Notre question n’est pas anodine.
Ce début de décennie marque une franche mutation du marché de l’automobile qui doit affronter de plein fouet la crise de la demande, des semi-conducteurs, des normes antipollution, de la circulation en zone urbaine et de la voiture électrique.
Ces multiples facteurs semblent agir comme une météorite tueuse d’espèce, ou ici de marques automobiles européennes.
La fin des concessions…
Pour répondre à ce bouleversement de marché, les constructeurs européens changent leur paradigme sur la commercialisation de leurs modèles.
Lors de nos multiples rencontres/évènements, nous avons pu discuter avec un large panel de distributeurs qui tenaient à nous confier leurs craintes sur leur avenir, et par voie de conséquence, sur l’industrie automobile du
Vieux Continent.
D’un côté, nos marques dénoncent les contrats de leur réseau de distribution avec des perspectives floues qui ne réjouissent pas ces investisseurs/distributeurs.
Le meilleur exemple est certainement
Stellantis, groupe créé en janvier 2021 résultant de la
fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler, qui propose des contrats d’apporteur d’affaires à ses concessionnaires…
Ce contrat ouvre le choix du possible aussi bien vers le mieux, mais aussi vers le pire.
De l’autre, à l’instar de
MG,
Aiways,
SERES,
Lynk & Co et bientôt
NIO,
Great Wall ou encore
XPeng, les marques chinoises s’implantent petit à petit sur notre territoire. Elles draguent sans vergogne, et à raison, les points de vente avec la promesse d’avoir des véhicules disponibles (ces marques détiennent les fameux semi-conducteurs et les batteries), toutes options, pas chers, tout en leur proposant des marges dignes de l’investissement consenti.
Il convient de noter également que ce constat n’est pas valide avec les concessionnaires portant le logo d’une marque asiatique.
Le meilleur exemple est la force du
réseau du géant sud-coréen, Hyundai-Kia, qui est porté par une large gamme de modèles thermiques, hybrides et même électriques d’excellente facture. Le réseau semble travailler en harmonie avec la maison mère qui compte sur celui-ci pour se tailler la part du lion.
… ou la fin des concessionnaires de marques européennes ?
Le choix pour nos investisseurs/concessionnaires pourrait être de se libérer de nos marques et de ne nous proposer en alternative que des marques asiatiques, avec une forte propension de marques chinoises, car il est question de survie économique.