Moscou et Cathare
L’histoire commence cet été, le 21 juillet pour être précis, alors que je venais récupérer mon courrier. Ici, une large enveloppe attirait plus mon attention que les lettres de l’administration ou les publicités du centre commercial voisin.
2 minutes plus tard, bien assis dans mon fauteuil, j’ouvrais celle-ci non sans une certaine hâte. Une clé et une lettre y étaient bien cachées. Si, le logo VW ne laissait aucun doute sur l’auteur de la lettre, le message était un peu plus tarabiscoté.
« La mission, si vous l’acceptez, est de vous rendre sur le Chemin de Moscou. Avant de vous y rendre, avec notre monture, vous devrez rencontrer le défenseur de l’
Hacienda “
Igual”, en marge du pays cathare.
Votre monture vous attend au 48°53'55.6"N 2°22’27.8"E
Le message ne s’autodétruira pas ».
Analyse de texte. Recherche de mots clés. Tapotage sur le clavier. Deux choix s’offrent à moi. Le premier m’envoie vers l’Est avec presque 3 000 km de route. Le second me fait descendre au fin fond de l’Ariège dans un gîte surnommé l’Hacienda.
Et c’est bien ce second choix que je prendrais, puisque le message insiste lourdement sur le pays cathare.
Si les fans de foot pensent aujourd’hui au nouveau propriétaire du PSG, sachez que chez nous, les cathares militaient pour une foi chrétienne conforme aux évangiles. Ils dénonçaient les abus d'une église trop riche, trop liée aux puissants. Pourchassés, persécutés pendant plus d'un siècle, ils ont trouvé refuge dans les vallées les plus reculées de l'Ariège et des Pyrénées.
Ce fameux
gîte « l’Hacienda » est justement en plein cœur de l’Ariège, dans le petit village de
Castex.
Je récupère ma monture…
Clé en main. Me voilà avec mon bagage, en transport en commun, parti vers le point GPS marqué sur la lettre. Arrivé sur les lieux, j’active la clé et un bip survient derrière moi. C’est bien une Volkswagen… et pas n’importe laquelle puisqu’
il s’agit du tout nouveau T-Roc Cabriolet.
Ce modèle devient le seul cabriolet de la gamme du constructeur allemand puisque la firme a abandonné la production des
Golf et
Coccinelle cabriolets. Ceci dit, ce
T-Roc reprend la plateforme modulaire MQB de la Golf 7.
Ce qui est étrange, c’est que Volkswagen n’a pas vraiment repris le châssis du SUV
T-Roc. En effet, son empattement prend 3,7 cm en longueur, alors qu’il perd trois de ses cinq portes. Son couvre-chef est une toile à triple épaisseur et son fonctionnement est d’une grande simplicité puisqu’il suffit d’appuyer, durant un peu plus d’une dizaine de secondes, sur un bouton pour la voir disparaître juste derrière les sièges du second rang. D’ailleurs, en passant au cabriolet, le
T-Roc perd également une place assise et son coffre limite sa capacité à 284 litres. Décapoté, ou pas. Et c’est la belle surprise ! La capote ne grève pas le coffre.
Pour le reste, les sièges et la planche de bord sont repris au SUV. Cependant, la qualité des plastiques me semble un brin inférieure. Ceci dit, ce
T-Roc reste bien dans la « norme SUV », avec une position de conduite surélevée, et dès les premiers tours de roue, on retrouve le confort maîtrisé de la suspension active (en option).
Déjà sur la route !
Contrairement à son frère SUV, le
T-Roc Cabriolet s'équipe exclusivement deux moteurs tournant au sans plomb. Le premier est le petit 3 cylindres turbo de
1 litre. Il développe 115 petits chevaux. L’autre
moteur, le 4 cylindres turbo de 1,5 litre à désactivation des cylindres, fait grimper l’addition à 150 chevaux. Ce dernier est d’office équipé de la transmission à double embrayage DSG.
Ce duo fonctionne parfaitement de concert. Sans grand effort, j’ai pu faire mes 2 343 km de voyage, avec une consommation moyenne de 7,2 litres. Une jolie performance, car, j’ai en permanence roulé avec les étoiles comme couvre-chef.
D'ailleurs, arrêtons-nous ici.
Dans l’équipe de rédaction, on me considère comme le spécialiste du cabriolet. Il est vrai que depuis plus de 15 ans, je les essaie sur toutes les routes de notre planète.
Ce
T-Roc Cab n’est pas le cabriolet le plus passionnant à conduire. Il reprend les caractéristiques des derniers modèles Volkswagen. C’est-à-dire, une conduite neutre au possible, un confort de bon niveau et une rigidité de caisse dans la moyenne. Mais là où il m'a littéralement sidéré, c’est dans sa gestion des remous d’air.
Fenêtres relevées, il est tout à fait possible de rouler décapoté sur autoroute avec le coupe-vent. À 110 et moins, nul besoin de lui. Les turbulences sur les sièges avant sont minimes. On peut discuter avec son copilote sans trop élever la voix.
Son aérodynamique est juste exceptionnelle !
Les portes de l’Hacienda
Le compteur enchaîne les kilomètres, et le plaisir de rouler au vent ne se dément pas. Surtout lorsqu’il m’a fallu abandonner les voies rapides pour les routes virevoltantes du pays cathare.
C’est la fin de journée et me voici devant
les portes de l’Hacienda.
Cette demeure aux charmes exceptionnels est gardée par une belle et adorable chienne.
Devinez son nom ?
Oui… c’est
Igual !
Sur son collier, un cylindre floqué du logo de «
La Revue Automobile ».
J’avais donc vu juste !
Le problème c’est qu’il faut l’attraper, l’
Igual.
Vive, joueuse, saillante même. Il m’aura fallu user d’un subterfuge et de sa gourmandise pour attraper ce cylindre qui ne voulait pas venir à moi.
J’ouvre. Et trouve un autre message.
«
Le Chemin de Moscou vous attend.
Il vous faut prendre la route et rejoindre Gayda pour enfin y goûter. »
La nuit tombe. Le gîte m'est réservé.
Je reporte donc mon voyage au lendemain.