Baptisé P400e, ce nouveau Range Rover hybride fait maintenant appel à un petit, mais puissant, 4 cylindres turbo essence et à une batterie Lithium-Ion de haute capacité rechargeable. Le tout est capable de produire jusqu’à 404 canassons en crête et même de rouler sur 51 km en n’émettant aucun gaz polluant.
Un tel engin ne pouvait se contenter d’un banal écrin routier. C’est pourquoi nos cousins d’outre-Manche m’ont préparé un voyage dans l’aristocratie anglaise, pour le découvrir en grande pompe. En route pour l’Angleterre !
Un Range Rover, c’était une auto pour crapahuter dans les campagnes, mais cela fait bien longtemps que cet engin des champs s’est mué en voiture de maître. C’est certainement l’une des raisons pour laquelle, et cela dès mon arrivée à l’aéroport de Londres, un chauffeur m’attendait. Il me salua avec toutes les révérences qu’implique mon rang de journaleux et prit mes bagages en main.
Quelques petits mètres de marche plus tard, me voici enfin devant le beau ciel gris de la capitale anglaise. « Une bonne chose, il ne pleut pas ! ». Ne connaissant pas le programme, je me laisse tout naturellement porter par les événements, bien assis sur l’un des fauteuils arrière.
Le siège est large et recouvert d’un superbe cuir. Son dossier est inclinable jusqu’à 40 degrés de plus que la normale. Il m’est même permis de gagner plus d’espace pour mes jambes (+ 18,6 cm) en avançant le siège devant moi d’un simple appui sur un bouton. Les sièges sont également chauffants et refroidissants. L’accoudoir est lui aussi chauffant, tout comme les repose-pieds et les repose-mollets. Pour plus de commodité et pouvoir personnaliser les réglages à sa guise, toutes les fonctions du siège peuvent être gérées par une application sur smartphone, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du véhicule. C’est du grand luxe !
Le chauffeur démarre l’engin qui ne dit mot. Il commence sa progression tout en silence, en usant du monde 100 % électrique. La tablette, placée juste devant, qui sert à piloter le système multimédia se lance. Un film spécialement produit par Land Rover commence. La musique me fait penser à celle de « mission impossible ». Un personnage apparaît et me donne le lieu du rendez-vous. Il s’agit du Blenheim palace.
Le Blenheim Palace à Woodstock (la ville d’Oxfordshire et non pas le festival hippie au cas où vous vous poseriez la question) est bien plus qu’un palais ou qu’une maison de la haute noblesse britannique. Ces pierres, qui sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987, rendent hommage à une identité anglaise, quelque part entre le XVIIIe siècle et le célèbre Premier ministre, fumeur de cigares.
Cet édifice était à l’origine un cadeau destiné au duc de Marlborough (John Churchill), en récompense des victoires militaires qu’il remporta contre la France durant la guerre de Succession d’Espagne.
Conçu dans un style baroque typiquement anglais et pour cette raison très rare, le palais fait aujourd’hui l’objet d’appréciations aussi divergentes que dans les années 1720. La combinaison qu’il opère entre maison de famille, mausolée et monument national est en effet unique à plus d’un titre. Winston Churchill, petit-fils du septième duc de Marlborough, y naquit en 1874.
Avec ses 850 hectares de parc boisé, dessinés par Lancelot Capability Brown, ses pelouses ondoyantes, ses jardins d’eau en terrasse, son lac et ses jardins en font un paradis du pique-nique et l’endroit idéal pour tester un Range Rover.
C’est bien beau de se faire transporter dans cet écrin roulant, mais les gens de Land Rover comptent bien me surprendre avec un premier test en tout terrain. Car il ne faut pas l’oublier, un Range Rover se doit de passer là où les autres abandonnent.
Batterie pleinement chargée. Blocage de différentiel activé. Je me lance vers les obstacles conçus par les gens du Range Rover Expérience. Des fous qui n’hésitent pas à mettre ma belle machine dans l’eau avec un passage de gué d’un peu moins d’un mètre dans l’un des magnifiques lacs du domaine. L’eau effleure les poignées et l’Anglaise ne bronche pas d’un iota en suivant son chemin.
Après avoir bien trempé le 4x4, il faut maintenant passer par une sorte de champ labouré à la hâte. Ici, pas de question à se poser. Il faut mettre plein gaz et ne jamais quitter des yeux le point de sortie. Le 4 cylindres pousse ses vocalises à son paroxysme, le moteur électrique déploie tout son couple. Le Range se cabre, part à droite, puis à gauche, mes mains font valser le volant à vive allure pour garde le cap. C’est comme si j’étais à « Holiday on Ice » ! Au bout de presque 2 minutes de bataille, pied au plancher, le Range sort de ce bourbier qui aurait laissé n’importe quel autre SUV en plan…, mais pas notre Range Rover.
Après une petite heure dans les jardins et les champs boueux du comté d’Oxford, il était enfin temps de tester ce Range Rover hybride sur le goudron des petites routes britanniques. Je dis bien « petite route », car avec ses 5 mètres de longueur et ses 2,20 mètres de large avec les rétroviseurs, il faut apprendre à viser juste à chaque croisement.
Cela dit avec sa motorisation hybride qui combine un quatre-cylindres essence et un moteur électrique, le Range P400e offre une puissance de crête de 404 canassons distribuée par le système quatre roues motrices permanentes. Ses performances, en dépit d’une masse dépassant les 2,5 tonnes à vide, sont d’ailleurs dignes de quelques brillantes sportives : 6,8 secondes au 0 à 100 km/h, 4,2 secondes pour passer de 80 à 120 km/h et une vitesse de pointe de 220 km/h.
N’allez toutefois pas croire que ce Range en devient sportif pour autant : si le comportement est parfaitement homogène, la chose accuse tout de même le coup de sa masse (ce qui se ressent vite au freinage et en virage), et son amortissement ne le transforme pas en engin de rallye capable d’avaler les enchaînements de virages en épingle sans rechigner. Il préfère la conduite souple à ces traitements brutaux, très cher !
Le confort des passagers se fait toujours d’une manière aussi magistrale : les ornières, irrégularités et autres fantaisies du réseau routier anglais sont passées avec bienveillance et dans un mouvement légèrement chaloupé. Quel bonheur de prendre la route en silence et avec un tapis volant sous le corps ! D’autant que si vous laissez gérer la machine, elle utilisera au mieux les informations de la route et du trafic pour optimiser l’utilisation du moteur électrique.
Vous l’aurez compris, ce Range Rover P400e est bel et bien un Range comme il se doit. Confortable, luxueux, performant sur route et même en grimpette, il accumule les bons points en proposant ce je ne sais quoi de super snob qui lui va comme un gant.
La firme en demande 122 100 € en finition Vogue et 138 000 € dans ma version, full équipée, Autobiography. Si les prix sont quasi calqués sur la version SDV8 de 339 chevaux, son système hybride permet de faire de substantielles économies. Ce n’est pas grâce à sa consommation moyenne qui demande en conduite souple environ 12 litres de carburant pour faire 100 km ni à ses 30 km réels en mode 100 % électrique… non, c’est grâce à ses émissions de CO2 normées. Car avec 62 grammes de gaz à effet de serre, ce Range Rover hybride bénéficie d’un bon nombre d’avantages fiscaux.
Ainsi, vous pouvez vous soustraire à l’écotaxe, parfois même bénéficier d’une carte grise gratuite et, pour les entreprises, avoir une TVS au ras des pâquerettes. Selon les cas, et par rapport au Range Rover SDV8 ou SDV6, le P400e fait économiser entre 10 000 et 20 000 € de taxes.
Si l’on regarde les volumes de ventes, les clients l’ont très bien compris, puisque depuis l’ouverture des commandes en octobre 2017, le Range Rover Hybride P400e représente 90 % des ventes.
Bien vu :
- Le système hybride imperceptible
- Les performances en 4x4
- Le haut confort routier
- Le bon plan fiscal
À revoir :
- Les consommations pas si basses
- Le prix d’entrée dans l’univers Range
- Les dimensions titanesques
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