Que peuvent bien faire des accros de la gomme et de la pétarade à l’échappement sur l’UTMB ?
C’est vrai que les 171 kilomètres de l’épreuve reine peuvent nous faire penser à l’un de nos tests. Mais le problème, c’est que ce parcours qui serpente autour du Mont-Blanc n’est pas vraiment recouvert de macadam. Ici, que de la piste étriquée, des sentiers forestiers ombragés et des chemins de randonnée rocailleux.
Alors, que faisons-nous ici ?
Nous ne sommes pas en vacances et nous sommes incapables de participer à cette folie furieuse qui se déroule sur un maximum de 46 heures.
Non, nous, c’est le nouveau partenaire de l’évènement qui nous intéresse.
En effet, la marque roumaine Dacia est devenue depuis le mois de mars le partenaire automobile exclusif des épreuves de trail de l'UTMB World Series. En même temps, quoi de plus normal ? Le Duster est reconnu, dans notre métier, comme l’un des véhicules de loisirs les plus malins et fun du moment.
Nous voilà donc à son bord pour suivre la course sur les points les plus chauds.
Le destrier… Duster
Notre histoire commence le vendredi 26 août.
Après un trajet en zéro carbone avec une pointe à plus de 300 km/h sur notre réseau de chemin de fer, le TGV Lyria s’arrête dans la capitale helvétique.
Le problème c’est qu’il nous faut rejoindre Chamonix.
C’est dans cette ville, perchée à 1 035 m, que ces toqués du trail s’élanceront pour gravir plus de 10 000 mètres de dénivelé positif et passer 3 frontières (France, Italie et Suisse). Notre destrier sera donc la Dacia Duster.
Si vous êtes l’un des rares Français à ne pas connaître ce modèle, sachez que c’est le Duster qui a transformé l’image du constructeur franco-roumain.
La première génération a véritablement marqué de son empreinte l’industrie automobile à travers le globe. Le Duster s’est ainsi offert une image de baroudeur compact futé qui ne se la joue pas premium.
En effet, pas question de proposer un habitacle bling-bling ou des jantes surdimensionnées. Non, cette Dacia est comme le reste de la gamme, une voiture douée de raison.
D’ailleurs, notre
Duster est le plus haut de gamme.
Il est vendu au prix indécent de 22 700 €…
Pour ce tarif de millionnaire,
Dacia nous octroie le tout dernier moteur turbo essence issue de la banque d’organes de la maison mère, Renault. Ce bloc à
4 cylindres de 1,3 litre dispose de 250 Nm de couple et d’une boîte automatique EDC. Oui, une boîte auto à double embrayage.
Certes, cette boîte à 6 vitesses est de précédente génération, mais tout de même, une boîte à double embrayage et
un moteur de 150 chevaux… c’est digne des meilleures marques généralistes. Surtout que dans la pratique, les passages de rapport se font avec une grande douceur dans les rues de Genève.
Frontière passée, nous voilà sur l’autoroute. Vitesse stabilisée grâce au régulateur, on se laisse porter par le Duster qui, ce faisant, ne manque pas de puissance pour monter jusqu’au départ de la course.
Ambiance et concentration…
Nous voilà devant l’arche.
Les 2 400 participants sont déjà présents, alors qu’il nous faudra encore attendre plus de 2 heures avant d’entendre « Conquest of Paradise » de Vangelis. C’est cette mélodie, extraite du film
1492 : Christophe Colomb, qui lance les festivités.
Autant vous le dire, l’ambiance est à la fois festive et grave. Les traileurs se préparent à vivre une folie physique pour le commun des mortels.
La ligne de départ est partagée par l’élite mondiale du trail : Kilian Jornet, Jim Walmsley, Thibaut Garrivier, Katie Schide, Audrey Tanguy, Mimmi Kotka… des noms qui font vibrer les spécialistes et tomber d’admiration tous ceux qui vont se lancer dans la course de trail la plus prestigieuse au monde.
C’est le top départ…
Les premières foulées résonnent dans tout Chamonix et la foule gronde son admiration. Pour nous, il est également le temps de les suivre grâce à notre destrier.
Le premier rendez-vous est à Saint-Gervais, qui dévoilera déjà les premières tendances. La foule effervescente se contrera juste après Notre-Dame-de-la-Gorge, mais la nuit est déjà tombée depuis plusieurs heures. Nous continuons l’aventure en suivant la guirlande lumineuse que créent les traileurs avec leurs frontales.
Il est déjà 2 heures du matin et nous les abandonnons pour un sommier moelleux. Nous les retrouverons 6 heures après au pied du Grand Col Ferret.
Et c’est peut-être ici que notre Duster nous dévoila ses plus grandes compétences. Car, si le SUV se montre être une routière bien confortable, il est surtout doué pour l’aventure.
Atteindre les sommets n’est pas un problème pour lui.
Il est l’un des SUV les plus compétents pour la grimpette, même si notre Duster n’est pas un 4x4. Il n'est certes qu’une traction avant, mais avec sa garde au sol, ses angles d’attaque et de fuite, il fait tout simplement des merveilles. Il faut dire qu’il est plutôt du genre « poids plume » avec seulement 1 260 kg sur la balance. Ce qui le rend agile en toute circonstance.
Après les avoir accompagnés sur quelques kilomètres de grimpette… nous retournerons à Chamonix, car les commissaires nous apprennent que la tête de la course est en avance sur le programme.
Et en effet, l’espagnol Kilian Jornet explosera le record de la course en 19 h 49 min 32 s. Il triomphera malgré avoir été pris en chasse par le français Mathieu Blanchard, qui terminera deuxième en 19 h 54 min 50 s. Les deux coureurs deviennent les premiers à passer sous les 20 heures sur la boucle autour du Mont-Blanc.
C’est tout simplement surhumain.