Essai Comparatif Peugeot 308 GTi VS Toyota Yaris GR : les Dames de cœur

Où comment la météo peut ruiner un comparatif

Il faut avouer qu’en retrouvant Tristan et sa Peugeot 308 GTi, il y a eu comme un élan de nostalgie, ayant eu ce même modèle pendant un temps. Si elle m’avait laissé un excellent souvenir, les années ont passé et des nouveautés ont fait leur apparition, notamment la Toyota Yaris GR.

Il faut dire que le constructeur japonais a mis le paquet pour faire de sa citadine une véritable bombinette. 1 280 kg, 261 ch (issues d’un 3 cylindres), 0 à 100 km/h en 5,2 s et 4 roues motrices sont assez de chiffres pour vous faire comprendre qu’elle n’est pas là pour plaisanter.

Quel rapport avec la 308 GTi me direz-vous ? Eh bien, elle affiche des statistiques similaires avec 1 315 kg, 263 ch (d’un 4 cylindres) et un 0 à 100 expédié en 6 s, pour cette compacte sportive.

Allez, histoire de rendre l’essai encore plus complexe, le temps est des plus misérable, à tel point que les Michelin Sport 4 équipant la Peugeot n’ont pas apprécié, dès les premiers tours de roue. Les routes sont tellement imbibées d’eau d’ailleurs, que la motricité de la 308 se retrouve mise à mal et doit laisser la Yaris GR grappiller de précieux mètres lors des premières franches accélérations.

Par temps sec, il serait donc possible de garder la bombinette GR dans sa ligne de mire et de continuer à l’accrocher, jusqu’aux enchaînements de virages. Car si la 308 GTi dispose d’un très bon train avant, la puissance de la Yaris passe sans problème au sol, avec ses 4 roues motrices. Dans les épingles et malgré des routes grasses, ça accroche sans sourciller, là où le train arrière de la GTI viendra s’agiter légèrement avant de se replacer.

Dans ces conditions, que l’on soit dans la GTi ou dans la Yaris, la position de conduite est bonne et les sièges offrent un excellent maintien, même si ce dernier est un peu moins marqué au niveau des épaules, dans la citadine japonaise.

En enchaînant les kilomètres, on constate également que les 2 boîtes de vitesses se valent en étant précises et bien étagées. Celle de la GTi est toutefois un poil plus longue afin de favoriser la consommation.

Associées à leurs blocs moteurs respectifs, la Peugeot se montre hargneuse, mais policée afin de convenir à tout type d’usage, là où la Toyota est un peu plus brutale dans ses accélérations. Jouissif et impressionnant étant donné que l’on donnerait cette puissance à un 2,0 l bien gonflé plutôt qu’à un 3 cylindres tonitruant.

Et pour contrebalancer leurs envies de vitesse, chacune adopte un comportement différent. Ne vous méprenez pas, les deux disposent d’un freinage doté d’un bon mordant ainsi que d’endurance, mais là où la 308 GTi dispose d’une pédale assez réceptive et d’un freinage progressif, la Yaris nécessite d’être plus imposant afin de pouvoir le ressentir.

Avec une telle conduite, il ne faut pas prendre la peine de regarder la consommation… que je me suis empressé d’aller scruter du coup… les deux blocs moteurs, bien que différents, se valent avec une moyenne oscillant entre 10,5 et 11,5 l en conduite sportive et un modeste 7-8 l de moyenne en conduite normale. Comme quoi, ces deux dames de cœur peuvent bien cacher leur jeu.

Ces beautés peuvent même se montrer utiles au quotidien, mais même si la Yaris dispose de véritables places arrière et d’un volume de coffre honnête, la 308 GTi reste celle qui peut tout faire. En revanche, dès qu’il faut aller chercher l’efficacité pure et dure, c’est là que la Yaris va se montrer plus intéressante.