Smart EQ : le tout électrique
L’expertise électrique de Smart ne date pas d’hier, puisque je suis devant la cinquième du nom. Bon, évidemment les deux premières générations de Smart électrique furent surtout un laboratoire technologique et la production se limita à respectivement 100 et 2 000 exemplaires, et ce n’est qu’à partir de la troisième et surtout quatrième génération que la production a été augmentée pour en faire une véritable automobile. À tel point, d’ailleurs, que
notre Smart n’est désormais plus disponible qu’en propulsion électrique.
Oui… vous avez bien lu, le moteur à combustion n’est plus présent dans la gamme du constructeur et dorénavant remplacé par un moteur électrique de 81 chevaux (soit 60 kW) et 160 Nm de couple. Pour alimenter celui-ci, le réservoir d’essence a été remplacé par une
batterie Lithium-ion de 17,6 petits kWh. Smart annonce une autonomie d’environ 150 km, mais nous verrons durant notre essai qu’elle en est assez loin.
Smart EQ et le temps de recharge !
Avant de nous lancer dans le grand bain de notre test, faisons le point sur sa recharge. Car c’est bien ici que tout se joue pour une
voiture électrique, et les ingénieurs ont travaillé pour rendre cette phase fastidieuse la plus courte possible.
Si, sur une prise domestique renforcée, il faut environ 6 heures pour passer de 10 à 80 %, ce temps s’améliore franchement avec l’installation d’une WallBox qui diminue l’attente à 3 heures et 30 minutes. Sur les bornes de recharge rapide présentes sur le réseau routier, la petite peut encaisser une charge jusqu’à 22 kW et donc faire son plein de jus en environ 45 minutes.
Smart EQ : toujours mimi !
Il suffit de jeter un coup d’œil sur cette
nouvelle Smart pour apprécier les efforts consentis pour le style de la petiote. La face avant est revue avec une calandre qui baisse d’un étage et son dessin souriant est plus plein, comme pour maximiser son aérodynamisme. La poupe gagne tout juste des nouveaux feux à LED. Plus travaillés, ils prennent la forme d’un X.
À bord, on retrouve le design un peu funky de l’extérieur avec des plastiques à la qualité moyenne. Le plus important dans le cockpit est l’arrivée en masse de l’électronique. Par exemple, via une App activée sur son smartphone, le propriétaire peut connaître l’état de la batterie, lancer/stopper la recharge ou même activer le chauffage.
Smart EQ : une rockeuse !
Cette
Smart ultra moderne se démarre via une clé. Jusque-là, rien de bien original, me diriez-vous. Sauf qu’il faut l’insérer dans le barillet et tourner un quart de tour vers l’avant pour lancer la machinerie qui ne dit mot. Un mouvement que je n’avais plus fait depuis fort longtemps, vu que les nouvelles voitures ont depuis abandonné cela.
Un « R
etour vers le Futur » qui continue avec le GPS. Il aime prendre son temps pour nous indiquer l’itinéraire à suivre. Cela nous a donné l’occasion d’essayer ce rayon de braquage mythique. Il ne lui faut pas plus de deux grosses voies pour faire un «
Donut » à la vitesse de l’éclair.
Elle fait aussi parler la foudre, cette
Smart EQ. À chaque feu rouge, elle pulvérise ses adversaires pour prendre le devant sans coup férir. Il faut dire que si
le 0 à 100 km/h est fait en un peu plus de 11 secondes, elle expédie le 0 à 60 km/h en 4,8 secondes. Les scooters, les turbodiesels et autres engins roulants ne peuvent rivaliser. Pendant ce temps, votre chiropracteur se frotte les mains. L’amortissement est tellement ferme qu’il vous faudra prendre un abonnement Premium chez lui.
Ahhh… autre inconvénient : l’autonomie réelle dépassera rarement les 100 km. Avec une consommation entre 16,5 et 22 kWh, notre zone d’action normée de 150 km se réduit comme peau de chagrin à chaque accélération. Sur route, mieux vaut oublier de franchir les 100 km/h sous peine de ne pas voir le bout de votre périple.
Parlons enfin de son prix…
La
fortwo EQ est affichée au catalogue de
Smart au tarif minimum de 26 000 €. Évidemment, il y a des finitions et des packs d’équipements pour faire grimper plus vite les montants du chèque que le nombre d’équipements. Bien heureusement, elle rentre encore dans les critères pour obtenir le bonus à 6 000 €. Ce qui nous fait – en prenant en compte ses 2,69 mètres de longueur – 7 500 € du mètre linéaire.