Il est temps pour les cousines du groupe Volkswagen de se renouveler. Avant les essais à venir pour la Polo et en attendant l’importante mise à jour de la Skoda Fabia, place à l’Espagnole !
Les nouveautés
Lancée en 1984, l’Ibiza est devenue l’égérie de Seat. Attention, toutefois, à l’
Arona (que nous avons essayée en même temps) qui est en train de lui passer devant avec déjà 400 000 ventes depuis son lancement.
Son atout est un positionnement plus accessible pour un
public jeune que les autres productions du géant allemand, tout en jouissant du même savoir-faire. Seat est devenu le constructeur européen dont le client moyen a l’âge le plus bas.
Cependant, la course à l’
armement technologique à laquelle s’adonnent les manufacturiers automobiles ne laisse aucun répit. Et c’est tout l’attrait de ce restylage qui ne concerne que ce point précis. Extérieurement, vous remarquerez la touche manuscrite du nom Ibiza ainsi que le nouveau logo Seat (comme sur
notre récent essai de l’Ateca Xperience). Pour le reste, il faut passer à bord.
On remarque la présence d’un nouveau volant, du
Digital Cockpit 10" servant de tableau de bord et aux multiples vues possibles, ainsi que l’écran central dernier cri. Parmi les technologies embarquées, on retrouve
plusieurs ADAS (aides à la conduite) telles que la reconnaissance des panneaux, l’assistant d’angle mort ou encore le Travel Assist, tout ceci rendu possible par la carte SIM embarquée. En outre, l’Espagnole dispose de systèmes multimédias sans fil, de la reconnaissance vocale.
Bien sûr, ce niveau d’équipements varie selon la finition. Il y en a quatre : les Style (à partir de 19 415 €), Xcellence (21 415 €), FR (23 115 €), FR Xclusive (25 815 €).
Le 3 cylindres…
Si la majorité des ventes est assurée par le
1 litre turbo de 95 chevaux, cette motorisation n’était pas disponible sur ces essais internationaux ; c’est pourquoi nous avons opté pour 110 chevaux. Si, d’ordinaire, la
sonorité des 3 pattes est un avantage par rapport aux 4 cylindres en ligne classiques, ce n’est malheureusement pas le cas de celui-ci. Sonnant comme une machine à coudre, ce n’est guère sexy. Dans un tout autre registre, certes, on est à des années-lumière de celui de la
Toyota GR Yaris.
Question
agrément et consommation, ce n’est pas non plus la panacée. L’effet petite cylindrée se fait ressentir, tandis que notre consommation moyenne, sans réellement forcer, s’est établie à 7 l/100 km. Clairement, on n’achète pas ce moteur pour se faire plaisir, mais pour le prix d’appel… Je donnerai mon avis sur le 1 500 cm3 dans l’essai de l’Arona, histoire de varier les plaisirs.
En revanche, la
boîte manuelle est plutôt agréable. Accessoirement, elle évite les 1 500 € de surcoût de la DSG (double embrayage à fonction automatique).
… sur la route
Il n’y a pas si longtemps, on pouvait encore se faire plaisir en Ibiza par le biais de la finition Cupra. Depuis que
Cupra est devenue une marque à part entière, et malgré l’existence du concept Cupra Ibiza, cela n’est plus réellement, même si la communication confie ce rôle à la finition FR.
Notre modèle d’essai n’a donc comme vocation qu’à faire aller d’un point A à un point B, de la façon la plus
confortable possible et en toute
sécurité. Soyez assurés qu’elle le fait bien. Vous n’aurez jamais le grand frisson à son volant, mais n’aurez pas non plus la frayeur de votre vie. Tout est placide, et c’est très bien comme ça. Les clients n’en demandent pas davantage…
Consommation de l’essai : 7 l/100 km
Photos de Julien Fautrat pour La Revue Automobile