Difficile de dire que DS Automobiles a fait dans la démesure. Les ajouts esthétiques de l’ÉDITION FRANCE se traduisent par un double filet doré sous les vitres latérales, des centres de roues dorés, un badge de capot « ÉDITION FRANCE » affichant fièrement le drapeau bleu-blanc-rouge sur fond or, et un monogramme « 3 » doré sur le volet de coffre.
Cette alliance de couleurs se veut inspirée de l’ambiance de Paris la nuit, où, paraît-il, l’or rehausse le noir de la Ville Lumière. On ne pourra nier que cette discrète ornementation attire l’œil des passants, du moins ceux qui n’auront pas déjà fixé leur regard sur le flux incessant de trottinettes dans la capitale.
La DS 3 ÉDITION FRANCE est proposée en six teintes : Blanc Banquise, Gris Artense, Cristal Pearl, Noir Perla Nera, Rouge Diva et Vol de Nuit. Chacune tente, à sa manière, d’offrir un contraste avec les éléments dorés. Dans le meilleur des cas, cela fait ressortir le côté « chic français » ; dans le pire, cela rappellera vaguement une tenue de soirée dorée pour le nouvel an.
Basée sur le niveau de finition PALLAS, l’ÉDITION FRANCE ajoute quelques raffinements supplémentaires. L’intérieur se pare d’Alcantara noir (y compris sur les sièges partiellement en tissu tressé Basalte) et d’un ciel de pavillon Gris Galet. Le tout vise une ambiance chaleureuse, légèrement distinguée, tout en essayant d’éviter la flamboyance. Les sièges avant sont chauffants, ce qui, au passage, devrait satisfaire ceux qui redoutent la fraîcheur matinale dès que le mercure frôle le zéro.
Autre point notable : la caméra 360 VISION associée à la surveillance d’angles morts, le stationnement avant/arrière et l’ADML PROXIMITY (ouverture/fermeture sans clé). DS Automobiles équipe donc son crossover urbain de fonctionnalités désormais usuelles dans le segment, même si on peut apprécier l’effort de regroupement sous forme de « pack ».
Dans la version électrique E-TENSE, un chargeur embarqué triphasé 11 kW est inclus, intéressant si vous souhaitez ne pas passer une nuit entière branché à la prise pour recharger la batterie.
L’arrivée de cette motorisation témoigne de la volonté de DS Automobiles de proposer des options plus frugales en carburant, en complément du tout-électrique. Avec ses 136 ch et son système hybride auto-rechargeable, la DS 3 HYBRIDE promet jusqu’à 20 % de réduction de la consommation et des émissions de CO2 par rapport à une version purement thermique, selon le discours officiel. Cette motorisation permettrait, en zone urbaine, de rouler plus de 50 % du temps sans qu’une once de gaz ne sorte de l’échappement.
En pratique, les adeptes de l’autoroute à 130 km/h pourront toujours pester contre l’éternelle question : « Pourquoi je n’ai que deux piles AAA pour mon hybride ? » Mais sur le papier, DS Automobiles donne la sensation de maîtriser la transition progressive vers l’électrification.
Avec 404 km d’autonomie théorique (WLTP), la DS 3 ÉDITION FRANCE E-TENSE cherche à convaincre ceux qui ne veulent plus passer à la pompe. Reste à voir si les 404 km s’appliquent aussi quand le chauffage est lancé en plein hiver et que vous décidez de mener une opération de sauvetage sur la A6 un week-end de grands départs. Dans tous les cas, cette proposition se veut un prolongement logique des ambitions électriques de DS Automobiles, déjà bien engagées sur les citadines compactes.
À noter : produite sur le site de Poissy, la version E-TENSE symbolise l’attachement de la marque à ses racines hexagonales. Rassurez-vous, il ne s’agit pas de l’usine d’à côté qui fabrique les croissants, mais bien d’une implantation industrielle reconnue en Île-de-France.
En plus de la base PALLAS, l’ÉDITION FRANCE ajoute :
Les écrans et l’info-divertissement ne sortent pas de la norme DS : on retrouve l’interface maison, avec commande vocale, navigation intégrée et compatibilité Android Auto/Apple CarPlay. Le tout dans un univers visuel paramétrable, pour ceux qui aiment changer la couleur de l’instrumentation comme ils changent de chaussettes.
Si vous comptiez faire un trou dans votre budget, rassurez-vous, DS Automobiles a tout prévu. Les prix annoncés pour la France sont les suivants :
DS 3 ÉDITION FRANCE HYBRIDE : à partir de 36 250 euros ou en LLD (48 mois / 40 000 km) dès 325 €/mois après un premier loyer de 3 600 €
DS 3 ÉDITION FRANCE E-TENSE 100 % Électrique : à partir de 43 000 euros ou en LLD (36 mois / 30 000 km) dès 290 €/mois après un premier loyer de 4 350 € (bonus écologique déduit)
Les esprits taquins diront que l’auto est proposée à un tarif « attractif » selon DS Automobiles, ce qui fera sourire ceux qui comparent déjà avec d’autres crossovers du marché. En même temps, la marque ne se présente pas comme le discount du siècle. DS aime rappeler qu’elle puise dans le raffinement « à la française » et qu’elle a une longue histoire (ou du moins un héritage symbolique) depuis la DS originelle de 1955.
En se plaçant entre PALLAS et ETOILE, la DS 3 ÉDITION FRANCE vient étendre l’offre, peut-être pour satisfaire ceux qui, en hésitant, se disent : « PALLAS, c’est peut-être un peu juste, ETOILE, c’est peut-être un peu trop. » L’ÉDITION FRANCE arrive donc comme la solution intermédiaire, agrémentée de ces « ornements or » et de quelques équipements additionnels.
On ne sait pas encore si l’influence de l’or et de la nuit parisienne fera de ce modèle un aimant à paparazzis. Mais au moins, vous pourrez jouer les connaisseurs en expliquant que « cette double ligne dorée sous les vitres latérales est un clin d’œil subtil à Paris illuminée ».
Selon le communiqué, la DS 3 ÉDITION FRANCE sera visible dans les DS Store à l’occasion des journées portes ouvertes des 18 et 19 janvier 2025. Avis aux amateurs de café gratuit qui souhaitent, entre deux viennoiseries, découvrir ce que la marque propose pour la nouvelle année.
Pour les plus curieux (ou ceux qui rôdent autour du salon de Bruxelles), la DS 7 ÉDITION FRANCE fera son apparition dès le 10 janvier. Mais que l’on ne s’y trompe pas : la DS 7, plus imposante, fera de l’ombre à la DS 3 version 2025, avec des motorisations PLUG-IN HYBRID plus puissantes. Ne laissons néanmoins pas la grande sœur détourner l’attention de cette DS 3 ÉDITION FRANCE, qui occupe un segment plus compact.
DS Automobiles n’hésite pas à marteler que l’ÉDITION FRANCE est « forgée dans l’élégance ». Au-delà du slogan, la marque souligne son lien avec Paris et la culture française, des finitions Alcantara® jusqu’à la production sur le site de Poissy. Le côté patriotique est discrètement illustré par les drapeaux ornant le badge et par ces touches d’or, censées symboliser le prestige national.
Il faut néanmoins garder à l’esprit que, derrière ces références hexagonales, la DS 3 reste un SUV du segment B, pensé pour des trajets essentiellement urbains et périurbains. Les amateurs de longues virées sur autoroute devront étudier leur plan de recharge s’ils optent pour la version E-TENSE, ou simplement passer à la pompe avec la version HYBRIDE (et son moteur thermique associé).
La DS 3 ÉDITION FRANCE se présente comme une proposition intermédiaire entre deux niveaux de finition, agrémentée d’une mise en scène franco-dorée. Elle ne révolutionne pas la gamme, mais confirme l’orientation de la marque vers un design soigné, un choix de motorisations bas-carbone (HYBRIDE et E-TENSE) et un positionnement tarifaire plutôt haut pour le segment.
Les amateurs de symboles nationaux y verront peut-être l’occasion de rouler dans un véhicule qui affiche une partie de son identité culturelle, sans être trop ostentatoire. Les autres concluront que c’est une façon pour DS Automobiles de promouvoir son savoir-faire local tout en glissant un rappel de l’héritage parisien dans un marché où la concurrence ne cesse de se multiplier.
Quoi qu’il en soit, la DS 3 ÉDITION FRANCE marque le début de l’année 2025 pour la marque, juste assez distincte pour susciter la curiosité, mais sans bouleverser les fondamentaux du modèle standard. Il ne reste plus qu’à glisser dans le siège en Alcantara, effleurer le badge tricolore et entamer une sérénade intérieure : « La Marseillaise » en fond sonore, ou du moins une playlist française pour coller au thème.
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