Rencontre Cupra Tavascan : quand le SUV du Barça s’impose à Berlin-e

Le point sur CUPRA

Bon, avant de vous narrer mes péripéties en territoire allié, un point s’impose sur la galaxie Volkswagen. Dans le segment des SUV coupés, vous avez techniquement l’embarras du choix. En même temps, il fallait bien rentabiliser la plateforme MEB qui est dédiée aux véhicules 100 % électriques du groupe allemand.

Ainsi, après les ID.5, Enyaq Coupé (et son effet feel-good) et Q4 Sportback (effet trop cher, mon fils), la marque CUPRA lève le voile sur son SUV coupé 100 % électrique : le Tavascan. À la différence de ses confrères, cette silhouette n’est pas un dérivé d’une autre version (exemple entre un ID.4 et un ID.5), mais bien un dessin unique et déjà introduit par le concept-car présenté en 2019, et étant présenté comme le fruit de la réflexion du studio de design basé à Barcelone. Du coup, comment est-on arrivé à Berlin pour son reveal ? Tout simplement pour aligner plusieurs planètes avec, entre autres, l’occasion de venir supporter l’équipe CUPRA engagée en Formula E pour laquelle la nouvelle épreuve s’y déroulait. Et comme le Tavascan est un modèle comptant beaucoup pour la marque, les personnes d’influence étant présentes, alors autant faire d’une pierre deux coups ! Outre un design assez audacieux sur ses véhicules, la marque CUPRA ose également la différence jusque dans ses campagnes de communication, au travers de clips assez punchy, visuels et accrocheurs.

La marque continue sur sa lancée en débarquant récemment sur le marché australien et s’essayant prochainement au marché américain : après tout, si Volkswagen l’a fait, pourquoi pas CUPRA.

Une fois dans l’arène

Passé cette introduction en la matière, le moment tant attendu est arrivé avec deux Cupra Tavascan se mouvant en silence sur scène, reprenant 2 coloris déjà disponibles dans le nuancier de la CUPRA Born, que sont l’Argent Geyer et le Bleu Aurore.

Pour s’en approcher et juger de ses proportions comme de sa qualité, il faudra se montrer très patient avant de monter dedans. Si Benoit vous l’a déjà bien détaillé quelques jours auparavant, je rappelle que ce SUV sera proposé en 2 motorisations, que sont 286 chevaux en propulsion et 340 chevaux en transmission intégrale, grâce à l’ajout d’un moteur électrique complémentaire et associé au train avant.

De ce fait, au jeu de celui qui a la plus grosse, CUPRA marque un point avec un Tavascan plus puissant que ses cousins ID.5 GTX ou encore Enyaq RS. Mais plus qu’un reveal, cet évènement était également l’occasion pour la marque d’affirmer son émancipation et surtout sa volonté de séduire les plus jeunes générations en travaillant son image sur différents fronts.

CUPRA, constructeur 2.0

La réalité virtuelle prend toutefois une place importante au sein de cette stratégie, avec des séances d’entraînement virtuelles pour les pilotes de son écurie de Formula E ou encore des espaces dédiés avec possibilité de personnalisation de vos avatars, dans le métavers de Facebook (oui, vous avez bien lu).

En soi, la volonté d’aller sur d’autres terrains que ses marques cousines est une bonne chose, mais toujours est-il que le métavers enchaîne les déconvenues depuis plusieurs mois, faute d’audience et de réel intérêt pour cet univers virtuel. Un bon nombre de marques ayant investi massivement dedans annoncent se retirer les unes après les autres, à l’image de Microsoft, ou encore Disney. Pourtant, il y a déjà eu des expériences similaires que furent le Playstation Home, ou encore Second Life, ayant fait le buzz un certain temps avant de tomber dans des fréquentations confidentielles, du fait d’un manque de possibilités dans le monde réel, après l’expérience virtuelle.

Bon, après avoir bravé les foules et les interdits, il est enfin possible de s’approcher du Tavascan. Dans la réalité, ce SUV fait tout autant ramassé et s’apparente à une boule de muscles bien campée sur ses jantes design de 21 pouces.

Les touches de cuivres typiques de la marque se retrouvent sur les jantes comme quelques éléments de la calandre. Pour le coup, le Tavascan introduit quelques nouveautés stylistiques telles que le logo éclairé, ou encore la nouvelle signature lumineuse composée de triangles de lumière, idées que l’on retrouve également sur la face arrière.

Mon premier feeling est que ce Tavascan est un énième SUV (je ne m’y fais toujours pas), mais qu’il a le mérite d’introduire un langage visuel unique dans ce paysage automobile. D’ailleurs, en réalité, il fait plutôt penser à une compacte surélevée plutôt qu’à un véritable SUV à proprement parler. L’ajout des logos lumineux est un plus, évitant une certaine « cassure » de la signature lumineuse que l’on avait jusqu’alors et rendant plus facilement identifiable la marque de nuit. Jusqu’à présent, seul Peugeot peut se vanter d’avoir une signature facilement reconnaissable et associée à son logo, au point de pouvoir se passer de logo éclairé. Pour ce qui est de l’intérieur, le design de planche de bord évolue en profondeur et s’inspire directement de la compétition Formula E. C’est épuré, stylé et en rupture avec ce que l’on voit habituellement, présentant bien au premier coup d’œil. Le revêtement intérieur des portières ajoute quelques détails avec des LED intégrées. Pour ce qui est de la qualité, cela semblait dans les standards, quoiqu’un peu plastique pour certains matériaux : à confirmer lors des prochains essais !

Clou du spectacle, Wayne Griffith, dirigeant de la marque, a montré un modèle CUPRA inédit et baptisé DarkRebel. Toutefois, peu de chance de le découvrir dans la réalité. Vous vous souvenez que j’avais évoqué l’investissement de CUPRA dans le métavers ? Cette sportive au design extrême n’existe que virtuellement dans cedit univers et est là pour vous distraire au travers d’une configuration poussée via « l’Hyper Configurateur ».