Essai Smart #3 : #hashtag3, un bon élève mais peut mieux faire

La célèbre voiture, anciennement à 100 % Mercedes-Benz, est désormais à moitié une production chinoise.

Un premier regard sur ces nouvelles générations d'automobiles confirme bien que son évolution tend à devenir de plus en plus caricaturale. Et pour cause, la nouvelle Smart #3 en est une éblouissante démonstration.
Son intérieur est amusant, avec cet énorme panneau de plastique qui sépare le pilote du copilote et qui s'étend sur le tableau de bord où se trouvent trois bouches d'aération et une autre dont la largeur et la forme rappellent un mange-disque ou un grille-pain. Un liseré bleu vient illuminer l'ambiance intérieure pour renforcer son côté futuriste.

De la fantaisie était nécessaire pour faire oublier le côté inspiré de l'architecture du Centre Georges-Pompidou de cette Smart, et pour lui forger une allure de vaisseau des Jetsons.
Sur autoroute, la consommation est faible, autour de 22 kWh/100 km, et sur route, 16 kWh.
Son moteur électrique développe 272 CH, et permet d'atteindre jusqu'à 185 km/h et de dépasser les 300 km d'autonomie, ce qui est remarquable.
La conduite est agréable, le toucher du volant donne la sensation de maîtriser parfaitement la voiture. Entre faux et vrais cuirs, des surpiqûres sont visibles ici et là sur les sièges. La Smart remplit passablement le cahier des charges de l'automobiliste mais laisse deviner que l'élève pourrait être bien plus ingénieux.

L'écran central au format ardoise affiche une étrange planète avec, en bas à droite, un guépard qui semble s'ennuyer comme un chaton dans un studio parisien, ou qui paraît faire du yoga à force de se lever et de s'allonger.
Trois modes de conduite sont disponibles : le mode confort, avec une planète urbaine entourée de tours et de gratte-ciel, le mode sport où la direction devient plus dure et l'accélération plus vive. Tous ces modes ont un point en commun : celui de "rentrer à domicile".
Une représentation de la route avec les voitures environnantes, à la manière de Tesla, et une pléiade d'icônes façon émoticônes, difficiles à déchiffrer car trop dangereuses à lire pendant la conduite.
Voici une astuce pour ne pas avoir l'air bête lorsque vous ouvrez le coffre : le bouton se trouve dans le 'A' de SMART à l'arrière. Ah, ne me remerciez pas !
Un bon point pour ce rangement refermable, situé sur la console séparant les pilotes et copilotes, qui permet de recharger par induction, de brancher un câble USB-C pour charger ou interagir avec le système d'infodivertissement. Ce petit rangement pour lunettes est des plus appréciables.

Et enfin, on apprécie ce toit panoramique Halo avec sa vitre légèrement fumée, qui est tout simplement le summum du confort à bord.
On regrette juste l'absence de personnalité et de caractère dans son style et son design, qui font passer la Smart #3 pour n'importe quel autre SUV.
Petite curiosité, cette caméra de recul ou à l'avant qui vous indique, lors des manœuvres, la distance en cm qui vous sépare de l'obstacle. Voilà enfin quelque chose de smart !