L’excellente Stinger n’aura pas été un coup d’épée dans l’eau. Après la démoniaque EV6 GT de 585 chevaux, Kia poursuit son ascension avec un SUV de plus de 5 m aux prestations tout aussi XXL…
Mon essai de la berline Stinger date d’il y a déjà six ans, mais j’en garde encore un excellent souvenir, même en diesel. Quant à l’EV6, Étienne avait très bien noté sa folle déclinaison GT, tandis que Fabien avait également apprécié la version de 77 kW.
KIA EV9 : Kia, encore généraliste ?
Le constructeur coréen jure ses grands dieux qu’il est encore généraliste et qu’il ne vise pas le premium. La future gamme des EV2, EV3 et EV4 sera prochainement dévoilée et attaquera des marchés plus modestes. Par ses actions, Kia tord le cou à la croyance qu’on ne peut pas faire du premium et du généraliste, notamment celles imposées par nos constructeurs nationaux. Ces derniers ont toujours simplement oublié qu’un modèle étendard à forte motorisation est vecteur d’image et qu’il ne faut pas s’arrêter à un échec. C’est d’autant plus dommage que l’électrique rebat les cartes des motorisations puissantes. Si Kia était français, y aurait-il eu une EV6 GT de 585 chevauxaprès l’échec de la Stinger ? Je pense que vous connaissez la réponse…
KIA EV9 : Les oppositions s’attirent
C’est en tout cas la devise stylistique de ce modèle. L’EV9 adopte l’ultime itération de la face avant « Digital Tiger Face ». Les projecteurs verticaux au style distinctif sont alimentés par des LED et se caractérisent par un faisceau projeté par une fine lentille, ou sur la version GT-line par de petits cubes.
À l’arrière, la signature lumineuse des feux à LED intègre un motif de constellation des plus graphiques qui confère à Kia EV9 un look immédiatement reconnaissable. Pour des soucis d’aérodynamisme, les poignées de porte automatiques sont affleurantes, au même titre que les volets d’air actif associés aux rideaux d’air. Enfin, les jantes alliage chaussées de pneus à absorption acoustique de 19 ou 21 pouces, au choix, sont caractérisées par des rayons de forme rectangulaire.
KIA EV9 : 6 ou 7 places
Avec des tarifs compris entre 73 000 € et 86 000 €, l’EV9 a la particularité d’être à la fois cher et pourtant bien placé. Je vous invite à lire mon essai du Mercedes EQS SUV pour en découvrir les tarifs. Avec une longueur de 5 010 mm, 3 rangées de sièges et la possibilité d’avoir au choix 6 ou 7 places, le mastodonte coréen n’a pas grand-chose à envier au colosse allemand.
À bord, le Kia brille par une présentation soignée. Il est même possible de choisir les optionnels – et inutiles – rétroviseurs digitaux (comme sur la Honda e, par exemple). Sur la planche de bord, le triple affichage panoramique se compose d’un combiné d’instrumentation de 12,3 pouces situé devant le conducteur, d’un écran avant de 12,3 pouces et d’un affichage de 5,3 pouces dédié au système HVAC indiquant les informations propres à chaque siège et les réglages de température. Seules fausses notes : le design du volant et le fait qu’il cache au conducteur les informations du second écran central, finalement d’une faible utilité.
Des prises USB sont disponibles à foison, et presque partout, puisqu’elles sont même positionnées sur les sièges avant. L’appuie-tête des sièges est d’un moelleux exceptionnel qui en fait une véritable invitation à la sieste.
KIA EV9 : Propulsion ou 4 roues motrices
Le premier niveau de finition EV9 débute à 73 000 € en propulsion (203 chevaux et 350 Nm). Le second moteur électrique, permettant un surplus de puissance atteignant 389 chevaux (pour un couple de 600 Nm, voire 700 Nm via un boost temporaire sur la GT-Line) et un effet transmission intégrale, est facturé 7 000 €. Les 2 seules options proposées sont alors les peintures métallisées et nacrées.
Au-dessus, on retrouve le niveau Earth à 78 000 €, uniquement en propulsion. La peinture mate et le toit ouvrant s’ajoutent au catalogue d’options.
Enfin, la GT-Line, à 86 000 €, est uniquement offerte en bimoteur. Le toit ouvrant est de série, tandis que les rétros digitaux sont facturés 1 200 €. Un supplément équivalent est réclamé pour s’offrir la superbe peinture mate de notre essai.
En 4 roues motrices, le 0 à 100 km/h est expédié en 5,3 secondes. Un score plus que suffisant pour distiller de bonnes performances sans virer non plus dans le grotesque. Et croyez bien que sur une électrique, mieux vaut ne pas virer dans le grotesque, surtout lorsqu’on occupe les places passagers… Les accélérations sont relativement douces, ne donnant pas la nausée aux passagers.
Parmi les technologies disponibles, on retrouve aussi la possibilité d’alimenter un logement (Vehicle-to-Building/Vehicle-to-Home) et le V2G (Vehicle-to-Grid) pour redistribuer l’énergie de sa batterie au réseau électrique.
Conclusion:
KIA EV9 : Fait pour rouler
Un tel bébé pourvu d’une batterie gigantesque de 99,8 kW se traduit par un poids plus proche du poids lourd que de la citadine. C’est aussi pourquoi les performances ne sont pas stratosphériques. Le comportement routier est des plus sérieux, avec un excellent train avant. Seule la direction fait tache, manquant totalement de ressenti.
Pas facile de suspendre correctement pareil engin, mais les ingénieurs y sont largement parvenus. La suspension pilotée fait un excellent travail. Cependant, attention en ville, où les mauvaises chaussées, les ralentisseurs et autres obstacles peuvent légèrement chahuter.
Quant à la consommation moyenne relevée, elle est de 20 kWh/100 km. Une précision importante : cela n’inclut pas de trajets autoroutiers, qui font sensiblement augmenter cette valeur pour un véhicule électrique. La très grosse batterie permet une autonomie convenable, allant officiellement jusqu’à 505 km (et 563 km pour la version propulsion). Au-delà de l’autonomie fantaisiste du cycle WLTP, le vrai sujet est le temps de recharge. Le constructeur communique sur son architecture 800 V qui permet des recharges rapides : 249 km sont récupérés en 15 minutes.
Enfin, pour les clients que cela intéresse, la capacité de tractage des versions à transmission intégrale est de 2 500 kg, contre 900 kg pour la propulsion.
Tarifs du modèle essayé : GT-Line, 87 800 € TTC
Consommation sur l’essai : 20 kWh/100 km
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