Nouvelle Nissan Micra : il faut relancer la machine

Un air de déjà vu? Pas si vite.

La Micra, c’est 5 générations d’une citadine qui aura su marquer les esprits ainsi que le marché, par sa bouille ronde introduite avec la 3ème génération en 2002 mais également ses séries limitées (Lolita Lempika, Elle, Nicky Vankets…) permettant de faire de l’oeil à un public féminin.

La Micro partagea alors des éléments avec les modèles Renault des mêmes époques, faisant suite au rapprochement des 2 marques est 1999, pour une symbiose durant de la 3ème génération jusqu’à la 5ème génération… et aujourd’hui. Mais là où la marque pouvait se permettre de conserver une majorité d’innovations et de choix propres à elle, avec un contexte économique et environnemental ayant fortement évolués entre temps et des ventes globales en bernes depuis 2019 en France, la marque a dû faire un choix rationnel et non passionnel pour cette nouvelle génération.

Cette 6ème génération de la Micra utilise dorénavant la plateforme AmpR de la récente Renault 5 et fait dorénavant l’impasse sur les motorisations thermiques (la 5ème génération reprenait par exemple les blocs moteurs de la Clio 5) pour mieux se recentrer sur le 100% électrique.

Après tout, Nissan dispose d’une certaine légitimité en la matière, ayant été précurseur avec sa Leaf mais le contexte économique difficile que traverse la marque Japonaise depuis quelques années (ayant récemment annoncé une baisse drastique de ses effectifs), ce choix apparaît somme toute logique afin de préserver les coûts de développement.

Reste à savoir si les prochaines générations de Leaf, Juke et du Qashqai (dont la marque a teasé quelques infos dernièrement), feront de même. En attendant, il est vrai qu’en approchant cette nouvelle Micra, la silhouette globale fait automatiquement penser à la Renault 5. Néanmoins, les designers du Nissan Designer Europe basé à Londres, ont essayé d’insuffler assez d’éléments de style spécifiques, pour éviter toute confusion une fois devant.

La signature lumineuse fine et circulaire vient entourer le phare rectangulaire, tandis que le bas de pare-chocs se voit étiré visuellement avec un élément couleur aluminum le traversant. Mine de rien, c’est quelques changements (entrainant la production d’un bon nombre de pièces et moules) suffisent à lui conférer une identité propre à la marque et aussi décalée que la signature emblématique d’un Juke.

Bien plus étonnant encore, c’est rallonge n’a aucune impact sur l’enpattement (2,54 m) ni le volume de coffre, strictement identique à 326 litres et avec une banquette au format 1/3 - 2/3 ce qui aurait pu être un élément différenciant fort.

A l’arrière, la Micra continuer d’afficher une personnalité qui lui est propre, à l’instar de l’avant avec un regard féminin tout en rondeur et dont le petit décroché fait penser aux cils. La Micra essaiera de jouer la carte de la personnalisation avec 6 couleurs extérieures disponibles au lancement ainsi que la possibilité d’avoir du bi-ton avec le toit et des jantes 18 pouces de série sur les toutes versions (3 design de jantes possibles).

Une Renault 5 se cache sous cette Micra

A l’intérieur, la Micra reprend trait pour trait celui-ci de la 5 mais joue la carte de la différence avec des matériaux bien à elle, au travers de 3 ambiances différentes : Confort, Zen et Sport.

Au global, les matériaux sont de bonne facture et les assemblages de bonne qualité pour ce segment. On retrouve quelques rangement ici ou là et un petit easter eag propre à la marque avec un Mont Fuji gravé dans l’espace de rangement situé entre les sièges. Une fois installé dans des sièges rappelant ceux de l’Alpine A290 (cousine de la Renault 5 de facto de la Micra), on y retrouve les deux écrans de 10,1 pouces pour l’affichage des compteurs ainsi que l’écran principal, reprenant au passage les services Google intégrés (Google Maps, Google Assistant…).

Pour compléter la connectivité, Android Auto et Apple Car Play sont inclus de série. Les assises bonnes assises de la R5 qui sont reconduites avec un bon maintient et moelleux. A l’arrière, on peut toujours déplorer le manque de place au niveau des pieds (que l’on appelle la cave aux pieds) et une sensation d’enfermement qu’un toit panoramique pourrait vite faire disparaître (pas d’info s’il sera au catalogue pour le moment).

La Micra reproduit l’offre de lancement de la R5, avec 2 motorisations de 120 ch / 225 Nm et 150 ch / 245 Nm, accouplé à 2 capacités de batteries de 40 kWh et 52 kWh, pour des autonomies respectives de 310 et 408 km. En fonction de la batterie, la capacité de recharge ira de 80 kW (celle de 40 kWh) jusqu’à 100 kW (52 kWh) en courant continu, la marque annonce également que pour passer de 15 à 80%, il faudra patienter 30 minutes tout comme avec la R5.

La Micra équipé du V2L vous permettra d’utiliser celle-ci comme chargeur pour de petits appareils électroniques. Afin de lisser les consommation, la puce de chez Nissan dispose du freinage régénératif (ajustable via les palettes au volant) et système e-Pedal (ou One Pedal, c’est selon), permettant de doser le freinage en levant le pied de l’accélérateur et donnant un atout à la Micra (la Renault 5 ne le recevant qu’en Juillet prochain).

Concernant les équipements de sécurité, la Micra fait le plein, avec l'alerte de changement de voie, le freinage d'urgence autonome, l'alerte de trafic transversal arrière et l'alerte de franchissement de ligne. Elle profite également du système ProPilot, qui combine l'assistance au maintien dans la voie, le régulateur de vitesse adaptatif et le freinage d'urgence pour une conduite semi-autonome de niveau 2 sur autoroute.

Cette Micra de 6ème génération sera produite aux côtés de la R5, à Douai dans le Nord, au sein du pôle industriel ElectriCity de Renault et disponible à la vente à la rentrée 2025. Pour le moment, la marque n’a pas encore communiqué les tarifs, mais avec autant de similarité à la Renault 5, c’est peut être sur cet aspect que la marque à un atout a jouer afin de la rendre encore plus intéressante que sa cousine. La Micra a du sex appeal mais à tarif équivalent, ça sera la Française à laquelle on pensera en 1er. Nissan, à vous de jouer.