On ne présente plus les SUV. Ce segment explose et la part de marché occupée par ces 4x4 (pas toujours dotés de 4 roues motrices d’ailleurs) grimpe à mesure que l’offre s’élargit, à tel point qu’un véhicule neuf sur cinq fait partie de cette catégorie. Après l’Ecosport ou l’Edge récemment essayés, Ford modernise son offre avec le nouveau Kuga…
PRÉSENTATION
Le segment est dominé par les Renault Kadjar, Nissan Qashqai et les nouveaux VW Tiguan et Peugeot 3008, sans omettre le Kia Sportage récemment également révisé en 2016 et dont les ventes sont semblables à celles du précédent Kuga. N’oublions pas Seat qui se mêle aussi à la bataille avec l’Ateca. Avec ses 4,52 m de long, le Ford s’avère le plus long de la catégorie, sans être forcément le plus large. Je dois admettre que j’ai toujours du mal à évaluer le design d’un SUV. Dans ce cas, je me fie aux avis de mon entourage et il se trouve que le verdict est positif pour le Kuga restylé. Plutôt consensuel et discret, je préfère ces caractéristiques à celles plus agressives du dernier 3008. Cela étant, ce n’est que mon avis… Pour le placer dans le reste de la gamme Ford, il mesure 30 cm de moins que l’Edge, mais 50 de plus que l’Ecosport.
Pour ratisser large, l’offre s’ouvre avec le 1.5 turbo diesel de 120 chevaux en traction (qui représentera la majorité des ventes françaises). Notre modèle d’essai commence lui à partir de 33 400 €. Sans être spécialement bon marché, c’est tout de même dans la bonne moyenne au vu de la cylindrée et des spécificités proposées. La finition Business Nav débute à 26 650 € contre 25 700 € pour la Titanium.
C’est sans doute sur la présentation intérieure que le Ford peut marquer le pas. Il est vrai que le 3008 a bousculé les codes avec son habitacle spectaculaire. Le système multimédia Sync passe à sa version III et c’est une première en Europe. L’écran de navigation aux dimensions généreuses donne accès aux applications de gestion de smartphone des différents constructeurs.
Question technologies, on remarque la présence de l’Active Park Assist et de l’Active City Stop, en plus de la fonction hayon mains libres. En outre, les phares bi-xénon dynamiques participent à la bonne visibilité de nuit.
SUR LES ROUTES NORVÉGIENNES
C’est sur les routes de Norvège traversées par les kariboux, et plus précisément jusqu’au Cap Nord, que j’ai pu essayer le nouveau Kuga. La nuit tombe à 13h30 et la luminosité n’est jamais très marquée. Si le Nordkapp est à faire au moins une fois dans sa vie, je conseille de partir de la superbe ville de Tromsø. J’ai opté pour la transmission intégrale, plus en adéquation avec l’environnement scandinave. Optionnelle, la transmission Intelligent AWD permet une répartition du couple en temps réel entre l’avant et l’arrière, et pouvant aller jusqu’à 100 % sur chaque essieu.
Le comportement routier se révèle neutre. Pas de fioritures, c’est conçu pour rouler convenablement et confortablement sur de longues distances, mais pas particulièrement pour distiller du plaisir. La sécurité est mise en avant, avec réussite. En tant qu’amateur de conduite, je n’ai pas aimé la direction qui ne retransmet aucune information, mais est-ce réellement un problème pour le grand public ? Probablement pas…
Le 2 litres TDCi de 150 chevaux ne m’est pas inconnu, l’ayant expérimenté il y a quelques semaines dans la Focus ST-Line. Avec 1 700 kg à tracter (85 kg de plus qu’en traction), les reprises sont évidemment moins énergiques, mais quand même convenables grâce aux 370 Nm de couple. Pour avoir pu prendre en mains la version 180 ch, je n’ai pas trouvé le surplus de puissance très marquant. La consommation demeure très correcte avec une moyenne de 6,5 l/100 km.
À titre personnel, je privilégierais davantage la boîte à double embrayage Powershift (elle aussi essayée sur la Focus) qui se marie bien à ce type d’engin et de motorisation. C’est encore plus vrai que la boîte manuelle n’est pas très agréable à manier. Le levier est positionné trop en hauteur et cela manque de précision dans le guidage. À noter qu’il faut impérativement prendre l’I-AWD au préalable pour pouvoir s’offrir la Powershift.
Quoi qu’il en soit, nous saluons le vaste choix de motorisations et de transmissions du Ford Kuga, qui ne se voit pas trop pénalisé par les rejets de CO2. Il n’a, de ce fait, rien à envier au nouveau Tiguan alors que c’est encore là que le bât blesse chez Peugeot…
ST-LINE ET VIGNALE
Pour plus de dynamisme, la finition ST-Line (à partir de 29 800 € selon le moteur) est également développée pour le Kuga. À l’instar de ce que j’ai pu écrire sur la Focus, il n’est pas ici question que d’esthétique, les suspensions étant retouchées pour plus de sportivité. De plus, l’assiette est rabaissée de 10 mm.
Dans un autre registre, la Vignale se déploie aussi et trouve désormais sa place sur le Kuga. Commençant à 33 750 €, elle permet d’accéder à un environnement plus luxueux.
CONCLUSION
Cette mise à jour de 2016 permet au Ford Kuga de rester dans le coup en dépit de la commercialisation de plusieurs nouveautés chez les concurrents. Son principal attrait demeure son vaste choix de configurations...
BIEN VU
Coffre significativement agrandi
Sync 3 avec nouvelles technologies
4 roues motrices (optionnelles)
Consommation
Boîte Powershift en option
À REVOIR
Présentation intérieure hors Vignale
Maniement de la boîte manuelle
Note : 15/20
Tarifs : 33 400 €
CO2 : 135g/km
Crédit photo : Ford
2024 2624 km Automatique Diesel
2024 7000 km Manuelle Essence