Du micro à l’hybride
Le
Suzuki S-Cross n’est pas une nouveauté en soi, puisqu’il est déjà présent dans vos concessions. Mais celui-ci vous sera vendu avec un
bloc-moteur à 4 cylindres essence de 1,4 l gavés d’air par un turbo. Il est épaulé dans sa tâche par un système microhybride de 48 V. L’ensemble développe 129 chevaux pour 235 Nm de couple et profite, en plus, d’un boost électrique de 14 chevaux grâce à l’alterno-démarreur. Ce S-Cross est commandable en traction avant ou avec la
transmission intégrale AllGrip Select de
Suzuki. L’homologation WLTP de ce
nouveau S-Cross en 2 roues motrices est annoncée à partir de 119 g/km.
Eh bien, ce
nouveau Suzuki S-Cross 1.5 Hybrid sait faire mieux sur ce point !
Les motoristes nippons ont développé un nouveau bloc-moteur full hybrid, qui tend à se propager dans la gamme.
Nous l’avons déjà eu en main lors de notre essai Suzuki Vitara Hybrid.
Cette solution mécanique est plus efficiente avec une consommation moyenne constatée lors de notre essai de seulement 5,7 l/100 km. Pour arriver à cette prouesse technique, les motoristes ont conjugué un moteur atmosphérique de 1,5 l développant 102 bourricots à un moteur électrique de 33 canassons et à une petite batterie. La puissance passe sur les roues via une boîte robotisée à 6 rapports AGS. À la différence du moteur 1,4 l
microhybride, cet ensemble peut fonctionner en 100 % électrique à basse vitesse et sur une courte distance. Il s’active essentiellement en ville, là où un moteur essence surconsomme. Cerise sur le capot,
Suzuki propose également sur ce bloc hybride une variante 4 roues motrices, en plus de la traction avant.
Prenez place !
Un SUV a la particularité de proposer une garde au sol plus élevée, et donc des sièges assez hauts. Le
S-Cross n’y fait pas exception. Il est donc assez aisé de s’installer à son bord.
Si on le connaît bien, il convient de noter que l’on est toujours bien installé et que l’espace ne manque pas malgré son petit gabarit de 4,30 m.
Suzuki S-Cross, c’est petit dehors et grand dedans… même pour les bagages. Pour preuve, ce SUV offre une soute de 430 l, voire 1 200 l avec les dossiers rabattus.
Par contre, l’ergonomie et le multimédia ne sont vraiment pas les points forts de Suzuki. Et cela se voit encore une fois dans ce modèle qui joue avec de nombreux boutons éparpillés.
Si le réservoir de carburant peut être déverrouillé à l’aide d’une poignée située sur le plancher, dans la vieille tradition japonaise, pourquoi n’y a-t-il pas de bouton physique sur la console centrale pour régler le volume audio ?
Il faut passer par des boutons virtuels sur l’écran tactile.
Pas vraiment ergonomique tout cela !
En sus, j’ajouterais que je ne peux pas comprendre la façon désordonnée dont les données sont affichées sur le petit écran entre les compteurs. Cela reste une misère !
La qualité du mobilier et de ses matériaux aurait pu progresser un chouia. Mais à défaut d’être valorisants, ces plastiques devraient résister fort longtemps. Ce qui est un atout majeur.
En route, ma douce !
Sur la route, ce
S-Cross full hybride se conduit plutôt bien. Sagement mais sûrement, avec une motricité sans point noir, surtout dans notre version à 4 roues motrices. Comme toutes les
Suzuki, le châssis se maintient convenablement en virage, mais, autant vous le dire tout de go, ce moteur pousse à la conduite sage. On est loin des performances d’une
Suzuki Swift Sport. Ce
S-Cross avance mais demande de prendre son temps… pour économiser des précieuses gouttes de carburant.
Pas de mauvaise surprise non plus au contact des mauvais revêtements. La suspension filtre agréablement les bosses et les trous. Ce
S-Cross est bien campé sur ses appuis, alors que la direction reste facile à diriger, même si, à notre avis, elle est trop peu communicative. Un bémol qui n’interpellera sans doute qu’une toute petite partie de la clientèle, qui se ravira des consommations compensant ainsi la non-vélocité de la boîte de vitesses.
Rien ne sert d’écraser la pédale de droite !
Mieux vaut lancer gentiment ce
SUV pour profiter de sa douceur et de l’onctuosité de son toucher de route.
L’insonorisation est assez réussie en ville et un peu moins sur autoroute, qui lui demande bien plus d’efforts mécaniques. La visibilité périphérique profite du large vitrage sous tous les angles. Elle est même renforcée par la présence d’une caméra de recul.