Quand Citroën décide de lancer la marque DS pour réincarner l’audace et le luxe à la française, le pari est ambitieux : séduire une clientèle en quête de raffinement, tout en capitalisant sur les bases techniques PSA (moteurs PureTech, THP, BlueHDi, etc.). Mais le premium “à la française” rime-t-il toujours avec fiabilité ? Entre un 1.2 PureTech parfois montré du doigt pour des soucis de distribution, un 1.6 THP connu pour sa chaîne capricieuse et les solides diesels BlueHDi, choisir une DS d’occasion peut tourner au casse-tête. Dans cet article, nous faisons le point sur la fiabilité des principaux moteurs essence, diesel et hybrides de la gamme DS, pour vous aider à dénicher la perle rare : DS3, DS4, DS5, DS7 Crossback, DS3 Crossback, DS4 II, DS9… le meilleur comme le pire, sans détour.
DS est une jeune marque à part entière (depuis 2014) mais dont l’origine remonte à 2009, lorsque Citroën a ressuscité les célèbres lettres “DS” (pour “Distinctive Series”) sur la petite DS3. Rapidement, la gamme s’est élargie : DS4, DS5, puis DS7 Crossback en 2017, DS3 Crossback en 2019, la nouvelle DS4 en 2021 et enfin la grande berline DS9. Derrière l’esthétique raffinée et l’ambition de rivaliser avec le premium allemand (Audi, BMW, Mercedes) ou suédois (Volvo), DS s’appuie sur les bases techniques du groupe PSA, devenu Stellantis depuis 2021.
Or, qui dit base technique PSA dit :
- Des moteurs essence connus (1.2 PureTech, 1.6 THP, parfois appelé “Prince” ou “EP6” en interne).
- Des diesels BlueHDi (1.5, 2.0) réputés pour leur sobriété et leur couple.
- Des boîtes de vitesses manuelles (BVM5, BVM6) et automatiques (EAT6, EAT8, ou la plus rare BMP6 sur d’anciens modèles).
- Des motorisations hybrides (Hybrid4 sur DS5, E-Tense sur DS7, DS9, DS4 II) plus récentes et plus complexes.
Au moment de l’achat en seconde main, il convient donc de décrypter les forces et faiblesses de ces mécaniques. Dans ce long dossier, nous reviendrons sur :
- Les moteurs essence (1.2 PureTech, 1.6 THP/EP6) et leurs problèmes potentiels.
- Les diesels BlueHDi (1.5, 2.0) et leur fiabilité reconnue (avec quelques nuances).
- Les modèles hybrides, plus récents, prometteurs mais dotés d’une technologie plus complexe.
- Les spécificités de chaque modèle DS, du plus compact au plus imposant, en insistant sur les “points noirs” mécaniques et électroniques à surveiller.
Objectif : vous donner toutes les clés pour faire un choix avisé et rouler serein(e) au volant de votre future DS d’occasion.
1. Les moteurs essence DS : du 1.2 PureTech au 1.6 THP, un raffinement non exempt de défauts
Depuis leurs débuts, les DS (ex-versions premium Citroën) puis DS “indépendante” ont largement puisé dans la banque d’organes PSA. On y retrouve donc :
- Le 1.2 PureTech, un trois-cylindres turbo essence récent (de 110 à 130 ch, voire 155 ch sur certaines versions).
- Le 1.6 THP, appelé aussi EP6, décliné en multiples puissances (de 156 à 210 ch, voire plus sur certains modèles), mis au point à l’origine en collaboration avec BMW/Mini.
- Certains anciens blocs atmosphériques (VTI) ou 1.6 essence non turbo en tout début de carrière (DS3, DS4 premières versions).
1.1. Le 1.2 PureTech : un bloc moderne, parfois décrié
Points forts
- Agrément de conduite correct : bon couple à bas régime, sobriété intéressante sur route.
- Technologie avancée (injection directe, turbo) permettant de respecter les normes Euro 6.
- Assez léger et compact, idéal pour les DS de taille moyenne (DS3, DS3 Crossback, DS4).
Points faibles
- Courroie de distribution “humide” : sur certains millésimes (environ avant 2019), la courroie baigne dans l’huile et tend à se désagréger prématurément. Résultat : particules dans le circuit de lubrification, pouvant boucher la pompe à huile. PSA a mis en place plusieurs campagnes de rappel, mais certains exemplaires, mal entretenus, peuvent présenter de graves dégâts (turbo HS, voire casse moteur).
- Consommation d’huile possible sur certains exemplaires mal entretenus ou fortement sollicités en ville.
- Bobines d’allumage : quelques pannes ponctuelles, mais pas systématiques.
Conseils
- Vérifier l’historique d’entretien : la courroie de distribution est à changer plus tôt que le préconise PSA si vous entendez des bruits anormaux ou si votre modèle est dans la fourchette à risque.
- Opter de préférence pour des versions restylées ou récentes (post-2019), où la courroie est plus fiable.
- Écouter le moteur à froid : un claquement inhabituel pourrait indiquer un souci de distribution.
1.2. Le 1.6 THP : un moteur performant, mais une fiabilité entachée
Points forts
- Des prestations dynamiques convaincantes, surtout dans ses versions 165, 200 ch et plus.
- Un couple généreux dès les bas régimes, agréable sur routes et autoroutes.
- Un bloc apprécié pour sa nervosité, notamment sur DS3 (Racing) ou DS4/DS5 de première génération.
Points faibles
- Chaîne de distribution fragile : le tendeur hydraulique est souvent pointé du doigt, causant un allongement de la chaîne et un bruit de cliquetis caractéristique. À terme, risque de décalage de la distribution (et casse moteur).
- Consommation d’huile importante si la chaîne est détendue ou si les segments de piston s’usent prématurément.
- Encrassement des soupapes dû à l’injection directe, souvent constaté après 60 000 à 80 000 km (dépôt de calamine).
- Pompe haute pression parfois défaillante.
Conseils
- Exiger la preuve du changement de tendeur ou de la chaîne si le véhicule a dépassé 70 000 – 100 000 km.
- Faire un test de démarrage à froid : un bruit de ferraille (cliquetis) pendant plusieurs secondes doit alerter.
- Vérifier l’absence de code défaut lié à la pression de carburant (valise de diagnostic).
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2. Les diesels BlueHDi : un vrai gage de fiabilité ?
DS, comme Citroën et Peugeot, a largement développé la gamme BlueHDi pour répondre aux normes Euro 6 et aux attentes d’une clientèle dieselophile (surtout en Europe). On trouve principalement :
- Le 1.5 BlueHDi (100 à 130 ch)
- Le 2.0 BlueHDi (150, 160, 180 ch)
- L’ancien 1.6 HDi/ e-HDi (90, 115 ch) sur les DS3, DS4 et DS5 plus anciennes, avant la mise en place systématique du label “BlueHDi”.
2.1. Les points forts des diesels DS
- Robustesse globale : ces blocs ont fait leurs preuves dans le groupe PSA.
- Sobriété : consommation souvent inférieure à 6 L/100 km, intéressante pour de longs trajets.
- Entretien raisonnable : vidange, filtres, distribution… Les tarifs en réseau sont souvent moins élevés que chez certaines marques premium étrangères.
2.2. Les points faibles et pièges à éviter
- Vanne EGR et FAP : en usage urbain prolongé, l’encrassement est rapide. Des régénérations incomplètes peuvent endommager le FAP.
- Système d’AdBlue : les modèles BlueHDi utilisent l’AdBlue pour réduire les NOx. Les injecteurs d’AdBlue ou le réservoir peuvent parfois présenter des dysfonctionnements.
- Volant moteur et embrayage : sur certaines motorisations 2.0 HDi/BlueHDi, si le véhicule a été très chargé ou conduit sportivement, on peut observer une usure prématurée du volant bimasse.
Conseils
- Vérifier l’usage précédent : un diesel BlueHDi sur des trajets ville-courte distance peut s’encrasser rapidement.
- S’assurer que les vidanges ont été faites au maximum tous les 20 000 km, voire moins (15 000 km) pour un usage sévère.
- Surveiller la valise OBD pour détecter un FAP saturé ou une injection d’AdBlue défaillante.
3. Les motorisations hybrides et électrifiées : la carte E-Tense
DS s’est rapidement positionnée sur l’hybride et l’électrification pour affirmer son statut premium et répondre à la demande croissante de véhicules à faibles émissions.
3.1. DS5 Hybrid4 : le précurseur diesel-hybride
Lancée sous la marque Citroën (puis labellisée DS à partir de 2015), la DS5 Hybrid4 associe un bloc diesel 2.0 HDi (163 ch) à un moteur électrique (37 ch) sur le train arrière, pour une puissance cumulée de 200 ch.
Points forts
- Consommation réduite en usage mixte, surtout sur route.
- Transmission intégrale “électrique” pour une motricité renforcée à basse vitesse.
- Exonération partielle de malus selon la fiscalité de l’époque.
Points faibles
- Système complexe : batteries, moteur électrique et électronique de gestion plus coûteux à réparer.
- Boîte BMP6 (boîte manuelle robotisée) pas toujours douce.
- Le gain en consommation est faible en ville si la batterie est déchargée.
- Certains retours sur des soucis de fiabilité de l’électronique hybride (rare, mais coûteux).
3.2. DS7 Crossback E-Tense, DS9 E-Tense, DS4 II E-Tense : l’hybride rechargeable
Avec le label “E-Tense”, DS propose maintenant des hybrides rechargeables essence (1.6 PureTech associé à un ou deux moteurs électriques) sur plusieurs modèles : DS7 Crossback, DS9, DS4 II. Puissances allant de 225 à 360 ch (DS7 Crossback E-Tense 4x4 300, DS9 E-Tense 360 4x4).
Points forts
- Performances élevées et possibilité de rouler en 100 % électrique sur 40 à 60 km.
- Agrément de la boîte EAT8, bien calibrée pour l’hybride.
- Bonus écologique ou exonération partielle de TVS pour les entreprises (suivant le pays).
Points faibles
- Complexité : batterie lithium-ion, module de charge, moteurs électriques. Une panne peut être coûteuse hors garantie.
- Poids en hausse : surcoût en carburant dès que la batterie est vide.
- Encore peu de recul sur la fiabilité à long terme (début de commercialisation 2019-2020 pour le DS7, 2021 pour la DS4 nouvelle génération, 2021-2022 pour la DS9).
Conseils
- Vérifier la capacité résiduelle de la batterie (soit via l’ordinateur de bord, soit via un diagnostic spécifique).
- Contrôler l’historique d’entretien : le circuit de refroidissement de la batterie ou les mises à jour logicielles sont primordiales.
- Bien comprendre le mode de fonctionnement : si vous ne rechargez jamais, l’hybride rechargeable perd une bonne partie de son intérêt économique.
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4. Panorama des modèles DS et leurs spécificités
Maintenant que nous avons vu les principaux moteurs essence, diesel et hybrides, examinons chaque modèle DS en mettant en avant les bonnes configurations, les pièges récurrents et les points à surveiller.
4.1. DS3 (2009 – 2019 sous badge Citroën DS, puis DS3 “indépendante”)
- Essence :
- 1.2 PureTech 110/130 ch (post-2015) : bon compromis performances/consommation, mais surveiller la courroie humide.
- 1.6 THP 155/165/207 ch (version Racing ou Performance) : moteur nerveux, mais chaîne de distribution fragile.
- Les anciens VTi 95 ch : robustes, mais un peu creux et gourmand.
- Diesel :
- 1.6 HDi/ e-HDi (90, 92, 110 ch) : sobriété, fiabilité correcte, attention FAP si usage urbain.
Fiabilité globale
- Le châssis est réputé pour son agilité, mais la direction assistée peut souffrir de faiblesses (cas rares).
- Surveillez les fuites éventuelles de liquide de refroidissement (durits) et l’électronique (capteur d’angle de volant, radars de recul).
4.2. DS3 Crossback (depuis 2019)
- Essence : 1.2 PureTech (100, 130, 155 ch). Attention à la courroie de distribution humide sur les premiers millésimes. La boîte EAT8 est globalement fiable.
- Diesel : 1.5 BlueHDi 100 ou 110 ch, sobre et assez robuste.
- Électrique : DS3 Crossback E-Tense 100 % électrique (136 ch) : bonne alternative en ville, mais l’autonomie réelle oscille entre 200 et 300 km selon les conditions.
Fiabilité globale
- Encore peu de recul, mais quelques plaintes sur des bugs de l’interface tactile et des capteurs ADAS (aides à la conduite).
- Vérifier les mises à jour logicielles pour les modèles hybrides ou électriques.
4.3. DS4 (2011 – 2015 sous Citroën DS4, puis DS4 Crossback) et DS4 II (depuis 2021)
DS4 I :
- Basée sur la plateforme de la Citroën C4 II.
- Essence : 1.6 VTi (120 ch), 1.6 THP (155/200 ch). Diesel : 1.6 e-HDi (115 ch), 2.0 HDi (150, 163 ch).
- Points faibles : la fameuse chaîne de distribution THP, volant moteur sur le 2.0 HDi si sollicité.
- Attention à l’électronique de bord (GPS eMyWay), parfois capricieuse.
DS4 II (depuis 2021) :
- Plateforme EMP2 V2, moteurs PureTech (130, 180 ch), diesel BlueHDi (130 ch), hybride rechargeable E-Tense (225 ch).
- Modèle récent, finition haut de gamme et design soigné, mais peu de recul sur la fiabilité long terme.
- Vérifier les éventuelles campagnes de rappel (particulièrement sur la courroie humide du 1.2 si c’est une version antérieure à la dernière évolution).
4.4. DS5 (2012 – 2018 sous Citroën DS5, puis DS5 DS Automobiles)
- Essence : 1.6 THP (155, 210 ch) : surveiller distribution, consommation d’huile.
- Diesel : 1.6 e-HDi (115), 2.0 HDi/BlueHDi (150, 163, 180 ch). Bonne fiabilité globale, attention aux volants moteurs bimasse.
- Hybrid4 (200 ch) : diesel 2.0 + moteur électrique arrière. Système innovant, mais complexe et plus coûteux à l’entretien.
Fiabilité globale
- Bon niveau d’équipement, mais certains modules électroniques (affichage tête haute, par exemple) peuvent présenter des bugs.
- Les versions Hybrid4 souffrent parfois d’une transition boîte BMP6 trop brusque. Vérifiez lors d’un essai prolongé.
4.5. DS7 Crossback (depuis 2017)
- Essence : 1.2 PureTech (130 ch), 1.6 THP (180, 225 ch). Boîte EAT8 recommandée.
- Diesel : 1.5 BlueHDi (130 ch), 2.0 BlueHDi (180 ch). Sobres et suffisamment coupleux pour ce SUV.
- Hybride rechargeable E-Tense : 225 ch en 4x2 ou 300/360 ch en version 4x4 (deux moteurs électriques).
- Fiabilité globalement correcte, attention à la suspension pilotée (Active Scan Suspension) et aux capteurs qui gèrent la caméra de lecture de route. Problèmes isolés d’infodivertissement (GPS, écran tactile).
4.6. DS9 (depuis 2021)
- Berline haut de gamme, concurrente des Audi A4/A6, BMW Série 3/5 ou Mercedes Classe C/E.
- Essence : 1.6 PureTech 225 ch (rare en France, la majorité étant en PHEV).
- Hybride rechargeable E-Tense : 225, 250 ou 360 ch (4x4).
- Encore trop récent pour un véritable retour de fiabilité à long terme. La base technique est similaire au DS7 E-Tense, donc surveiller la partie hybride rechargeable et la boîte EAT8.
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5. Bonnes pratiques et vérifications indispensables pour une DS d’occasion
Historique d’entretien limpide
- Carnet à jour, factures disponibles. Les moteurs PSA modernes (PureTech, THP, BlueHDi) sont sensibles aux vidanges retardées.
- Surveiller la fréquence de remplacement de la courroie (1.2 PureTech) ou de la chaîne (1.6 THP).
Essai sur route (et autoroute si possible)
- Démarrage à froid : bruits de chaîne, claquements ou fumées suspectes.
- Montée en régime : à-coups de boîte, manque de puissance, voyants d’alerte.
Diagnostic électronique
- Un passage à la valise peut déceler des erreurs sur le circuit d’AdBlue (BlueHDi), la pression d’injection (THP), la batterie (hybrides), etc.
Distribution
- Sur le 1.6 THP, se renseigner sur le tendeur hydraulique.
- Sur le 1.2 PureTech, demander si la campagne de rappel sur la courroie humide a été effectuée.
Boîte de vitesses
- EAT6 et EAT8 (d’origine Aisin) sont plutôt fiables, mais nécessitent une vidange tous les 60 000 km environ (même si PSA ne le mentionne pas toujours).
- Les BMP6 ou ETG6 plus anciennes sont souvent brusques et moins agréables.
Suspensions et trains roulants
- Sur DS5, DS7, DS9, la finition premium s’accompagne parfois de suspensions pilotées. Vérifier l’absence de bruits parasites et le bon fonctionnement du système “scan”.
En cas d’hybride
- Vérifier la capacité de la batterie (test sur route électrique si c’est une hybride rechargeable).
- Poser des questions sur l’usage : si la voiture n’a presque jamais été branchée, la batterie peut avoir subi des cycles de charge incomplets.
Conclusion:
Comment faire le bon choix d’une DS d’occasion ?
La marque DS, symbole d’un certain luxe à la française, séduit par ses intérieurs cossus, son design audacieux et son identité singulière. Toutefois, ses moteurs proviennent largement de la banque PSA, avec leurs qualités et leurs défauts bien connus :
- Le 1.2 PureTech : dynamique et sobre, mais la courroie humide reste le talon d’Achille sur les premiers millésimes. Un entretien rigoureux et/ou un exemplaire plus récent vous mettront à l’abri de grosses déconvenues.
- Le 1.6 THP : performances au rendez-vous, mais chaîne de distribution fragile et risque d’encrassement. À acheter uniquement avec un historique limpide (changements préventifs, mises à jour).
- Les BlueHDi (1.5, 2.0) : valeurs sûres pour les gros rouleurs, avec une fiabilité générale satisfaisante. Méfiance pour un usage 100 % urbain (EGR, FAP, AdBlue).
- L’hybride (Hybrid4 ou E-Tense) : intérêt certain pour réduire la consommation (et le malus) si vous pouvez recharger régulièrement (version PHEV). Sinon, la complexité électronique peut devenir un point de tension hors garantie.
Chaque modèle (DS3, DS4, DS5, DS7 Crossback, DS9, DS3 Crossback) a ses petits défauts :
- Sur DS3/DS4/DS5 de première génération, la chaîne THP et l’électronique peuvent être problématiques.
- Sur DS7 Crossback et DS3 Crossback, surveillez l’interface tactile et le suivi des rappels PureTech.
- Sur DS5 Hybrid4, la BMP6 et la gestion électronique nécessitent un entretien méticuleux.
- Sur DS4 II, DS9, l’E-Tense est encore récent, ce qui implique un suivi plus rapproché et de bons réflexes de recharge.
Les clés d’un achat réussi
- Exiger un historique complet : DS se veut premium, donc un propriétaire soigneux devrait pouvoir fournir des preuves d’entretien chez DS ou un concessionnaire PSA.
- Privilégier les modèles restylés et fiabilisés : par exemple, un DS7 Crossback post-2019 ou un DS3 Crossback post-2020 pour écarter les premiers bugs de jeunesse.
- Tester l’ensemble des fonctionnalités : l’électronique embarquée est riche (ADAS, connectivité, écran tactile, etc.). Tout doit fonctionner sans latence ni message d’erreur.
- Adapter le moteur à votre usage :
- Si vous roulez peu et majoritairement en ville, un 1.2 PureTech récent ou une version E-Tense PHEV (si vous pouvez la recharger) sont à envisager.
- Si vous faites 25 000 km/an d’autoroute, un BlueHDi 130 ou 180 est un choix rationnel et durable.
En conclusion, DS offre un mélange de sophistication et d’héritage PSA. Les soucis de fiabilité, bien réels sur certaines motorisations (THP, PureTech première génération), ne sont pas une fatalité si vous vous orientez vers un exemplaire bien entretenu et si vous vous montrez vigilant lors de la phase d’inspection et d’essai. Pour autant, la vigilance reste de mise : un entretien approximatif, des rappels non effectués ou un usage inadapté peuvent transformer un rêve de luxe en cauchemar mécanique. Avec les bons réflexes, vous pourrez profiter du raffinement DS et de ses innovations stylistiques… en évitant de passer trop souvent par la case garage !
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