La France est le premier marché européen pour la Swift. C'est donc tout naturellement que les essais internationaux se sont déroulés chez nous, du côté de Bordeaux. Mais puisqu'entre boire et conduire, il faut choisir, nous avons choisi d'essayer la version 2 roues motrices en boîte manuelle du modèle qui représente 40% des ventes de Suzuki en France.
Nouvelle SWIFT, pour Madame
2/3 des clients de la
Swift sont des clientes, et 1 acheteur sur 2 a moins de 50 ans. Réputée pour son aisance et sa maniabilité en ville, le constructeur japonais n'a surtout pas retouché cela sur cette nouvelle génération.
Le design évolue en douceur et les fondamentaux sont repris avec une longueur de 3,86 m, idéale pour trouver une place de stationnement. Pour bénéficier d'un espace à bord maximisé, et franchement étonnant pour son gabarit, l'empattement est le plus long possible grâce aux roues aux quatre coins. De plus, la largeur est accrue par rapport à son homologue et est équivalente à la
Renault Clio. Si ce point est bénéfique pour les occupants, cette croissance de la largeur est pour moi toujours problématique, les places de parking ne s'élargissant pas…
Nouvelle SWIFT : Bien équipée et bien présentée
Merci l'Europe.
Suzuki ne s'en cache pas. Connaissez-vous la nouvelle réglementation dite GSR2 ? Si ce n'est pas encore le cas, vous allez rapidement apprendre à connaître cette chose soi-disant pensée pour notre sécurité. En réalité, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un flicage consistant en l'obligation (sauf dérogation impactant le volume de production comme cela va être le cas pour l'
Alpine A110) d'installer plusieurs "assistances" à la conduite (dont la reconnaissance des panneaux - qui ne fonctionne jamais correctement, quel que soit le constructeur) particulièrement intrusives.
Bref, la mise au point de ces fonctions induit un coût et le pré-requis d'un certain nombre de technologies à offrir dès le premier niveau de finition. C'est pourquoi il y a deux façons de voir la chose dans le cas de la Swift : le verre à moitié plein, tout d'abord. Chouette, l'entrée de gamme est suréquipée ! Climatisation, navigation avec écran de 9" ou encore caméra de recul sont obligatoirement de la partie. À l'inverse, on peut regarder la facture et déplorer qu'on ne puisse plus s'offrir une petite citadine pour moins de 18 990 € ! Tant est si bien qu'entre la première et la troisième finition, l'écart tarifaire n'est que de 2 100 €. Toutefois, si vous vous dépêchez de passer commande, Suzuki France consent à une réduction de 1 200 euros sur l'intégralité de la gamme. Enfin, un mot sur l'habitacle pour signaler son agréable dessin et sa qualité de présentation.
Nouvelle SWIFT : Un vaillant 3 cylindres bien épaulé
Le 1 197 cm³ perd un cylindre, mais gagne une micro-hybridation (appelée mild-hybrid), symbolisée par l'adjonction d'un alterno-démarreur de 2,3 kW. Prodiguant un surplus de 60 Nm, il se révèle particulièrement à bas régime. Il offre à ce petit moteur un surplus d'agrément, lui permettant de reprendre sans broncher dès les plus bas régimes. La consommation est, et c'est à relever sur un 3 pattes, conforme à celle annoncée avec une moyenne de 4,6l/100 km.
Cependant, malgré son poids inférieur à la tonne, les 82 chevaux ne font pas de la Japonaise un foudre de guerre. De plus, le groupe motopropulseur est largement handicapé par des rapports terriblement longs à partir de la troisième. Par chance, le guidage de la boîte 5 est irréprochable. Il faut simplement s'habituer à la longue course d'embrayage, typique des modèles nippons. Dans cette configuration, les rejets de CO2 sont annoncés pour 98 g/km. La transmission automatique de type
CVT, chère aux Japonais, augmente cette valeur de 8 grammes. Son surcoût est de 1 200 € (à partir de la finition Privilège).
Nouvelle SWIFT : Sur la route (en traction)
À l'ère du SUV électrique, on a perdu l'habitude d'essayer une nouveauté de moins d'une tonne. Même Lotus ne le propose plus…
Une fois à bord, pas de doute, on est bien dans une citadine. Autrement dit, l'assise est un peu haute. Le maintien des sièges est correct. À l'instar de beaucoup de ses concurrentes, exception faite des Citroën, la
Swift se révèle être un peu ferme. Cela se ressent en usage urbain et sur bitume dégradé. Pour autant, c'est toujours mieux que ce que l'on peut constater chez
Mini, par exemple.
La tenue de route est des plus sérieuses. Sans chichis, le travail est correctement fait. Et celles ou ceux pour qui la transmission intégrale est indispensable en hiver,
Suzuki a dans son catalogue une variante à 4 vraies roues motrices (avec viscocoupleur). Uniquement proposée en boîte manuelle, cette Allgrip ne réclame un surplus que de 1 500 euros (à partir de la finition Privilège, soit un total de 21 690 euros, hors promotion de lancement), pour des rejets de CO2 annoncés à 110 g/km.
Autre bonne nouvelle, l'insonorisation a été particulièrement travaillée. C'est plaisant de pouvoir tenir une conversation sans avoir à hausser le ton.