C’est reparti pour un tour entre Ford France et le Festival du Cinéma Américain de Deauville. Une collaboration qui ne date pas d’hier, mais qui cette année prend un goût particulier puisqu’on souffle la cinquantième bougie du festival. Oui, un demi-siècle à décerner des prix, à projeter des films et à recevoir des stars sur la côte normande. Une longévité qui force le respect, un peu comme une vieille Ford Mustang qui traverse les époques sans jamais se démoder.
Mais Ford, pour cette édition, met de côté ses vieux modèles à essence et sort l’artillerie moderne. Adieu les V8 tonitruants, bonjour les watts électriques. Car le constructeur ne se contente pas de sponsoriser l’événement, il en profite pour montrer qu’il a changé de cap, ou plutôt de source d’énergie. Les invités du festival se déplaceront en
Ford Explorer 100 % électrique. Un symbole, peut-être involontaire, de ce qu’est devenu le cinéma : un art qui roule à l’énergie verte tout en continuant à raconter des histoires qui sentent bon l’évasion.
Quand Ford fait son cinéma
Louis-Carl Vignon, le directeur général de
Ford, est tout sourire. Il voit dans cette nouvelle édition du Festival de Deauville un terrain de jeu idéal pour exposer son dernier bébé électrique. «
Cinéma et aventure, c’est un peu notre crédo, » explique-t-il. « On parle de liberté, de grands espaces, de voyages, bref de tout ce qui fait l’ADN de Ford. » Ce n’est pas faux. Et si les grands espaces américains se réduisent parfois à la portion congrue en Normandie, l’esprit d’évasion reste là, intact, sous le capot silencieux de l’Explorer électrique.
Une flotte sans bruit pour les stars
L’idée de transporter les personnalités du festival dans des véhicules électriques n’est évidemment pas anodine. Le cinéma a pris depuis quelques années un virage écologique, avec des productions qui cherchent à réduire leur empreinte carbone (et leur budget par la même occasion). Alors voir un acteur ou un réalisateur embarquer dans un SUV zéro émission semble en phase avec l’époque. Et, entre nous, un peu de silence au démarrage ne fait pas de mal quand on sort d’une projection d’action aux explosions sonores.
Show devant le Casino
Outre ses compétences de transporteur,
Ford compte bien faire de l’Explorer électrique une star à part entière. Comme d’habitude, on retrouvera la flotte devant le Casino de Deauville, prête à attirer l’œil des festivaliers, plus ou moins sensibles à l’appel du neuf. Que les puristes se rassurent, Ford ne renie pas son passé : l’Explorer reste un gros SUV, massif comme on les aime, mais qui troque juste l’essence contre une batterie. L'aventure continue donc, mais avec une empreinte carbone allégée. Ça a l'air moins glamour dit comme ça, mais on ne va pas bouder les efforts.
Un festival qui ne se laisse pas faire
Le Festival de Deauville n’a jamais eu besoin de mettre le pied au plancher pour se faire un nom. Cinquante ans d’existence, c’est plus que respectable, surtout dans un monde où les modes vont et viennent aussi vite qu’un blockbuster est remplacé en salle. Cette année encore, une soixantaine de films seront au programme. Du cinéma indépendant aux grosses productions, il y en aura pour tous les goûts. Et pour marquer le coup, c’est l’acteur Benoît Magimel, doublement couronné aux César, qui présidera le jury.
Si le programme s’annonce chargé, la présence de Michael Douglas en invité d’honneur ne passera pas inaperçue. À presque 80 ans, l’acteur est une figure incontournable du cinéma américain, et on l’imagine bien glisser un œil curieux sur l’Explorer électrique entre deux montées des marches.
Cinéma et voitures, le couple parfait ?
Ford, avec ce partenariat, ne fait pas dans l’excès de zèle. Le constructeur sait bien qu’associer son image à celle du cinéma, c’est s’assurer une visibilité qui dépasse le simple cadre de l’automobile. C’est aussi l’occasion de montrer que, même avec une gamme 100 % électrique, la marque conserve son ADN d’explorateur. Et puis, avouons-le, il y a quelque chose de grisant à voir un festival célébrer les mythes américains du grand écran, tout en roulant vers un futur plus vert, sans jamais faire trop de bruit.