Les SUV sont en train de conquérir le marché des objets roulants à moteur et à quatre roues. De taille urbaine, moyenne ou même longue comme une limousine, on les voit partout. Mais il semblerait que les designers ne comptent pas se laisser faire par ces engins plus proches, question style, d’une armoire normande que d’une élégante Ferrari Dino. Aujourd’hui, Audi nous offre les clés du deuxième opus de son élégante Audi A7 Sportback.
Bien qu’elle soit toute nouvelle, cette A7 ne renie pas ses origines stylistiques. Le nouveau designer de la firme, Marc Lichte, a capté l’essence sportive de la première génération, mais en a bonifié l’allure avec des muscles plus saillants.
Lorsqu’avec mon compère du jour, Julien, nous faisons le tour de notre belle machine du moment, nous ne pouvons omettre la nouvelle face avant. Elle propose certes toujours une calandre Singleframe, mais elle a été entièrement repensée. Avec plusieurs petites astuces stylistiques, elle s’est vue gagner de la largeur (près de 40 % plus large que l’ancienne génération) et diminuer en hauteur. Ses fines optiques à LED Audi Matrix HD et laser light Audi nous donnent l’impression de faire face à un prédateur se préparant à se jeter sur sa proie avec sa grande gueule ouverte.
Le profil garde sa silhouette caractéristique. Le long capot rejette le plus loin possible l’habitacle vers l’arrière, alors que celui-ci se termine par une élégante courbe plongeante. Cependant, cette A7 gagne vraiment en caractère avec des arches de roues prononcées laissant assez de place pour des jantes pouvant atteindre 21 pouces.
En passant en poupe, on découvre le hayon caractéristique qui s’inspire de l’arrière d’un yacht. Cette génération s’habille d’une élégante et fine bande lumineuse pour relier les feux arrière composés de 13 segments verticaux. Juste au-dessus, la belle cache un aileron qui se déploie passé les 120 km/h. C’est vraiment ici que l’on retrouve le plus les traits du concept-car initiateur, le Prologue. Perso, je suis fan de ce popotin !
Quatre chiffres décrivent le tempérament de cette Gran Turismo : 4,97 m de longueur, 1,92 m de largeur, 1,42 m de hauteur et 2,93 m pour l’empattement. C’est grand, large et bas !
Après 5 minutes à tournailler autour de la machine, on se décide à passer à bord. Et autant vous le dire tout de go : pénétrer dans cette nouvelle Audi A7 Sportback, c’est comme entrer dans un nouvel univers qui fleure bon la zénitude et la technologie.
Ici, les ingénieurs ont fait disparaître presque tous les boutons. Le nombre de commodos et d’interrupteurs a été réduit au strict minimum grâce à un double écran tactile parfaitement intégré qui domine la console centrale. L’écran supérieur, de 10,1 pouces, s’occupe de l’infodivertissement maison MMI (GPS, radio, téléphone, etc.…), alors que celui placé juste en dessous pilote le système de commande de climatisation. On y retrouve donc les fonctions de confort et les assistances à la conduite. Notre bolide est également équipé de l’affichage tête haute qui projette les informations importantes sur le pare-brise. Ce n’est pas tout. Le système de navigation MMI Navigation plus inclut également le virtual cockpit qui remplace les compteurs à aiguilles par un écran de 12,3 pouces. Donc si l’on fait l’addition, on dénombre bien 4 écrans…
Ces écrans sont parfaitement intégrés dans le dessin de l’habitacle. Ils se fondent dans les matières nobles utilisées pour concevoir la planche de bord. Celle-ci est d’ailleurs formée de lignes horizontales pour dégager un sentiment d’espace. Le pack éclairage d’ambiance souligne les contours et met subtilement en valeur la finition et l’ajustement parfait des matériaux. Ici règnent le cuir, l’aluminium, les plastiques moussés et brillants.
Vous l’aurez compris : le cockpit est une réussite ! Pour ne rien gâcher, les ingénieurs nous offrent même plus d’espace à bord. Ainsi les passagers arrière gagnent 21 mm aux genoux alors que la garde au toit est plus généreuse de quelques millimètres et m’a permis d’installer mon mètre quatre-vingt sans difficulté. À noter que la soute à bagages est également assez conséquente pour partir en voyage, avec un volume utile de 535 litres, et même de 1 390 litres une fois les sièges arrière rabattus. Bon point également pour le pack Air Quality qui améliore la qualité de l’air intérieur au moyen d’un ionisateur et d’un filtre.
Les mélomanes pourront s’en donner à cœur joie avec la sono optionnelle (signée Bang & Olufsen) Advanced Sound System, qui délivre un son 3D d’une précision digne d’une salle de concert avec des graves puissants et des aigus limpides.
Enfin, les passagers pourront également s’amuser avec la commande vocale qui dirige « l’Intelligence artificielle ». Le système de dialogue vocal traite les questions et les instructions de deux façons : grâce à l’information stockée à bord, d’une part, et grâce aux informations détaillées disponibles dans le cloud, d’autre part. Il est ainsi possible de lui commander un cappuccino. Mais le problème, c’est que l’option cafetière n’est pas encore dispo.
Ce Gran Turismo se contente de deux motorisations pour son lancement. Mais pas n’importe lesquelles, puisqu’il s’agit de la première génération de moteurs équipés en série d’un système hybride léger (MHEV).
Ces deux moteurs sont des V6 turbocompressés assistés par un système électrique de 48 volts. Ils se composent d’une batterie au lithium-ion capable de récupérer jusqu’à 12 kW au freinage. Dans les faits, grâce à ce système, Audi annonce un gain moyen de 0,7 litre au 100 km. Pour y arriver, la batterie coupe la combustion dès 22 km/h avec la fonction Stop/Start, alors qu’entre 55 et 160 km/h l’auto peut avancer en roue libre.
Question cavalerie, l’A7 Sportback 55 TFSI développe 340 chevaux et 500 Nm de couple. De quoi expédier le 0 à 100 km/h en 5,3 secondes et atteindre une vitesse maximale de 250 km/h. La berline fait appel à une boîte de vitesses à 7 rapports S tronic et à une transmission quattro ultra qui active la propulsion arrière en cas de besoin.
La version diesel utilise la même architecture, soit un V6 de 3 litres à injection directe turbo. Lui se contente de 286 chevaux, mais propose un couple un peu plus copieux de 620 Nm. Les performances sont à l'avenant avec un TOP 100 en 5,7 secondes et une vitesse max limitée par l’électronique à 250 km/h. Évidemment les consommations sont en dessous de la version essence. Audi annonce une moyenne de 5,8 l pour 100 km en consommation moyenne selon la norme NEDC.
Avant de prendre le grand large, et les Autostrada, nous nous attardons sur le goudron de Milan. Cela faisait un bail que je voulais entrapercevoir le mythique stade des Milanais, les ruelles de la cité et le quartier du design. Je positionne donc le châssis en mode « COMFORT ». La direction devient douce, les suspensions pneumatiques tanguent et absorbent sans broncher la moindre aspérité. Les 340 canassons restent discrets et bien éduqués, mais la moindre sollicitation de la pédale de droite nous colle au siège en expédiant dans les 22 les scooters virevoltants autour de la belle. Le plus impressionnant est que malgré son gabarit de limousine, elle est d’une grande facilité à conduire, en zone urbaine. C’est déconcertant ! Ses roues arrière directrices, sa suspension pneumatique et sa boîte de vitesses automatique font merveille et nous permettent de nous faufiler dans n’importe qu’elle ruelle. Mais attention tout de même à ne pas se laisser griser, car cette carrure d’athlète (rappel 1,92 m de large) peut vite se payer cash avec des rétros qui frottent. Oups… j’allais oublier, mon petit coup d’œil dans l’ordinateur pour relever la consommation moyenne : 13,7 litres…
Après une petite collation et un risotto à se damner, nous voilà dans l’obligation de prendre congé de nos très chers hôtes. Le GPS est programmé pour nous emmener sur les abords du lac d’Orta dans le Piémont. Véritable chef-d’œuvre de la nature qui jouit d’un climat très doux.
Pour le rejoindre, nous passons d’abord par l’Autostrada. Impossible ici de ne pas remarquer qu’en bonne berline Gran Turismo, l’A7 Sportback a reçu un châssis taillé aux petits oignons, prêt à avaler des centaines de kilomètres en toute sérénité. Le silence règne, la sono joue une belle symphonie, les suspensions nous transportent sur un tapis volant et les aides à la conduite s’occupent de garder à distance les autres usagers, tout en nous maintenant bien au centre des voies… Bref, c’est royal, il faut juste se laisser porter. La consommation tombe à 9,8.
Nous sortons du bitume lisse des autoroutes, pour rentrer dans le réseau secondaire. La DDE locale doit avoir les mêmes ambitions que chez nous, au vu des nids de poules qui pullulent un peu partout. À bord, c’est toujours la même sérénité, puisque les suspensions pneumatiques gobent tout sans nous le faire ressentir. Ça y est ! Je suis amoureux de cette technologie ! D’autant que quelques dizaines de kilomètres plus loin, le parcours nous fait passer par des routes de montagne. Si l’A7 se révèle agile et confortable sur routes rapides, elle est aussi diablement efficace sur les virolos de montagne. Évidemment, on ne peut la comparer à une petite GTi, mais son train arrière permet d’enrouler les épingles avec facilité. Si le pilote est un peu trop ambitieux, le train avant lâchera légèrement sa trajectoire pour arrondir celle-ci. Il suffira dès lors de lever légèrement le pied pour que le train avant reprenne le bon chemin.
Le parvis de la Madonna del Sasso. Ici, une vue imprenable sur le lac et ses rives boisées laisse émerger la minuscule île San Giulio avec sa basilique. C’est spectaculaire ! Le temps pour nous de faire un bilan de cette première prise en main.
Alors, cette Audi A7 Sportback 55 TFSI Avus Extended est vendue au prix de 94 235 €. Un tarif pas vraiment offert, mais ses concurrentes (Mercedes CLS et BMW Série 6 Gran Coupé) sont dans la même fourchette de prix.
Elle a consommé en moyenne 12,3 litres d’essence pour parcourir 100 km. Une performance convenable au vu des prestations et de ma conduite dynamique sur les derniers tours de roue. Son confort est somptueux. Sa finition impeccable. Sa tenue de route, à défaut d’être joueuse, est saine. Et le style… c’est une histoire de goût.
Bien vu :
- Confort de suspensions royal
- Habitabilité face à ses concurrentes
- Technologiquement tout en haut
À revoir :
- Manque de peps du moteur
- Prise en main de l’électronique
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