Bon courage pour écrire correctement Ariya sans faire de faute d’orthographe. Ce crossover de 4 595 mm fut dévoilé sous la forme d’un concept en 2019, déjà, un an avant sa version de série produite dans la même usine que la GT-R. Toutefois, son arrivée sur le marché français est bien plus récente puisqu’elle date du 31 mars 2022. Quasiment trois ans plus tard, nous voici donc avec la version Nismo.
Les tarifs d’entrée de gamme de Nissan sont très agressifs, avec 33 300 € pour la version traction avec une batterie de 63 kWh et une puissance de 218 chevaux. La finition supérieure permet de passer à la grosse batterie de 87 kWh. Au-dessus encore, la e-4orce permet de passer en quatre roues motrices et d’augmenter la puissance à 306 chevaux, tout en conservant la grosse batterie.
Le modèle qui nous intéresse est la quatrième et dernière finition : la Nismo. La batterie demeure identique avec 87 kWh, tout en disposant d’une puissance cumulée de 435 chevaux. Aucune option n’est à rajouter, si ce n’est la couleur à choisir parmi les quatre coloris proposés (dont deux bi-tons). Le Stealth Grey (appelé Shinobi chez nous) est une teinte historique Nismo, uniquement disponible sur cette finition. Parmi les équipements intéressants, il y a le chargeur embarqué de 22 kWh.
Le prix clé en main est de 59 300 €. Toutefois, une réduction de 6 000 € est valable sur l’intégralité de la gamme Ariya jusqu’au 31 mars.
Nissan communique sur un design très différenciant pour la version Nismo. On retrouve une lame F1 signée Nismo, les bas de caisse, les prises d’air, la ligne rouge tout autour de l’Ariya, les jantes 20" Enkei au dessin plus sportif et le faux double diffuseur arrière, séparé en son milieu par les feux antibrouillards rappelant la compétition. L’aérodynamique et, plus particulièrement, l’appui sont travaillés grâce à la présence du becquet en prolongement du toit. Quant au coefficient de portance, il est réduit de 40 %.
Parmi les anecdotes marrantes, la Nismo est 6 cm plus longue que les autres Ariya à cause de son pare-chocs arrière spécifique.
L’intérieur reçoit des touches de rouge un peu partout : bouton de démarrage Nismo, surpiqûres sur les sièges, marquage central sur le volant.
La partie technique est également largement revue, j’y reviens dans le paragraphe qui suit.
Nismo s’est déjà essayé au crossover. Cela a donné les Juke Nismo et Nismo RS, franchement ratés, en dépit de certains équipements tels que l’autobloquant absent de sa cousine Clio 4 RS.
Avec l’Ariya, Nissan est très clair sur le positionnement de son produit et l’assume à tel point qu’il n’y a pas de Launch Control. Si bien que, malgré 435 chevaux, le 0 à 100 km/h n’est expédié « qu’en » 5 secondes. La puissance est lissée afin d’avoir quelque chose d’homogène. En revanche, les reprises profitent pleinement de ce déferlement de puissance et de couple (600 Nm), avec un 80-120 catapulté en 2,4 secondes.
Pour mériter son blason Nismo, l’Ariya est passée sur le billard. Les chirurgiens japonais lui ont greffé une barre antiroulis à l’avant (accroissant la rigidité de 15 %) ainsi que de nouveaux éléments de suspension. Ainsi, les suspensions sont nettement raffermies grâce aux ressorts et jambes d’amortisseurs. Les assistances électroniques (ESP, contrôle de traction et ABS) sont également recalibrées. Enfin, le système de transmission intégrale est plus dynamique afin d’envoyer jusqu’à 60 % du couple sur l’essieu arrière.
Question freinage, pas de modification à signaler. En effet, la réduction des distances de freinage de 8 % est due aux pneumatiques Michelin Sport EV.
Une fois que la liste des courses est faite, qu’est-ce que ça donne derrière le volant ? La base technique est la plateforme CMF-EV, utilisée par l’Alliance avec Renault (et donc Alpine, pour sa future A390). Premier point négatif, la position de conduite est inchangée et très haute. La direction est dans la norme. Pas particulièrement tranchante, mais pas non plus désagréable.
Les changements de mode de conduite n’influent pas sur l’amortissement. Il n’est pas piloté. Il faut bien admettre que, sur un crossover familial de 2,2 tonnes, cela risque de devenir difficile de vendre un amortissement passif qui ne permet pas d’avoir ses réglages selon son humeur, mais aussi selon les routes empruntées ! La faute au grand écart demandé entre la familiale bonne à tout faire et le tempérament Nismo. À vouloir ménager la chèvre et le chou, on peut finir par ne contenter personne. Une chose est sûre, il ne faut surtout pas durcir davantage les éléments de suspension !
Sur autoroute, les trajets se font sans encombre. Cependant, dès lors que l’on est sur un réseau secondaire mal entretenu, ça commence à secouer.
Sur les routes sinueuses de l’arrière-pays niçois, l’Ariya Nismo fait preuve d’un réel dynamisme. Sans avoir la sportivité exacerbée d’une Smart #3 propulsion, elle n’a pas non plus les défauts de la version Brabus, quasiment inconduisible. Le compromis trouvé est intéressant, tant que l’on est conscient qu’on n’achète pas une pure sportive. Dommage, quand même, que le maintien des sièges, pourtant spécifiques, ne suive pas.
Question autonomie et recharge, l’Ariya est un très bon élève. La Nismo est homologuée pour 417 km. En plus de l’excellente idée de la recharge à 22 kWh, la recharge rapide est efficace. Il ne faut pas raisonner en pic, mais sur la courbe restant à 130 kWh. Ainsi, le 20-80 % s’effectue en 20 minutes, et nous l’avons vérifié !
Le marché des véhicules électriques est actuellement en pleine effervescence, animé par des innovations technologiques continues et des ajustements... Voir plus
La voiture électrique va bientôt changer d'envergure. Après la batterie au lithium-ion, la batterie à 800V, la prochaine révolution viendra bientôt... Voir plus
Si l'électrification était un dîner de gala, Nissan semble avoir mis la table avec son Ariya 100% électrique. La prime à l'électrique qui accompagn... Voir plus
2023 21621 km Manuelle Diesel
2023 37041 km Automatique Diesel