Retour en arrière. Lorsque MG a refait surface en France avec le ZS « première génération », c’était en version 100 % électrique. Prix plancher, autonomie correcte, rien de superflu. Des arguments qui ont permis à la marque de s’immiscer sur un marché concurrentiel et de s’attirer les faveurs de ceux qui cherchaient un SUV électrique à un prix abordable.
Puis, MG s’est adapté aux nouvelles demandes du public. Certains veulent bien franchir la porte de l’électrique, d’autres préfèrent encore tâter un peu la transition. Résultat : voici le MG ZS Hybrid+, un SUV compact qui permet de rouler une bonne partie du temps en mode électrique, tout en ayant un bloc thermique pour assurer de plus longues distances, ou éviter la panne sur l’aire d’autoroute déserte.
Le tarif de départ : 22 990 euros. Oui, vous avez bien lu. Et non, il ne s’agit pas d’une coque vide sans roue ni direction assistée. MG propose dans cette version standard un bundle technique et pratique difficile à ignorer : un écran tactile de plus de 10 pouces, un régulateur de vitesse adaptatif, une climatisation automatique, un système d’infodivertissement compatible Apple CarPlay et Android Auto, ainsi qu’un ensemble de systèmes de sécurité active. Autrement dit, les équipements de base qu’on espère trouver sur un SUV de 2025, mais qu’on ne s’attend pas à voir sur un modèle d’entrée de gamme.
Bien sûr, on n’est pas en face d’un SUV luxueux. Les plastiques sont durs, l’assemblage est honnête, sans briller par un raffinement typiquement germanique. Mais c’est justement sur cette simplicité que mise MG. On va droit à l’essentiel, quitte à renoncer à quelques fantaisies. L’idée, c’est de proposer aux familles un véhicule habitable, modulable, qui ne les ruinera pas et ne les incitera pas à sacrifier leur budget loisir pour passer du statut de piéton à celui d’automobiliste hybride.
Le bloc essence de 1,5 litre (quatre cylindres) développe 102 chevaux, tandis que le moteur électrique en apporte 136. La puissance combinée annoncée s’établit à 197 chevaux (ou à peu près), un chiffre qui dépasse bon nombre de concurrents directs, y compris des modèles plus chers. Pourtant, en pratique, cette cavalerie ne se lâche pas toujours d’un coup.
À faible allure, c’est le moteur électrique qui mène la danse. Le silence est appréciable en ville, l’absence d’à-coups apporte un confort indéniable dans la circulation en accordéon. En revanche, si l’on veut ressentir la pleine force des 197 ch, il faut grimper un peu plus haut dans les tours et activer le mode de conduite le plus dynamique, sous peine de trouver la voiture molle du genou entre 0 et 60 km/h. Pour beaucoup de conducteurs, cette progressivité conviendra parfaitement, car elle limite la consommation en usage urbain ou périurbain.
Malgré cette puissance honorable, le MG ZS Hybrid+ sait rester mesuré en carburant. En conduite apaisée, en ville ou sur route secondaire, la consommation peut descendre autour de 5 à 6 litres/100 km, ce qui est très correct pour un SUV familial. On ne parle pas d’une sportive pure et dure, et ce n’est pas plus mal. Sur autoroute, le moteur thermique finit par se faire entendre, et la vitesse de pointe plafonne à 165 km/h, ce qui n’est pas un problème sur la majorité du réseau français. Les amateurs d’Autobahn illimitée devront viser d’autres modèles, ou reconsidérer leur attirance pour le chrono.
Ouvrons la porte. Dans cette version Hybrid+ Standard, ne vous attendez pas à un cuir pleine fleur cousu main ou à des inserts en bois d’essence rare. L’habitacle est fait de plastiques rigides, bien assemblés, et de sièges dont la sellerie est fonctionnelle, sans briller par un sens aigu du détail. Le dessin de la planche de bord reste sobre, un brin générique, mais organisé.
Le vrai point fort réside dans l’espace intérieur. Les passagers arrière peuvent voyager sans replier les genoux, et le coffre revendique autour de 443 litres de volume (jusqu’à plus de 1 400 litres sièges rabattus), de quoi loger des valises pour un week-end en famille. Pour un B-SUV, c’est une contenance plus que respectable, qui éclipse bon nombre de concurrents plus onéreux.
Les concessions faites sur le prix se ressentent toutefois quand on manipule le système multimédia. L’écran tactile est généreux en taille, mais son interface manque de clarté, et il faut parfois fouiller dans plusieurs sous-menus pour accéder à des fonctions basiques. De même, la profusion d’assistances électroniques (maintien dans la voie, alerte anticollision, etc.) n’est pas toujours intuitive à configurer. Disons qu’il est préférable de s’accorder un petit temps d’adaptation, plutôt que de tripoter l’écran au moment de s’insérer sur un rond-point délicat.
Pour se faire une idée plus précise des talents de ce ZS Hybrid+,nos journalistes l’ont emmené faire un tour dans le Perche, histoire de pousser un peu le moteur dans ses retranchements. La conclusion : le SUV n’a pas la rigueur d’un châssis sportif, et il n’a pas vocation à en avoir une. Il propose plutôt une conduite souple, avec un amorti qui filtre correctement la majorité des défauts de la chaussée.
Dans les virages, on perçoit un roulis modéré, ce qui reste acceptable pour ce type de véhicule. Les dépassements, une fois la vitesse de croisière établie, se font sans stress grâce à l’apport de couple électrique, bien utile pour donner un léger coup de fouet quand il s’agit de doubler un tracteur. À noter que la boîte auto (gérant la transition thermique-électrique) n’est pas aussi incisive qu’une transmission double embrayage, et qu’elle peut se montrer hésitante en usage dynamique. Mais encore une fois, le MG ZS Hybrid+ ne prétend pas être un SUV GTI.
Face à ce MG ZS Hybrid+, on pourrait citer deux cibles principales :
MG frappe donc un grand coup avec cette proposition. Les rivaux plus établis ont beau mettre en avant leur design, leur notoriété ou leur réseau de concessions, il faut reconnaître que sur le plan financier, ils peinent à aligner une offre aussi agressive. Pour les familles qui cherchent un SUV hybride honnête à un tarif proche de celui d’une citadine diesel en 2023, l’argument est imbattable.
Le MG ZS Hybrid+ se décline en plusieurs finitions (Standard, Comfort, Luxury…), avec des ajouts progressifs :
À ce tarif, on comprend que MG cherche à couvrir un large éventail de besoins, en restant sous la barre psychologique des 30 000 euros, ce qui est encore notable pour un SUV hybride en 2025. On regrettera l’absence de toit panoramique ou de quelques options plus « plaisir », mais l’essentiel (et un peu plus) s’y trouve déjà.
En 2025, la question « Quel voiture acheter/choisir ? » peut recevoir mille réponses, tant l’offre est vaste. Toutefois, pour qui cherche une bonne affaire associant puissance, espace et sobriété, le MG ZS Hybrid+ vient sans doute en tête de liste. Il remporte le trophée de « Bonne Affaire 2025 » parce qu’il rassemble, à un tarif très compétitif, une dotation conséquente et des performances qui suffisent largement à un usage familial.
Bien sûr, tout n’est pas parfait. L’ergonomie du système multimédia manque de fluidité, les matériaux ne flattent pas toujours la rétine, et le dynamisme sur route n’enthousiasmera pas ceux qui rêvent d’un SUV sportif. Mais l’essentiel est ailleurs : un prix imbattable, une mécanique hybride de 197 ch qui sait se faire discrète (et économe) en conduite normale, et un coffre assez grand pour les vacances. En somme, l’outsider qui risque de perturber (voire de ringardiser) certains concurrents mieux établis.
2023 18569 km Manuelle Essence
2024 12000 km Automatique Essence