Il y a un air de déjà-vu lorsque Toyota annonce son nouveau modèle, l’Urban Cruiser. Un SUV compact, électrisant et polyvalent qui, sur le papier, semble taillé pour séduire la clientèle européenne en quête de compromis parfait. Mais sous ses lignes inspirées du concept Urban SUV et ses dimensions raisonnablement musclées, que vaut vraiment ce véhicule sur un marché où les SUV électriques sont aussi nombreux qu’un embouteillage parisien un lundi matin ?
Une silhouette qui cogne (littéralement)
L’
Urban Cruiser s’inscrit dans une esthétique « Urban Tech » avec une face avant dite Hammerhead, ou tête de marteau. Une appellation qui suggère peut-être une propension à défoncer les clichés des SUV urbains… ou juste à taper dans l’œil. Les feux arrière s’étirent, enveloppent les ailes et donnent au hayon une posture aussi déterminée qu’un cycliste bloqué derrière un SUV dans une ruelle étroite.
Avec ses 4,285 mètres de longueur et 1,8 mètre de largeur, l’Urban Cruiser dépasse légèrement sa cousine, la Yaris Cross, mais reste suffisamment compact pour manœuvrer dans les parkings souterrains de centre-ville. Un rayon de braquage de 5,2 mètres s’ajoute à l’équation pour éviter les grimaces lors des demi-tours improbables.
Les jantes en alliage de 18 ou 19 pouces (selon la finition) et les enjoliveurs partiellement aérodynamiques promettent un mariage entre design et efficacité. Toyota a même poussé le vice jusqu’à proposer des teintes biton avec un toit noir contrastant, histoire de rappeler que ce SUV n’est pas juste là pour cocher des cases.
L’intérieur : quand l’habitacle décide de faire de la place
Avec un empattement de 2,7 mètres – soit 14 cm de plus que la Yaris Cross – l’Urban Cruiser semble avoir pris quelques cours d’aménagement intérieur chez IKEA. Les sièges arrière coulissants et rabattables en configuration 40:20:40 permettent d’alterner entre espace passager et volume de chargement selon les besoins. Ajoutez-y un tableau de bord bas et horizontal, et vous obtenez un habitacle qui respire (même si vous êtes six à bord).
Le constructeur n’a pas lésiné sur les détails pratiques, offrant un éclairage d’ambiance personnalisable avec 12 couleurs, une sellerie noire et gris foncé, et des assises hautes pour mieux juger votre voisin de voie.
Trois configurations mécaniques pour un cocktail électrique
Côté motorisation, Toyota propose trois déclinaisons, chacune assortie à une technologie lithium-fer phosphate (LFP) pour la batterie, saluée pour sa durabilité et son coût maîtrisé :
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Urban Cruiser traction avant,
batterie de 49 kWh : moteur de 106 kW (144 ch), pour ceux qui préfèrent une approche minimaliste de la performance.
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Urban Cruiser traction avant,
batterie de 61 kWh : moteur de 128 kW (174 ch), pour ceux qui veulent un petit boost.
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Urban Cruiser transmission intégrale,
batterie de 61 kWh : moteur avant de 135 kW (184 ch) couplé à un moteur arrière de 48 kW. Oui, vous avez bien lu, c’est l’option pour les aventuriers urbains qui croient encore que leur SUV fera du hors-piste.
Toutes les versions sont équipées d’une pompe à chaleur pour la climatisation (parce que l’efficacité énergétique, c’est le nouveau luxe) et d’un préchauffage manuel de la batterie, un atout indéniable pour affronter les hivers rigoureux.
Sécurité et connectivité : Toyota sort les gros moyens
L
’Urban Cruiser ne fait pas dans la demi-mesure en matière de sécurité. Entre le système pré-collision, le régulateur adaptatif, l’alerte de franchissement de ligne et la caméra à 360 degrés, vous pourriez presque rouler les yeux fermés (mais ne le faites pas). Un mode Trail et un contrôle d’assistance en descente viennent compléter l’arsenal pour les amateurs de surfaces glissantes ou d’improvisations en tout-terrain.
Côté connectivité, le SUV embarque un combiné numérique de 10,25 pouces et un écran multimédia de 10,1 pouces, un duo qui se fond dans un tableau de bord sobre et efficace. Le système Toyota HomeCharge et l’application MyToyota permettent une gestion simplifiée de la recharge, du suivi de la batterie à la localisation des bornes disponibles.