Mercedes affiche une santé insolente dans la sphère automobile. Le constructeur de Stuttgart renouvelle complètement sa gamme et multiplie les versions. La Mercedes Classe E, à présent toute fraîche, n’échappe pas à la règle : après le All-Terrain, lancé en hiver, et le cabriolet prévu pour cet été, la Mercedes Classe E s’affiche en version coupé, pile pour le printemps.
Un coupé accueillant pour quatre :
C’est toutefois sous une météo capricieuse, quasi automnale, que nous avons pris le volant de du Mercedes Classe E Coupé, entre le Danemark et la Suède. Un volant qui nous est d’ailleurs familier puisque c’est la sixième version de la nouvelle Classe E que nous essayons. Avec cette déclinaison de carrosserie, l’ambiance intérieure ne diffère pas. Elle se montre en revanche plus raffinée avec la configuration offerte (qui a toutefois un prix, ne rêvons pas) par la finition Edition 1, dont nous avons pu bénéficier de l’un des 555 exemplaires prévus.
Elle mise sur la sobriété, même si le choix des coloris saute aux yeux à l’ouverture des lourdes portières. La sellerie est recouverte d’un cuir Nappa noir et blanc qui se marie avec un poste de conduite sombre, mais loin d’être austère : les placages spécifiques de la planche de bord et le dessin des aérateurs participent fortement à ce sentiment de raffinement. Cette déclinaison porte bien son nom puisqu’elle profite d’un empattement raccourci de 7 cm par rapport à la berline. Un coup de bistouri qui, forcément, entache l’habitabilité arrière, mais qui reste somme toute raisonnable. La garde au toit ne fera pas courber l’échine aux passagers et le coffre de 425 litres (-25 litres par rapport à la berline) devrait permettre d’effectuer de longs trajets à son bord. Le superbe dessin du pavillon vient toutefois limiter l’accès aux deux dernières places.
Une joie tempérée sur la route :
Malgré ce que ses lignes effilées laissent suggérer en termes de dynamisme, le Mercedes Classe E 400 Coupé n’a que faire de la sportivité. Le poids éléphantesque de 1 845 kg en ordre de marche annihile toutes velléités dynamiques. En sacrifiant le montant B sur l’autel du style, la Classe E fait appel à des renforts de structure. Elle est donc un peu plus lourde que la berline, qui nous avait paru plus pêchue lors de sa rapide prise en main l’année dernière, sur le circuit d’Estoril. Les deux centimètres gagnés sur la garde au sol ne participent pas plus à l’aspect dynamisme. Le coupé se montre bien plus sage, avec une suspension douillette et un silence de fonctionnement en haut du tableau. De quoi s’amuser avec le système de conduite semi-autonome (toujours aussi peu rassurant) plutôt qu’avec le volant.
Toutefois, le V6 3,0 litres de 333 ch et 480 Nm de couple vient améliorer l’agrément de conduite. Disponible à tout moment, le bloc pousse de façon linéaire, enchaînant les 9 rapports de l’excellente boîte 9G-Tronic. La cavalerie est ici envoyée uniquement à la transmission intégrale 4Matic. Un choix technique confirmant le tempérament posé du coupé de 4,83 m et qui apporte aussi son lot de sécurité. Si le 0-100 km/h est le plus intéressant de la gamme avec 5,3 secondes, le coupé ne pousse pas à la conduite sportive. On se surprend même à privilégier les modes Eco ou Confort plutôt que les configurations Sport ou Sport+ (cette dernière étant toujours très nerveuse). On se demande alors pourquoi solliciter davantage la pompe à essence, avec une moyenne enregistrée proche des 11,5 l/100 km.
Par ici la monnaie :
Le Mercedes Classe E Coupé repose désormais sur une plateforme spécifique. Il est plus statutaire et grimpe en flèche en termes de raffinement. Il fait montre d’une philosophie plus typée GT que réellement sportive. Un comble puisque la berline fait mieux au chapitre dynamique. le coupé s’adresse toutefois à une clientèle différente, moins dynamique, mais plus sensible au design et attachée à un certain niveau de standing. La version 400 4Matic peine à se justifier, sur des critères purement objectifs, et le Classe C Coupé, disponible aussi avec la version 400 4Matic ferait mieux sur le plan du dynamisme. Mais la puissance, c’est comme l’argent : ce n’est pas en mal d’en avoir plus que nécessaire, surtout quand la sonorité moteur est plus gratifiante.
Parlons justement finances pour conclure cet essai du Mercedes Classe E 400 Coupé. De l’argent, il en faudra beaucoup sur le compte en banque pour pouvoir s’offrir cette déclinaison. Si le ticket d’entrée est fixé à 53 150 euros avec le E200 Coupé de 184 ch, la facture grimpe à 69 300 euros avec le V6 333 ch. C’est ensuite qu’il faut piocher dans le pantagruélique catalogue d’options. Si par bonheur – ou malheur (c’est vous qui voyez) –, vous vous laissez tenter par la finition Sportline et Edition 1, vous pourriez y abandonner un chèque de 99 350 euros, comme sur notre modèle d’essai !
Note : 15/20
Bien vu :
– Lignes élégantes
– Confort de roulement
– Agrément du V6 et de la boîte 9G-Tronic
– Volume du coffre (425 litres)
À revoir :
– Accès aux places arrière
– Lourdeur des portes
– Comportement ouaté
– Prix délirant de l’Edition 1
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