Essai Mitsubishi Colt : le come-back gagnant ?

Mitsubishi Colt : du déjà-vu…

La nouvelle génération de Colt vous paraît étrangement « commune » ?
Rien de plus normal, puisque cette nouvelle Mitsubishi Colt n’est autre que la dernière génération de Renault Clio.
Elle en reprend la base technique, mais également la carrosserie.

Colt profite donc d’une silhouette au design moderne, qui conjugue avec un certain savoir-faire les lignes tendues et les courbes douces. Les phares full LED et les feux diurnes à LED entourent une calandre ciselée. Les lignes du capot mènent subtilement à l’emblématique logo aux trois diamants. On est très, mais alors très loin de l’allure des anciennes générations.

C’est une citadine qui veut se faire remarquer dans la jungle urbaine, tout en proposant un habitacle à la pointe de la tendance avec des matériaux qui se veulent « sophistiqués ». Que vous optiez pour l’écran de 7 pouces ou de 9,3 pouces, ou même pour les compteurs numériques de 10 pouces, la Colt promet une expérience numérique parfaitement coordonnée avec nos modes de vie connectés, puisque cette Colt n’est pas en reste en matière de technologie.
Elle dispose d’Apple CarPlay et d’Android Auto, ce qui signifie que vous pouvez rester connecté avec votre univers numérique en tout temps. Vous pouvez également recharger vos gadgets sans fil et profiter du système audio premium Bose en option pour une expérience sonore de qualité.

Mitsubishi Colt : la quête de l’efficacité

Mitsubishi n’a pas osé toucher au groupe motopropulseur de la Clio. Et c’est une bonne chose, car l’offre est vraiment polyvalente avec un 3 cylindres 1,0 l de 65 chevaux pour les citadins qui préfèrent rester raisonnables quant à la performance sans sacrifier à la polyvalence.
Puis, pour les conducteurs qui veulent un peu plus de peps, ce 3 cylindres essence gagne un turbo. Ainsi gavé d’air, le petit bloc passe à 90 chevaux, tout en sachant qu’il gagne une boîte manuelle à 6 rapports.
Enfin, pour ceux qui veulent se sentir bien dans l’air du temps, il y a la version hybride (HEV) avec un moteur essence 4 cylindres de 1,6 l accouplé à 2 moteurs électriques. La cavalerie passe ici à une puissance combinée de 145 chevaux. Et c’est elle que nous avons prise en main dans les environs de Berlin.

Comme une Clio !

L’intégration de cette mécanique hybride a été pensée dès la conception de la plateforme. Les ingénieurs ont ainsi préservé l’habitacle et la modularité avec des sièges arrière qui se rabattent naturellement. Mais si, à première vue, le coffre reste inchangé, le rangement sous le plancher est occupé par les batteries. Le volume de chargement passe donc à 300 l, contre 391 l pour les versions thermiques.

Une fois installé au volant, on retrouve la même ambiance générale que dans la Clio. Tout comme elle, la Colt hybride se distingue principalement par l’apparition d’un manche de la boîte automatique qui intègre une portion « B » pour maximiser la récupération d’énergie pendant les décélérations. Et n’oublions pas le bouton « EV » qui permet de forcer brièvement le mode électrique.

Ce groupe motopropulseur favorise la conduite en mode électrique en ville, ce qui rend la Colt extrêmement confortable pour vagabonder dans les rues de la capitale allemande. On pourrait presque se croire au volant d’une voiture électrique, tellement le voyant « EV » est allumé. D’après le module de pilotage du multimédia, j’ai roulé plus de 55 % du temps sans émettre un gaz à l’échappement dans Berlin. Cela se voit sur ma consommation moyenne, qui s’échelonnera à 5,4 l aux 100 km.
Il faut dire qu’il n’est pas très compliqué de rouler avec le moteur électrique, puisque, contrairement à d’autres hybrides, on peut accélérer franchement tout en restant en mode électrique. Cependant, il est difficile de ne pas remarquer que le moteur thermique s’allume parfois à un régime qui semble bien plus élevé que nécessaire. C’est « normal », puisque le moteur à essence monte dans les tours pour recharger la batterie lithium-ion de 1,2 kWh.

Si le moteur thermique limite son allumage à basse vitesse, il prend le relais sur les routes plus rapides. Avec une puissance totale de 145 chevaux, la Colt hybride propose des performances tout à fait acceptables pour circuler en ville ou sur voie rapide. Elle exécute un 0 à 100 km/h en 9,9 secondes, le kilomètre départ arrêté en 31 secondes, et elle passe le fanion de la vitesse de pointe avec 180 km/h au compteur.

Prix à la française

Mitsubishi ne compte pas rentrer dans un tempo de la guerre des prix. La firme se contente de positionner sa Colt juste en face de la Clio, pour se concentrer sur d’autres concurrentes comme les Peugeot 208, Volkswagen Polo ou Hyundai i20.

La Mitsubishi Colt fait débuter sa gamme à 17 990 € en version Invite et avec son petit 3 cylindres de 65 chevaux. La Colt HEV hybride fait grimper l’addition à 26 490 € en finition Business, et même 29 990 € avec l’Instyle. Une pilule qui peut s’estomper avec une consommation moyenne riquiqui, puisque après mes deux jours d’essai et plus de 380 km à son bord intégrant 30 % de ville, 50 % de périurbain et 20 % d’autoroute, l’ordinateur de bord affichait 4,3 l.

Pour enfoncer le clou, comme pour toutes les Mitsubishi en Europe, la Colt est livrée avec une garantie de 5 ans/100 000 km, une garantie anticorrosion de 12 ans et une garantie de 8 ans/160 000 km sur la batterie de traction et sa capacité. De plus, il y a une assistance routière de 5 ans pour vous sauver en cas de pépin.