Et visuellement, il y avait des choses à mettre en avant et analyser. Il faut dire que le style de cette nouvelle M2 va clairement créer une fracture parmi les fans de la marque à l’hélice, tant il tranche avec celui du modèle précédent. Là où nous avions eu le droit à des proportions équilibrées et des lignes sensuelles, cette nouvelle version de la M2 est bodybuildée, et pas qu’un peu.
On pouvait reprocher d’avoir crée un léger déséquilibre entre le long capot avant et la partie arrière, tandis que le style devenait plus massif mais manquant de cohérence et de subtilité. Mais au moment de découvrir ce beau bébé de 4,58m de long, m’attendant sagement sur le parking de l’étape, mon 1er avis vacille un peu.
Mine de rien, cette M2 est radicalement différente de la M240i de 374ch que nous avions essayés avec Benoit, pourtant équipées de pièces M Performances la rendant déjà bien agressive visuellement. Les pare-chocs sont spécifiques à cette version M2 et deviennent proéminents (genre vraiment) là où sur l’ancienne M2, ils se faisaient plus discret. Idem pour le diffuseur à l’arrière qui en impose à encadrer façon militaire, les doubles sorties d’échappement.
Si l’ancienne M2 pouvait apparaître polie, la nouvelle n’est pas là pour rigoler et si vous la trouvez pas assez musclée, la nouvelle gamme de M Performance parts poussera le curseur à l’extrême. La marque fait l’effort d’égayer un peu le nuancier de couleurs avec quelques peintures unies du plus bel effet et 5 teintes de carrosserie ainsi que des jantes de 19 ou 20 pouces, vous permettant de vous la jouer bling bling comme de bien poser cette M2 sur ces roues. Si le bleu Zandvoort des photos officielles pouvait faire soulever un sourcil, c’est presque la couleur qui lui va le mieux!
A l’intérieur, peu de différence avec les versions plus urbaines de la série 2. On retrouve ainsi la planche de bord de la M240i avec quelques spécificités toutefois, à commencer par le volant M et ses 2 boutons programmables permettant de mettre en place une configuration particulière (réponse à l’accélérateur, suspensions, échappement…).
Le volant se montre très agréable à manoeuvre tandis que le levier de vitesses tombe parfaitement sous la main, avec un boîte qui apparait bien guidée. A noter également un peu d’effet carbone pour habiller la planche de bord et la console centrale mais cela reste un peu léger en matière de sportivité et d’exclusivité.
On pourra certes piocher dans le catalogue des options pour le modifier à son goût mais pour un véhicule dont le prix de base (hors malus of course) dépasse les 80 000 euros, c’est un peu dommage. Les sièges baquets en option (pack M Performance piste à 15 000 euros) sont de bonnes proportions c’est à dire qu’il maintiennent bien et ne serrent pas de trop mais avant d’opter pour ceux-ci, il est impératif d’être de bonne constitution tant il est peu aisé de s’y installer comme de s’en extraire.
La M2 est un jouet de purs égoïstes, à apprécier seul(e) ou a deux. Si toutefois vous culpabilisiez, il est malgré possible d’emmener 2 enfants à l’arrière afin de les faire profiter du doux ronronnement du 6 cylindres en ligne. Néanmoins, côté coffre les 390l suffiront pour emmener quelques bagages ou combinaisons et équipements de circuits.
6h du matin, les yeux qui tombent encore à moitié et le café récemment ingurgité ne fait toujours pas effet. La M2 m’attend sagement à moitié embuée sur le parking de l’étape du Tour Auto, surveillée par bon nombre d’anciennes consœurs. Le démarrage à froid équivaut à un doux réveil tant le moteur donne de la voix et promet de belles sonorités les des accelerations.
Sur les premiers kilomètre parcouru, c’est surtout de la patience qu’il a fallu car entre la pluie au moment de faire les essais du nouveau Porche Macan 100% électrique puis pendant cet essai de la M2, décidément, le sort s’acharne! Je relativise un peu et me prends surtout à projeter cette M2 au quotidien pour un premier bilan plutôt surprenant.
En effet, je constate avec étonnement que la M2 se montre assez praticable malgré un chassis rigidifié et des montes pneumatique en 20 pouces, grâce à la suspension M adaptative. Bien que l’ensemble reste un peu sec, c’est assez lissé pour être praticable au quotidien. Rouler cette M2 a de quoi donner la banane mais les équipements de sécurité imposées par la réglementation Européenne viennent vous perturber constamment avec d’innombrables bips et rappels.
Il est ainsi dommage de devoir passer par différents menus plutôt que d’avoir à disposition un bouton permettant de les couper instantanément. Néanmoins, une fois coupés, je m’aperçois avec joie que le moteur donne déjà quelques indices sur son potentiel en démarrant bas dans les tours et tout en se montrant vigoureux et capable de monter dans les tours sans rechigner.
Ca tombe bien, le 0 à 100km/h est expédié en 4s. C’est un poil mieux que l’ancienne génération alors que ça puissance est en hausse (370 ch vs 480ch). C’est surtout que BMW fait coulisser la logique de ses modèles, ainsi l’ancienne M2 classique devient la M240i et la M2 CS d’avant devient la M2 actuelle.
En me plongeant dans les menus de la M2, je peux ainsi détailler les différents paramètres réglables : moteur / chassis / freinage / suspension sur plusieurs niveaux entre confort, sport, sport + et circuit. Au moment de prendre la route, je dois reconnaitre qu’avec les années, j’ai pris plus l’habitude d’une boîte automatique sur les sportives plutôt qu’une boîte mécanique, question de feeling avant tout.
Mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. La boîte se montre ainsi bien guidée quoiqu’un peu ferme mais récompense le passage des rapports avec un bon feeling au niveau verrouillage, lui conférant un aspect ludique. C’est lors des spéciales que celle-ci donne une saveur particulière à la scène en m’incitant à mieux gérer les rapports.
Le moteur révèle également tout son potentiel, avec un punch incroyable et plus il monte dans les tours, plus il se montre rageur, à tel point que pendant les spéciales, il était courant de jouer uniquement avec 2-3 rapports. Ca reprend bas, ça part fort et ça reste constant dans le haut du compteur, au point de mettre en confiance rapidement sans pour autant être un pilote aguerrit.
Sur le chassis, on sent que BMW l’a bien travaillé. La direction est redoutable de précision et permet directement de comprendre où va le train avant, sans pour autant se montrer trop lourde, y compris en mode sport (censé la raffermir). L’avant se place sans problème tandis que l’arrière apparaît bien posé sur la route et paré pour recevoir le couple indécent de 600 Nm.
Malgré un poids avoisinant les 1800 kg (200 kg de plus que la précédente…), celui-ci se fait oublier y compris lors des phases de freinages prononcés. La réponse est immédiate avec un bon mordant et un endurance satisfaisante.
Un petit coup de gaz et la M2 repars sans difficultés, mais attention à bien la respecter car comme tout propulsion qui se respecte, le train arrière peut vite partir en dérive. Néanmoins, l’électronique corrige rapidement la mise en défaut et vous évite une frayeur : modestie et réalisme seront nécessaires sous peine de le payer cher.
Une fois en confiance, on peut affiner l’expérience en utilisant le mode Sport Plus, permettant d’obtenir un plus grand temps de latence de la part du système afin de pouvoir jouer avec le châssis. Avec une telle cavalerie sous le capot, le 6 en ligne boit mais se montre malgré tout assez raisonnable avec une moyenne de 10,7l/100 sur parcours mixte urbain et autoroutes, portant l’autonomie à 485km environ (réservoir de 52l). Au final, la consommation moyenne sera de 11,2l /100 sur plus de 500 km et en attaquant régulièrement (notamment lors de 3 spéciales) : je dois reconnaitre que je retrouve ce qui fait la réputation de BMW : de la puissance pour une consommation « modérée ».
A partir de 84 700 euros en boîte manuelle mais modèle essayé affiché à plus de 100 000 euros hors malus. En cause, des packs d’options à plusieurs milliers d’euros qui peuvent s’avérer utiles tels que le pack M Professional qui inclut le GPS, le système HiFi Harman Kardon ou encore l’accès mains libres.
Avec un tel tarif, cette nouvelle M2 est au niveau (une fois optionnel) de l’ancienne M2 CS mais le hic est que cette dernière disposait d’un traitement exclusif là où la nouvelle M2 reste « normale ». Néanmoins, étant donné le plaisir que cette nouvelle M2 peut procurer, l’addition est salée mais peut se justifier un tant soit peu.
Mais c’était sans compter les 228g de CO2 avec à la clé, la peine maximale soit 60 000 euros. Une débilité sans nom qui ruine littéralement le plaisir de conduite que peut procurer cette M2 compte tenu d’une addition dépassant les 140 000 euros minimum. Face à la M2 restait traditionnelle (et c’est tant mieux), la concurrence affiche des philosophies différentes.
Ainsi l’Audi RS3 fait appel au mythique 5 cylindres Turbo associé au quattro mais pour une puissance moindre (407ch) et un tarif de facto inférieur à celui de la M2 (70 000 euros environ). Côté Mercedes, l’A45 AMG utilise un 2.0l poussé à bout avec une puissance de 421ch et 4 roues motrices, pour un tarif à plus de 77 000 euros et ne vous leurrez pas, elle n’échappe pas non plus au malus…
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