Essai Volkswagen ID.7 : La surprenante, déception …

Volkswagen ID.7 : Une 5ème différente, mais pas trop

Pour rappel, la gamme 100% électrique de Volkswagen comporte aujourd’hui 4 modèles. Tout a commencé par la berline compacte Volkswagen ID.3. Puis, très rapidement, pour appuyer l’offre zéro émission, la marque a lancé le SUV compact familial Volkswagen ID.4. Quelques temps plus tard, ce même SUV s'est vu épaulé par l’ID.5, une sorte d’ID.4 aux lignes plus sportives avec un hayon plongeant comme un coupé. 2023 fut la révélation de la plus enthousiasmante de toutes, avec la naissance de la Volkswagen ID.Buzz, un van qui reprend l’héritage du célèbre Combi. Eh bien, pour 2024, Volkswagen lancera donc sa grande berline électrique, la Volkswagen ID.7.

Tous ces modèles ont en commun la même base technique, la fameuse plateforme modulable MEB. Le coup de génie des ingénieurs c’est que le châssis peut s’allonger et s’élargir au gré des concepteurs, tout en minimisant les coûts de fabrication. C’est ainsi, par exemple, que l’on retrouve les mêmes groupes motopropulseurs (moteur et batterie) sur ces modèles ID. Sauf que notre cher ID.7 étrenne un tout nouveau moteur et bientôt une nouvelle batterie.

En effet, notre berline propose d’office un système de propulsion électrique de 286 chevaux et 545 Nm de couple, alors que ses petites copines devaient, jusqu'au millésime 2023, se contenter d’un moteur de 204 ch. Un surplus de puissance qui pousse les 4m96 d’acier de l’ID.7 à la vitesse de 180 km/h, limitée par l’électronique, et surtout de 0 à 100 km/h en …. petit secondes. Des chiffres impressionnants pour une machine qui, malgré des lignes fluides et tendues, accumule près de 2 150 kg sur la balance. Que voulez-vous, des batteries de 77 kWh net, soit 82 kWh brut, qui lui donnent officiellement 620 km d’autonomie, pèsent lourd sur le résultat. Mais en temps, c’est avec ce rayon d’action record que Volkswagen compte nous appâter. Sachez également que l’ID.7, récupérera mi 2024, une batterie de 86 kWh net qui la rendra capable de dépasser les 700 km en une seule charge.

Ok… vous connaissez dorénavant les chiffres et les ambitions de la marque pour cette berline 100% électrique. Mais que vaut-elle dans la « vraie vie » ?

Volkswagen ID.7 : la surprenante !

Le choix de la marque pour notre essai, a de quoi nous surprendre un chouïa. En effet, en atterrissant à Marseille et en se rendant dans l’arrière-pays, tout le monde sait que les routes ne sont pas du genre « le lisse bitume ». De plus, pour un gabarit de près de 5 mètres de long, les petites ruelles devraient laisser quelques marques sur nos jantes de 20 pouces. Et bien il n'en est rien !

L’ID.7 fait preuve d’une douceur de conduite rare. J’ai même, à un moment, osé la comparaison avec ma référence, la Citroën C5 X… c’est vous dire. Le secret ? Une nouvelle génération de suspension pilotée par l’électronique. La machine compense le moindre trou par un amortisseur souple à la détente et ferme à la compression. On passe sur un nid de poule comme s'il n’existait pas… même si on l’entend. Le pire, c’est que ce confort, n’est même pas préjudiciable dans les virolos de montagnes. Car le second secret du système de pilotage DCC, c’est qu'il est dorénavant capable de contrôler le roulis en rigidifiant les amortisseurs placés sur l’extérieur du virage. On vire donc à plat et comme cette ID.7 dispose également d’un autobloquant électronique placé sur le train arrière, le XDS +. Avec celui-ci, la grande berline est vive comme une super GT à la sortie d’une épingle. Le compromis confort, sportivité est définitivement le meilleur de la marque. Cela faisait un bail qu’une Volkswagen m’avait autant chatouillé les zygomatiques.

Surtout qu’à cela, il convient de noter que cette brin, n’est vraiment pas chiche en espace à vivre. L’habitacle est tout simplement immense, que ce soit à l’avant ou à l’arrière. Il faut dire que l’empattement de 2m97 y joue pour beaucoup. Le pilote profite quant à lui d’un mini cockpit derrière le volant puisque de série, VW nous offre une tête haute dynamique à effet 3D qui permet de ne jamais quitter les yeux de la route. C’est du moins, tant vous que n’avez pas besoin de cahier des paramètres spécifiques de la voiture. Si le système multimédia s'est amélioré, on a toujours trop besoin de faire 2 ou 3 clics pour arriver à sa fonction. L’ergonomie n’est donc toujours pas au rendez-vous, ce qui est moins vrai pour la qualité des matériaux et leur assemblage qui redeviennent convenables.

Volkswagen ID.7 : déception

Volkswagen a mis plusieurs années avant d’accoucher de sa berline électrique. On a eu le droit à moultes concepts avant de la voir arriver chez nous. L’un d’entre eux se nommait Volkswagen ID. Aéro. Vous l’aurez compris, l’essence de ce prototype était d’expliquer que les ingénieurs travaillaient d’arrache-pied pour élaborer une berline électrique au fuselage le plus aérodynamique possible afin de maximiser l’énergie pour le déplacement permettant d’aller chercher une autonomie record.

Et bien sur l’aéro, ils ont réussi ! Le coefficient de pénétration de cette Volkswagen ID.7 affiche une CX record de 0,23.

Nous nous attendions donc à une consommation, surtout à « haute vitesse », au ras des pâquerettes. Notre essai exécuté dans de bonnes conditions, nous a dévoilé que non. Attention, avec une moyenne de 21 à 23 kWh pour 100 km, le chiffre est dans la très bonne moyenne. Mais il n’est pas le « game changer » que nous attendions. Pour cela, nous aurions aimé voir apparaître un 16, voire un 18 kWh pour 100 km. Surtout que cette déception de la consommation est également vraie sur les routes départementales avec une moyenne de 18 kWh et même un médiocre 20 kWh en ville.