Un look ravageur ou bourgeois ?
Si cette
CUPRA Leon arrive au compte-gouttes chez vos
concessionnaires SEAT/CUPRA, sachez que nous avons eu la chance d’en prendre le volant sur un petit parcours dans la région champenoise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette nouvelle génération de sportive espagnole, a du chien !
Comme la précédente génération, pas question de défigurer les lignes harmonieuses de la Leon «
normale ». Une
CUPRA Leon, ce n’est pas une sportive qui roule des mécaniques. Elle se veut une interprétation moderne du sport-bourgeois. De fait, elle n’est heureusement pas affublée d’un énorme aileron, à la
Civic Type R, ou d’une bouche géante de
Focus RS. Non… Les designers semblent s’inspirer des cousines teutonnes. La
Golf GTI/GTE tout particulièrement.
Le kit carrosserie reste somme toute discret. Bien évidemment, la face avant est plus agressive et le popotin plus expressif, mais cela reste sobre. L’originalité vient plus de ses couleurs. En effet, dans le catalogue
CUPRA Leon, on dispose d’un choix assez vaste de teintes de carrosserie et de jantes. Nous, nous avons opté pour la grise et les jantes en alliage de couleur bronze. Personnellement, j’adore !
CUPRA Leon : L’habitacle est déroutant !
Après ce petit tour du propriétaire, il temps de passer dans l’espace de vie. Et c’est presque choquant. La montée en gamme de cette
CUPRA Leon est stupéfiante !
Il semblerait qu’en plus de voler, et cela sans vergogne, la plateforme et les
moteurs à sa cousine Golf GTE, elle s’attaque à elle avec la qualité des matériaux et des ajustements parfaits. Il n’y a rien à redire. C’est beau, sportif et moderne. Le pire, c’est que l’ergonomie semble également mieux pensée que le modèle de Wolfsburg.
Rajoutons également que le système multimédia est diffusé sur une belle dalle de plus de 12 pouces. Facile d’accès, son utilisation ne nécessite pas de diplôme d’ingénieur en informatique. Enfin, l’espace habitable fait partie des références du marché : que ce soit à l’avant ou à l’arrière, on s’y sent bien.
245 chevaux… ou 150 bourricots ?
Bon… il est temps de prendre place sur les sièges sport et de lancer la machine pour écouter ses vocalises.
Bah… non… rien ne se passe.
Quoi de plus normal, puisque nous avons en main la version
hybride rechargeable de cette CUPRA Leon. Et lorsqu’on lance la machine, c’est avant toute chose le moteur électrique qui commence à opérer.
D’ailleurs, faisons un petit retour sur les entrailles de cette
Leon PHEV à la sauce
CUPRA.
Ici, les motoristes ont donc (comme expliqué plus haut) repris le système de
propulsion hybride de la Golf GTE. Ce dernier dispose de 245 chevaux pour 400 Nm en puissance de crête. La cavalerie provient, tout d’abord, d’un 4 cylindres turbo 1.4 TSI développant 150 chevaux. Le second, qui se place dans la boîte de vitesses, use de la bonne fée électricité pour produire l’équivalent de 115 chevaux. Si le TSI pompe son essence du réservoir de 40 litres, l’électrique pompe son jus d’une batterie de 13 kWh. Elle assurerait une autonomie électrique d’une soixantaine de kilomètres en cycle WLTP.
Là, tout de go… vous vous dites : 245 chevaux, ça doit bien pousser
?
Eh bien OUI, ça pousse franchement même !
La combinaison du petit 4 pattes et de la force du moteur électrique fait des étincelles. Le TOP 100 ne demande que 6,7 secondes. Les reprises, à basses vitesses, sont expédiées à vive allure. À aucun moment, dans les petites routes de campagne champenoise, je ne me suis dit «
qu’il lui manquait » des chevaux. Surtout qu’à cela, il faut saluer le travail des ingénieurs qui ont conçu un bon châssis. Rigide, comme on les aime dans cette situation, d’autant qu’il est associé à un différentiel électronique qui, dans les courbes, ralentit franchement la roue avant placée à l’intérieur du virage. Cela a pour effet de faire pivoter la
CUPRA presque sur elle-même.
Les passages en lancée sont fulgurants !
C’est la jubilation dans le cockpit ! … Du moins jusqu’au moment de la panne !
Pas de la panne sèche. De la panne d’électrons.
Car comme toute voiture hybride, le problème c’est l’autonomie électrique. Cela fait 33 kilomètres que l’on roule à toute « berzingue » dans les routes spécialement balisées pour nous. Mais voilà que la batterie crie dorénavant famine. Elle ne délivre plus de jus au moteur électrique et l’on doit se contenter du petit 1,4 litre pour balancer la
CUPRA de virage en virage. Eh bien, croyez-moi… C’est moins FUN !
Ici, la masse supplémentaire du système électrique est un lourd fardeau pour le moteur essence qui n’arrive pas à nous procurer des sensations dignes du blason.
Bon l’avantage, c’est que l’on est passé de 12 litres aux 100 km à une moyenne de moins de 7 litres. Mais comme on n’est pas là pour regarder les oiseaux chanter, on tapote sur le GPS pour se trouver une borne de recharge publique. Limitées par un chargeur embarqué à 7 kWh, nous mettrons près de deux heures pour refaire le plein et enfin repartir avec le couteau entre les dents… durant une trentaine de kilomètres…