On ne présente plus BMW : la marque bavaroise est synonyme de sportivité, de raffinement et d’innovation technologique. Pourtant, le blason à l’hélice n’échappe pas aux aléas de la fiabilité : de célèbres blocs diesel ont été entachés de problèmes de chaînes de distribution (N47), certains six-cylindres turbo essence ont souffert de défaillances coûteuses, et l’arrivée des hybrides a introduit de nouvelles interrogations quant à la longévité des batteries. Faut-il pour autant renoncer à s’offrir un modèle d’occasion estampillé BMW ? Absolument pas, si l’on connaît les points faibles et les bonnes pratiques d’entretien. Dans cet article, nous passons au crible les différents moteurs essence, diesel et hybrides de la gamme, en détaillant les forces, les faiblesses et les modèles à privilégier pour un achat serein.
BMW (Bayerische Motoren Werke) jouit d’une réputation solide en matière de dynamisme de conduite et de qualité de fabrication. Longtemps auréolé de ses fameux six-cylindres en ligne, le constructeur bavarois s’est progressivement adapté aux normes écologiques et aux exigences du marché en déclinant une gamme complète :
- Petites compactes (Série 1, Série 2 Active Tourer),
- Berlines routières (Série 3, Série 5, Série 7),
- SUV (X1, X2, X3, X4, X5, X6, X7),
- Coupés et cabriolets (Série 2, Série 4, Série 8, Z4),
- Modèles électrifiés (i3, i8, PHEV sur plusieurs séries).
Sur le marché de l’occasion, ces véhicules offrent l’opportunité de goûter au plaisir de conduire “à la BMW” à des tarifs bien plus accessibles que le neuf. Mais attention : certaines motorisations traînent une réputation parfois sulfureuse (chaîne de distribution fragile, soucis d’injection, etc.), tandis que d’autres sont considérées comme quasi increvables (les fameux six-cylindres atmosphériques, par exemple). Dans cette analyse complète, nous allons examiner :
- Les moteurs diesel BMW et leurs failles notoires,
- Les blocs essence, du quatre-cylindres turbo jusqu’aux légendaires six-cylindres en ligne,
- Les motorisations hybrides et électriques (gamme i, hybrides rechargeables),
- Les principaux modèles de la marque, de la Série 1 à la Série 8 en passant par les X,
- Les bonnes pratiques pour un achat d’occasion serein,
- Une conclusion résumant les choix judicieux et les points de vigilance.
Notre objectif : vous donner toutes les clés pour dénicher la BMW d’occasion qui vous fera vibrer, sans vous ruiner en réparations coûteuses.
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1. Les moteurs diesel BMW : robustesse légendaire… mais des zones d’ombre
1.1. Les diesel M47 et N47 : la question de la chaîne de distribution
M47 : Lancé dans les années 2000, le quatre-cylindres diesel M47 (2.0 L) est globalement réputé pour sa fiabilité et a équipé des modèles comme les E46, E90, etc. On l’associe souvent à une bonne longévité, même si l’entretien régulier reste essentiel (vidanges, changement du filtre à carburant, vérification du débitmètre…).
N47 : Son successeur, le N47 (produit de 2007 à 2014 environ), a subi une mauvaise presse en raison d’un problème récurrent de chaîne de distribution. Située à l’arrière du moteur (côté boîte), la chaîne peut s’user prématurément, entraînant un cliquetis de plus en plus prononcé et, dans les cas extrêmes, une rupture pure et simple causant de lourds dégâts.
- Symptômes : Bruit métallique à froid, puis à chaud, tendance à s’accentuer dans le temps.
- Modèles concernés : Série 1 (E81/E82/E87/E88), Série 3 (E90/E91/E92/E93), Série 5 (E60/E61, F10/F11), X1 (E84), X3 (F25) avec les moteurs 2.0 diesel (143, 163, 177, 184 ch selon les versions).
- Conseils : Vérifier si la chaîne a été changée préventivement. S’assurer d’un historique limpide, avec des vidanges tous les 10 000–15 000 km maximum (l’huile de qualité joue un rôle essentiel).
1.2. Les diesel N57 et B47 : évolution et fiabilisation
- N57 : Six-cylindres en ligne diesel (3.0 L) succédant au M57, souvent décliné en 204, 245, 258, 313 ch, etc. La plupart des propriétaires s’accordent à dire qu’il est robuste et performant, avec un gros couple. Quelques soucis d’injecteurs ou de turbo peuvent survenir sur des kilométrages élevés ou des véhicules mal entretenus, mais rien de systématique.
- B47 : Remplaçant du N47 à partir de 2014-2015, le B47 (2.0 L) a grandement amélioré la question de la chaîne (à l’avant du moteur désormais) et réduit les problèmes d’agrément. On considère généralement ce bloc comme plus fiable. Il équipe les modèles récents (Série 1 F20/F21 restylée, Série 3 F30 LCI, Série 5 G30, X1 F48, etc.).
1.3. Autres points de vigilance sur les diesel BMW
- Vanne EGR et FAP : Comme sur tout diesel moderne, l’encrassement de la vanne EGR et du filtre à particules peut entraîner des pannes onéreuses si l’entretien est négligé. Les campagnes de rappel de BMW concernant des risques d’incendie liés à la fuite de liquide de refroidissement dans l’EGR ont également concerné plusieurs séries.
- Volant moteur bi-masse : Sur certains modèles, l’usure prématurée du volant moteur peut provoquer des bruits de claquement au ralenti.
- Usage urbain : Les diesel BMW, surtout les modèles puissants, apprécient peu les trajets très courts et un usage uniquement urbain. Des parcours réguliers sur autoroute/voie rapide aident à éviter l’encrassement.
2. Les moteurs essence BMW : du quatre-cylindres nerveux au six-cylindres iconique
2.1. Les mythiques six-cylindres atmosphériques (M52, M54, N52, N53)
Longtemps, le six-cylindres en ligne atmo a constitué l’ADN même de BMW. On le retrouve sur les anciennes générations E36, E46, E39, E60, etc.
- M52 et M54 : produits dans les années 1990 et 2000 (jusqu’en 2006), ils jouissent d’une réputation de fiabilité et d’agrément sonore. Le M54 (2.2, 2.5, 3.0) est apprécié pour sa souplesse et peut aisément franchir 250 000 km avec un entretien rigoureux. Quelques points à surveiller : joints de cache-culbuteurs, pompe à eau, vanos (système de distribution variable).
- N52 et N53 : blocs plus récents, toujours en atmosphérique, mais dotés de technologies plus avancées (injection directe pour le N53, par exemple). L’entretien doit être réalisé avec soin, notamment la qualité de l’huile et le suivi des bougies/ bobines. Les soucis de pompe haute pression (HP) peuvent exister sur le N53.
2.2. Les blocs turbo essence (N20, N26, B48, B58)
Pour répondre aux normes de dépollution et aux attentes de performances, BMW a développé une large gamme de moteurs turbo essence :
- N20 (2011 – env. 2017) : Quatre-cylindres (1.6 et 2.0) équipant des modèles comme la Série 3 F30, Série 5 F10, X1 E84, etc. Il est réputé pour son agrément et sa sobriété, mais les premiers millésimes ont subi des problèmes de chaîne de distribution (similarité avec le N47 diesel), ainsi que des casses de la courroie accessoire.
- N26 : Version SULEV (Super Ultra Low Emissions Vehicle) du N20, vendue notamment aux États-Unis. Assez rare en Europe, fiabilité globalement proche du N20.
- B48 (depuis 2014-2015) : Quatre-cylindres 2.0 turbo plus récent, décliné en différentes puissances (184, 192, 231, 252 ch, etc.). Mieux conçu sur le plan de la chaîne, plus fiable en général.
- B58 (depuis 2015) : Six-cylindres en ligne turbo (3.0 L) qui a succédé au N55. Considéré comme l’un des meilleurs moteurs de sa catégorie, récompensé à plusieurs reprises. Fiabilité en nette progression par rapport à l’ancienne génération N54/N55. On y retrouve toutefois des points de vigilance : pompe haute pression, circuit de refroidissement, etc.
2.3. Les soucis récurrents sur les essences turbo
- Injecteurs et pompe HP : Surtout sur les blocs à injection directe (N54, N55, N20, N53). Des ratés de combustion, un ralenti instable ou des démarrages difficiles peuvent révéler des injecteurs défaillants.
- Chaînes de distribution (encore !) : Les premières années du N20 et N55 ont connu des rappels. Il est important de s’assurer qu’un suivi a été fait.
- Fuites d’huile : Sur la culasse, le cache-culbuteurs, le turbo ou le carter. Se méfier des suintements qui peuvent endommager d’autres composants (courroies, durites…).
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3. Les motorisations hybrides et électriques : un nouveau territoire
3.1. La gamme i : i3 et i8
- i3 (depuis 2013) : Citadine électrique, dotée d’une autonomie qui évolue selon les années (60 Ah, 94 Ah, 120 Ah) et parfois d’un prolongateur d’autonomie (REx) à essence. Les premiers modèles souffraient d’une autonomie limitée, mais la fiabilité est globalement solide, hormis certains soucis de chargeur embarqué ou de verrouillage de câble. Vérifier l’état de la batterie (sa capacité restante) avant l’achat.
- i8 (2014 – 2020) : Sportive hybride rechargeable (moteur trois-cylindres 1.5 turbo + électrique). Plutôt fiable techniquement, mais attention au coût d’entretien élevé (pneus spécifiques, pièces de carrosserie en matériaux composites). L’électronique embarquée doit être contrôlée (système eDrive, charge, etc.).
3.2. Les hybrides rechargeables (PHEV) sur Séries 2, 3, 5, 7, X5…
- 330e, 530e, 225xe Active Tourer, X5 xDrive45e, 745e, etc. : Ces modèles combinent un moteur essence (généralement un quatre-cylindres ou six-cylindres) avec un module électrique rechargeable sur secteur.
- Points forts : Agrément de conduite (couple instantané de l’électrique), consommation très basse en usage urbain sur batterie, exonérations ou réductions de taxes dans certains pays.
- Points faibles : Complexité accrue (batterie, électronique de gestion), risque de perte de capacité de la batterie avec le temps, coût de remplacement élevé si hors garantie.
- Conseils : Vérifier l’historique de charge, l’usage précédent, s’assurer que le véhicule a bien été entretenu selon les préconisations BMW spécifiques aux modèles hybrides (contrôle de batterie haute tension).
4. Tour d’horizon des modèles BMW et de leurs spécificités
Pour vous aider à repérer rapidement les atouts et les faiblesses de chaque famille, voici un aperçu des principales séries de la marque.
4.1. Série 1 (E81/E82/E87/E88, F20/F21, G40)
- Compacte propulsion (jusqu’à la F21) puis traction/intégrale (G40 depuis 2019).
- Diesel : N47 (à surveiller), puis B47 plus fiable.
- Essence : 116i, 118i, 120i, 125i, M135i… Les blocs turbo (N13, N20, B38, B48) varient selon les générations.
- Point faible : Habitabilité arrière réduite sur les anciennes générations, usure rapide des trains roulants sur certains modèles sportifs.
- Conclusion : Bonne fiabilité si l’entretien est rigoureux et si l’on évite un N47 en fin de vie non entretenu.
4.2. Série 2 (Active Tourer, Coupé, Gran Coupé)
- Active Tourer (F45/F46) : Premier monospace de BMW, traction, partage la plateforme avec la MINI. Les 216d, 218d (diesel B37, B47) sont assez fiables, l’hybride 225xe demande un suivi particulier de la batterie.
- Coupé (F22, G42) et Cabriolet : Architecture proche de la Série 1, M240i (B58) très apprécié des amateurs de sport.
- Gran Coupé (F44) : Sur base traction, moteurs trois-cylindres (116i) ou quatre-cylindres (218i, 220d). Vérifier l’état des amortisseurs et de la boîte auto.
4.3. Série 3 (E90/E91/E92/E93, F30/F31/F34, G20)
- Modèle emblématique de la gamme, plébiscité pour son équilibre châssis/moteur.
- E90/E91/E92/E93 (2005-2012) : large gamme de moteurs (essence N43, N45, N52, diesel N47). Très bon châssis, mais la N47 doit être surveillée (chaîne).
- F30/F31/F34 (2012-2019) : adoption des blocs N20 en quatre-cylindres, des N55/N57 en six-cylindres. Phase LCI (restylage) fiabilise certains points.
- G20 (depuis 2019) : moteurs B48/B58 (essence) et B47/B57 (diesel), solutions hybrides 330e. Très peu de gros soucis recensés à ce jour, hormis quelques bugs électroniques (infodivertissement, aides à la conduite).
4.4. Série 4 (F32/F33/F36, G22)
- Coupé, Cabriolet, Gran Coupé dérivés de la Série 3 F30/G20.
- Fiabilité : similaire à la Série 3. Méfiez-vous des versions M Performance si l’entretien n’a pas suivi.
4.5. Série 5 (E60/E61, F10/F11, G30/G31)
- Berline routière, fleuron de BMW aux côtés de la Série 7.
- E60/E61 (2003-2010) : design controversé, moteurs essence N52, N53, diesel M57, N57, N47 sur les 520d. L’électronique iDrive 1ère génération peut poser souci.
- F10/F11 (2010-2017) : progrès sur la qualité perçue et la fiabilité des blocs (N20, N57). Version 520d = best-seller, à condition de surveiller la chaîne si c’est un N47.
- G30/G31 (depuis 2017) : motorisations B47, B57, B48, B58 et hybrides 530e. Retours globalement positifs, vigilance sur l’électronique et la suspension pilotée (option).
4.6. Série 6 et Série 8 (E63/E64, F06/F12/F13, G14/G15/G16)
- GT haut de gamme, souvent en six ou huit cylindres.
- Série 6 E63/E64 (2003-2010) : V8 atmosphérique N62 (630i, 645Ci, 650i), fiabilité correcte si entretien rigoureux. Diesel 635d (N57) très robuste.
- Série 6 F12/F13 (2011-2018) : passage aux blocs turbo, 640d (N57) ou 640i (N55) = compromis intéressant.
- Série 8 G14/G15 (depuis 2018) : surtout vendue en 840d (B57), 840i (B58), M850i (V8 N63) et M8 (S63). Les V8 biturbo ont parfois des soucis de surchauffe ou de consommation d’huile.
4.7. Série 7 (E65/E66, F01/F02, G11/G12)
- Limousine de luxe.
- E65/E66 (2001-2008) : électronique complexe et capricieuse, V8 essence N62, V12 N73, diesel M57 ou N57. Méfiance sur le budget d’entretien.
- F01/F02 (2008-2015) et G11/G12 (depuis 2015) : confort exceptionnel, mais technologie pointue. Vérifier la suspension pneumatique, l’électronique embarquée, et la chaîne sur les versions 730d N57 ou B57.
4.8. Gamme X : X1, X2, X3, X4, X5, X6, X7
- X1 : Premier SUV compact BMW. E84 (2009-2015) propulsion ou 4x4, motorisations N47 ou N20. F48 (depuis 2015) : traction ou 4x4, blocs B47/B48. Regarder l’espace à l’arrière, parfois compté.
- X2 : Variante plus dynamique du X1, gamme de moteurs similaire.
- X3/X4 : SUV/coupé-SUV de segment moyen. Fiabilité : attention aux premières générations (E83 et F25) sur le diesel N47. Les F25 restylées et G01 (depuis 2017) plus fiables.
- X5/X6 : Gros SUV, souvent en six-cylindres diesel ou V8 essence. L’E70 (X5, 2007-2013) peut souffrir de pannes coûteuses (boîte auto, suspension, électronique). Le F15/F16 (2013-2018) et G05/G06 (depuis 2018) ont progressé, mais exigent un entretien pointilleux.
- X7 : SUV XXL lancé en 2019, motorisations B57 (diesel) ou N63 (V8 essence). Peu de recul sur la fiabilité à très long terme, mais budget entretien conséquent.
4.9. Z4 (E85/E86, E89, G29)
- Roadster ou coupé sportif, apprécié pour le plaisir de conduite.
- E85/E86 (2003-2008) : six-cylindres atmo M54, N52 (2.0, 2.5, 3.0). Généralement fiables, surveiller la toile du cabrio.
- E89 (2009-2016) : arrivée des quatre-cylindres turbo (N20) aux côtés des six-cylindres (N52/N54/N55). L’hydraulique du toit rigide peut être coûteuse à réparer.
- G29 (depuis 2018) : partage sa plateforme avec la Toyota Supra, moteurs B48 (4 cylindres) et B58 (6 cylindres). Peu de gros problèmes remontés à ce jour.
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5. Les bonnes pratiques pour un achat BMW d’occasion réussi
Historique d’entretien limpide
- Factures, carnet BMW (ou spécialiste reconnu). Vidanges régulières : tous les 10 000–15 000 km pour les moteurs sensibles (N47/N20), au lieu des 20 000–30 000 km préconisés officiellement.
- Les campagnes de rappel (chaîne, EGR, pompe HP) doivent avoir été effectuées.
Diagnostic électronique complet
- Un passage à la valise (ISTA chez BMW ou un outil de diagnostic multimarque) est indispensable pour détecter des défauts latents : injecteurs, bougies, sondes lambda, etc.
Essai routier approfondi
- Vérifier l’absence de bruit métallique (chaîne, volant moteur), de fumée excessive, de ratés à l’accélération.
- Contrôler la boîte auto (ZF ou GM sur anciens modèles) : passage fluide, sans à-coups. Les boîtes ZF 6HP et 8HP demandent des vidanges tous les 80 000–100 000 km pour rester en forme.
Focus sur la distribution
- Les moteurs N47 (diesel) et N20 (essence) sont particulièrement sensibles. Demander la preuve d’un remplacement préventif ou, au minimum, d’un contrôle (témoins acoustiques, kit de distribution).
Vérification des fuites
- Huile : Cache-culbuteurs, carter, turbo.
- Liquide de refroidissement : Pompe à eau, durites, radiateur.
Contrôle des trains roulants et suspension
- Les BMW sont souvent chaussées de pneus runflat, plus durs, qui mettent à rude épreuve les amortisseurs et silentblocs.
- Un test sur route dégradée révèle vite des claquements suspects.
Cohérence kilométrique et usage
- Un diesel N47 ou B47 pour rouler 5 000 km/an en ville n’est pas pertinent : risque d’encrassement.
- À l’inverse, un gros V8 essence pour un usage autoroutier fréquent peut s’avérer ruineux en carburant.
- Les hybrides rechargeables montrent tout leur intérêt si vous pouvez recharger régulièrement et faites des trajets courts en mode électrique.
Conclusion:
Trouver la BMW d’occasion idéale
Entre la mauvaise réputation de certaines chaînes de distribution sur les diesel N47 ou les essences N20, et la longue liste de motorisations fiables (M54, N52, B48, B58, M57, B47…), BMW présente un paysage contrasté. Les ingénieurs bavarois ont longtemps excellé dans la conception de six-cylindres en ligne robustes et plaisants. Cependant, la course à la puissance et aux normes écologiques a engendré des faiblesses techniques sur certains blocs moins bien maîtrisés lors de leur lancement.
Pour réussir l’achat d’une BMW d’occasion, retenez ces quelques clés :
- Se renseigner précisément sur la motorisation : est-ce un N47 (diesel) ? A-t-il été fiabilisé ? S’agit-il d’un N20 première génération ? A-t-il reçu les campagnes de rappel ?
- Exiger un historique d’entretien complet : la fiabilité, en particulier sur un modèle turbo et/ou récent, dépend grandement de la qualité et de la fréquence des vidanges.
- Effectuer un essai prolongé et un diagnostic : un bruit suspect, une boîte auto hésitante ou des défauts OBD peuvent signifier de gros frais à venir.
- Adapter le modèle à ses besoins : un SUV X5 40d pour faire moins de 6 000 km/an en ville n’a pas de sens, ni financièrement, ni mécaniquement.
- Prendre en compte le budget “global” : l’achat initial peut être abordable, mais l’entretien (pneus, freinage, pièces électroniques) est généralement plus coûteux qu’une compacte généraliste.
En suivant ces recommandations, vous pourrez profiter du plaisir de conduite “typé BMW” – direction précise, châssis équilibré, moteurs performants – sans tomber dans l’angoisse permanente de la panne onéreuse. De nombreux propriétaires atteignent des kilométrages élevés (200 000 km, 300 000 km…) avec une Série 3 ou un X3 bien entretenus. L’important est donc de sélectionner avec soin la motorisation et le modèle, de vérifier méticuleusement l’état du véhicule et de ne pas négliger un entretien scrupuleux. Le badge BMW peut alors tenir toutes ses promesses de sportivité et de raffinement, même sur le marché de l’occasion.
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