boîte manuelle disparaît de toutes les catégories des véhicules. S'il y a des raisons techniques qui l'expliquent (véhicules électriques et vraies hybrides), la transition vaut également pour les voitures thermiques.
La déclaration de Ferrari
Ferrari a été très clair : les modèles de grande série (à l'échelle de Ferrari) resteront sur une transmission à double embrayage. Typiquement, une Amalfi comme présentée il y a quelques jours, n'aura jamais de boîte manuelle. Il n'y a pas suffisamment de demandes pour rentabiliser le développement de deux boîtes pour aboutir à un mix de ventes de 5% de BVM.
En revanche, les Italiens s'autorisent à proposer certaines variantes très limitées, sous la forme de one-off, à reprendre la mythique grille. Cela est possible car ces collectors sont vendus à des tarifs stratosphériques comme peuvent l'être des Koenigsegg ou Pagani. Cette politique est semblable à ce qu'a annoncé Aston Martin en février dernier. Les Anglais l'ont d'ailleurs déjà fait sur la Valiant, notamment.
Rappel de l'histoire chez Ferrari
Quand on pense à Ferrari et à ses boîtes, on pense spontanément en premier aux anciennes boîtes F1. Pourtant, cette histoire a commencé avant, et avec Valeo ! Une quantité infime de Mondial T fut produite avec cette technologie électromécanique. Les documents se font rares pour expliquer pourquoi ce système n'a pas pris et a été remplacé par la boîte robotisée de la F355.
Pour rappel, cette technologie est une boîte robotisée à simple embrayage. C'est en fait une boîte manuelle, robotisée, comme son nom l'indique. C'est le principe des BMW e46 par exemple, Lamborghini e-Gear, Aston Martin sur certains modèle type V8 Vantage voire même Toyota MR-S. A la différence que cette dernière avait pour particularité de ne pas disposer de mode automatique ! La boîte robotisée mono-embrayage est critiquée car selon l'utilisait, elle engendre une surconsommation de l'embrayage et la fragilité autour du robot engendre de nouvelles pannes et des surcoûts de maintenance, certains "spécialistes" n'hésitant pas à remplacer des pièces du mécanisme sans que cela ne soit nécessaire...
C'est sous le giron de Ferrari que Maserati quitta la boîte manuelle et utilisa cette technologie, sous le nom de Cambiocorsa sur les coupés ou F1 sur les quelques Quattroporte V à en être équipées. Car, si la GranSport fut exclusivement proposée en CC, la QP du film Intouchables fut davantage produite avec la boîte auto de ZF. Aujourd'hui, boîtes ZF 8 et double embrayage cohabitent entre les MC20/MCPura et le reste de la gamme. Sans oublier les variantes électriques Folgore dispensées de boîte.
Mais revenons à Ferrari, dont les derniers modèles lancés en BVM furent les F430 et 599 GTB Fiorano. Deux collectors dont personne ne voulait à la base et qui s'arrachent désormais à prix d'or ! La Lamborghini Gallardo connut le même destin ce qui fait que l'Audi R8 est le modèle de la catégorie le plus diffusé en BVM !
Et c'est à partir de la California que Ferrari passa au double embrayage, avec Getrag comme fournisseur. C'était en 2008 et cela suivait la mode initiée par Volkswagen et le groupe VAG. Le premier modèle de série à en être équipé fut la Golf 4 R32.
Pour faire simple, il ne suffira pas d'avoir de l'argent de côté pour s'offrir une Ferrari neuve en boîte manuelle. Il faudra a minima être multi-millionnaire ! La spéculation encore et toujours.
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