Stelvio : un SUV comme les autres ?
Après des années de léthargie,
Alfa Romeo s’est relancé à la conquête des Alfistes avec deux nouveaux modèles qui font le plein d’arguments. La belle berline
Giulia fait désormais face au
BMW Série 3 avec sa propulsion, alors que notre Stelvio compte bien chopper des clients chez les proprios des
Mercedes GLC et autres
Audi Q5.
Pour ce faire, le SUV italien propose une gamme complète de groupes motopropulseurs et de transmissions. En effet, tout comme le
Jaguar F-Pace, il est possible de choisir une transmission aux seules roues arrière. Si vous préférez la sécurité d’une transmission intégrale, point de problème. La quasi-totalité des versions peut s’en équiper. Ceci dit, le système privilégiera toujours le train arrière pour augmenter les sensations au volant.
Pour mouvoir ce SUV,
Alfa Romeo propose une large gamme de moteurs turbo essence et turbo diesel allant de 150 à
510 chevaux pour la fameuse Quadrifoglio.
Un Stelvio ? … non une routière !
Pour notre périple, nous nous sommes contentés des
190 canassons issus du 4 cylindres de 2,2 litres de notre moteur carburant au mazoute. Il est accompagné d’une boîte automatique douce et réactive à souhait. En même temps comment pourrait-il en être autrement puisqu’il s’agit de la même ZF à 8 rapports utilisée par BMW ?
Avec une écurie de 190 chevaux autant vous le dire tout de go, cette Alfa roule très bien. La preuve avec la fiche technique qui dévoile un 0 à 100 km/h couvert en 7,5 s et un 1 000 DA exécuté en… 28,9 s.
Pas mal pour un modèle milieu de gamme, qui plus est doté ici de la
transmission intégrale Q4 qui alourdit l’engin de 50 kg. En reprises, ce Stelvio Diesel 190 n’a pas à rougir, car il offre une très belle vivacité avec ses 450 Nm de couple disponible dès 1 750 tr/min.
Sur la route, le
Stelvio se distingue par sa direction ultra-directe et fort sensible autour du point milieu. C’est un peu le typage sport appliqué au monde des grands SUV. Ce qui, sur les petites routes de campagne, lui permet d’offrir une impression d’agilité digne d’une berline. Le train avant suit la trajectoire qu’on lui impose et la poupe suit sans broncher.
Cette agilité a cependant un défaut. La direction est légèrement trop sensible sur autoroute. Imposant de procéder à de multiples corrections. Pour remédier à cela, il y a une solution. Le système de maintien dans la voie qui corrigera à votre place. Si vous le couplez au régulateur autoadaptatif, le
Stelvio se conduit presque tout seul… un vrai plus pour les longs trajets sur voie rapide comme le nôtre.
Les mouvements de caisse sont très bien maîtrisés. Notre version étant équipée du DNA, on peut en plus choisir la fermeté des suspensions et la réactivité de la boîte de vitesses.
Pour la vie à bord, on apprécie l’espace habitable tout comme la finition qui est ici meilleure que celle d’une
Giulia. Mais elle n’est pas irréprochable non plus : des bruits suspects émanent en effet du coffre ou des dossiers des sièges AR. Cela dit, l’accès est aisé et le volume du coffre très confortable.
Stelvio, un prix premium… ?
Notre version
Ti, pour Turismo Internazionale, est la finition chic du SUV transalpin. Elle se pare d’un beau cuir beige recouvrant l’ensemble du cockpit. Le mobilier, fin et correctement assemblé, s’offre même quelques placages en bois nervurés noirs. Les sièges sont électriques et disposent de mémoires pour le conducteur.
Au centre de la planche de bord trône un écran tactile de 8,8 pouces. Il pilote le multimédia. Mais si vous préférez user de la molette de pilotage, vous pouvez également le faire. Nouveauté qui est apparue depuis le millésime 2020, on peut désormais utiliser Waze via notre Smartphone. N’oublions pas également Deezer qui nous permet de profiter de la sono Harmann Kardon, une option à 700 €.
Côté consommation, il faut tabler sur un peu plus de 7 l/100 km, soit entre 7,1 et 7,4 l/100 km. Évidemment, ce niveau de consommation exclut une utilisation 100 % urbaine, pour laquelle il faudrait alors tabler sur un bon 9 l/100 km. Pour en finir avec le budget, sachez que notre modèle s’échange contre un chèque de 62 230 € qui inclut 5 230 € d’options. Le Stelvio s’aligne donc sur les prix de ses concurrents d’outre-Rhin.
Conclusion:
Le Stelvio est indiscutablement une routière accomplie. Son moteur délivre la puissance nécessaire pour rouler sans craindre quoi que ce soit. La montagne sera même un lieu où les occupants pourront prendre quelques virolos à vive allure et ainsi profiter de son caractère de « Ritale ». On lui pardonnera dès lors plus facilement ses quelques détails de finition ou son confort un peu plus sec que chez ses concurrents.
La bonne nouvelle en tout cas, c’est que si vous trouvez ce Stelvio Ti trop sobre, sachez qu’il existe la Stelvio Veloce. Plus pêchue de moteur et surtout au look plus agressif, elle ravira les anciens « Alfistes ».
Prix de notre Alfa Romeo Stelvio 190d Q4 Ti : 62 230 €
Consommation moyenne de l’essai : 7,1 litres
Puissance : 190 chevaux pour 450 Nm de couple
Performances : TOP 100 en 7,5 s. et 210 km/h en V. max
Bonus/Malus : 155 gr de CO2 donc 983 € de Malus
Performance
Verdict : la
raison
Verdict : la passion