Essai Kia Sportage Full Hybride édition 30 Years: La bonne surprise?

30 ans pour se refaire une légère beauté

Déjà essayé au moment de sa sortie en 2022 avec la version hybride rechargeable, cette version 30th Anniversary symbolise les 30 ans de ce modèle au travers d’une finition spéciale. S’il est le cousin direct du Hyundai Tucson et sa face avant digne d’un concept-car, le Sportage n’a pas toutefois pas grand chose à lui envier étant donné qu’il dispose de sa propre personnalité.

Basé sur une nouvelle plate-forme N3, cette 5ème mouture du Kia Sportage s’offre le luxe de différentes motorisations hybrides (simple comme rechargeable) sans pour autant sacrifier l’espace intérieur. Pour cette édition 30 Years, le design global du Sportage reste inchangé avec ses feux de jour en boomerang mais dispose cette fois-ci d’une calandre noir brillant.

Cette teinte s’étend également sur les bas de caisse ainsi que sur le bas de pare-choc à l’arrière. Pour l’occasion, c’est le nouveau coloris Gris Céramique qui est mis à l’honneur mettant bien en avant les lignes de ce SUV de 4,51m. Mais avec un telle volume, il est dommage de ne proposer que des jantes anthracite de 18 pouces pour cette version hybride (19 pouces sur la version hybride rechargeable), qui semblent s’y perdre.

Enfin, un simple logo 30 Years se voit apposé sur l’aile gauche, rendant cette série spéciale un peu légère afin de célébrer un tel anniversaire. Rassurez-vous, l’intérieur se diversifie un peu plus avec une sellerie exclusive Vert Pin qui apporte un peu de couleur. Pour le reste, rien ne change. La planche de bord dispose toujours d’un double écran, de boutons pour la partie climatisation (thank god) ainsi que d’une bonne qualité de fabrication malgré quelques plastiques durs.

La recette reste inchangé une fois que l’on prend place à bord avec des assises confortables à l’avant et divers rangements sur la partie centrale. Ce qui devient intéressant avec cette série spéciale, c’est surtout sa dotation enrichie en équipements mais nous y reviendrons sur la dernière partie. Les passager arrières seront choyés avec de la place pour les genoux, la tête ainsi que des sièges légères creusés. Ils pourront également bénéficier de petites attentions, tels que des cintres intégrés dans l'appuie-tête, crochets et ports USB-C intégrés dans les sièges avant.

Le Sportage offre dans cette version Full Hybride offre un bon volume de coffre avec 587l ce qui le place dans la moyenne haute et reste même supérieure aux autres versions du Sportage. Etant donné que la batterie est située sous la banquette arrière, cela permet offre la plus grande capacité vs 560 pour l’essence et 540 pour l’hybride rechargeable. Côté modularité, le Sportage permet de rabattre la banquette réglable sur une configuration au format 40/20/40.

Monsieur Souple

Face à un Peugeot 3008 II et III proposés uniquement en version hybride légère de 136ch, cette version Full Hybride à l’essai, associe elle, un moteur essence 1.6 T-GDi de 180 ch à un bloc électrique de 60 ch qui peut alors alimenter une batterie Lithium-ion polymère de 1,49 kWh, pour une puissance cumulée de 230 ch. S’il est une pure traction, le Sportage est également proposé en transmission intégrale avec les motorisations diesel et hybride tandis que la version hybride rechargeable de 265 ch, la propose d’emblée.

Au moment de sa sortie, le Sportage dans sa version hybride rechargeable m’avait surtout séduit par son confort bien plus prononcé que sur un Peugeot 3008, et c’est d’emblée ce point qui me revient lors des premiers kilomètres à son volant. Le niveau d’insonorisation est bon y compris à haute vitesse, tandis que les vibrations du moteur restent contenus même si l’on hausse le ton.

Le comportement du SUV Coréen ne déçoit pas non plus avec un bon niveau de confort pour les suspensions. Mais là encore, si on le brusque, il ne pourra faire de miracles afin de contenir les mouvements de caisses dans les enchainements de virages. C’est ainsi qu’il vaut mieux conduire le Sportage, à savoir de manière souple afin de pouvoir réellement en profiter d’autant que la direction manque un peu de consistance et que son poids à vide flirtant avec les 1600 kg (pour rappel, un Peugeot 3008 II c’est 1450 kg environ).

Malgré tout, le Sportage reste plaisant à conduire avec notamment de bonnes accélérations (8s pour l’exercice du 0 à 100km/h) masquant en partie son poids mais également avec un train avant faisant le job et un niveau de freinage sécurisant. Côté hybridation, celle-ci est réussi avec une bascule entre thermique et électrique quasi imperceptible, il est toutefois dommage de ne dispose que de deux modes de conduites que sont Eco et Sport, ce dernier étant à éviter sous peine de faire hurler parfois inutilement le moteur thermique.

En mode Eco, le Sportage se comporte de manière civilisé et si la consommation dans les bouchons à pu me faire hausser le sourcil pendant un temps avec un 11l/100 relevé brièvement. Je vous rassure, le SUV Coréen s’est montré plus nuancé dans sa consommation par la suite notamment lors que le traffic est plus fluide, avec un 5.4l/100, utilisant régulièrement le mode 100% électrique.

Comme pour tout véhicule hybride, c’est surtout au levé de pied ou lors des phases de freinage que vous pourrez recharger la batterie et en fonction du mode de conduite choisi, il faudra adapter votre conduite pour la recharger au mieux. Ainsi, en mode Eco il faudra avoir le pied plus léger et anticiper tandis qu’en mode sport, c’est surtout en alternant franches accélérations puis phases de freinages prononcées.

C’est d’ailleurs là qu’un mode de conduite intermédiaire aurait été le bienvenu et que les palettes situées derrière le volant aurait été plus utile pour jouer sur le niveau de freinage régénération plutôt que les rapports de boîte de vitesses. Hors ville, la consommation de cette version hybride de 230ch s’accentue un peu plus mais pour se stabiliser autour des 6.7l/100 ce qui compte tenu du poids, se révèle être un bon score. Côté équipements, le Sportage est toujours à la page avec des équipements techno modernes tels que l’affichage des rétroviseurs dans le tableau de bord, Apple Car Play / Android Auto ainsi que sur la partie aides à la conduite avec le régulateur adaptatif de vitesse.

Une édition 30 Years au rabais?

Le Sportage se décline en 3 versions différentes : thermique, full hybride ou encore hybride rechargeable pour des tarifs s’échelonnant respectivement à 32 840, 39 690 et 45 340 €. En temps normal, le SUV Coréen est proposé en 3 niveaux de finitions pour des tarifs allant de 39 690 à 49 340 € (hors option). Cette finition 30th anniversary se base sur celle d’accès en y ajoutant des équipements supplémentaires pour un surcoût global (modéré) de 2600 €, à 42 290 €.

Parmi ceux-ci, la climatisation automatique bi-zone, l’écran central tactile ou encore les sièges avant et arrières chauffant ainsi que les réglages électriques de ceux-ci.

Si au moment de sa sortie, le Peugeot 3008 II était son concurrent direct, c’est son successeur qui affronte le Kia Sportage. Toutefois, le constructeur Sochalien à fait le choix de ne proposer que de l’hybridation légère développant 136ch ou du 100% électrique développant 210 ch. Si Peugeot a l’habitude de faire payer cher ses nouveautés, le Lion à revu sa stratégie sur le 3008 III avec des tarifs allant de 37 730 à 42 140 € hors option pour la version à hybridation légère, au travers de 2 niveaux de finitions assez fournis en équipements de séries.

Hors cousin direct avec le Hyundai Tucson (légèrement amélioré l’année dernière) C’est le Renault Austral (essayé ici) qui devient un concurrent direct de ce Sportage. Côté marque au losange, les motorisations proposées sont de l’hybridation légère en 130 et 160 ch ainsi qu’une version full hybride de 200ch. Si la puissance est inférieur aux 230ch du Kia, cela ne se ressentira pas réellement au quotidien avec seulement 0,4s de concédés au 0 à 100km/h.

Si les tarifs démarrent de 35 800 à 46 100 euros hors options, en basculant sur la version full hybride c’est le 2nd niveau de finition « Techno » qui se rapproche le plus de la finition 30 Years à 42 000 euros. Le SUV Coréen se démarque toutefois avec un niveau de finition légèrement plus fournis en équipements. A retenir également, que l’Austral adopte toutefois un comportement plus dynamique sur la route par rapport au Sportage.