Oyez, oyez, braves gens. Sa Majesté, la reine du tarmac, fille prodige de Belzébuth, rivale séculaire de Chronos fait son grand retour parmi nous. Cette déesse du macadam vient à nous, et cela pour la 6e fois, avec de nouvelles armes forgées par Héphaïstos.
Nous, jeunes roturiers de la grande Gaule, avons eu le privilège d’aller à sa rencontre, dans l’antre du démoniaque Bibendum. Madame, Monsieur, vous voici en chemin pour l’essai de la nouvelle BMW M3 Compétition.
Tout commence de l’autre côté du Rhin, en Bavière. Ces terres arides et sauvages sont le terreau parfait pour l’élevage de titans mécaniques hors du commun. Cette BMW M3 Compétition est le résultat d’un fruit défendu. Une union entre une BMW GT3 et une élégante BM Série 3 qui avait pourtant été interdite par l’Olympe. Elle ne pouvait qu’engendrer terreur et bestialité. Et c’est bien le cas !
Le visage de cette M3 est comme boursouflé par d’immenses bouches lui permettant d’avaler des litres et des litres d’air chaque seconde. Ses yeux de biche contrastent avec le groin de la calandre qui semble provenir des sangliers de Calydon. Les hanches prennent jusqu’à 7 centimètres supplémentaires. Son popotin évacue des flatulences démoniaques sorties tout droit du fief d’Adès avec ses trous béants de 10 cm de diamètre. Ses quatre pattes ciselées à la serpe sont revêtues par la gomme noire du Bibendum capable de la « ventouser » au sol. C’est lui qui nous accueille dans son antre.
Ce gros personnage, blanc comme un ange, connu à travers le globe, cache sa tanière au plus proche des portes du royaume des enfers. Ici, nous croisons les âmes damnées plongeant en plein cœur des volcans d’Auvergne pour recevoir leur jugement.
Bien heureusement, mon talisman de journaliste m’absout de tout ceci sur une journée. Mais j’ai pour châtiment extrême de devoir monter à bord de la nouvelle BMW M3 Compétition. Il faut le faire vite avant que le macadam se transforme en lave ardente.
Je m’installe. Règle les sièges, les miroirs de rétrovision, lance les six cœurs de la bête d’un coup de cravache sur une pastille rouge surmontée d’un « START ». Le tonnerre gronde et ce n’est pourtant pas l’égide du dieu des dieux puisque Zeus a décidé de ne pas se mêler de l’affaire.Comme tout pénitent, je dois suivre ma trace qui s’imprime au centre de la plache de bord. Mon odyssée commence gentiment sur voies rapides. Mais point question de sortir de mes prérogatives. Apollon, le messager, a apposé ses vils blocs d’acier pour me flasher si j’ose aller plus vite que le chariot d’Hermès. Mon carrosse est heureusement pourvu d’aides technologiques pour ne pas me faire prendre, comme le régulateur de vitesse et autre maintien dans la voie.
Les kilomètres défilent et le parcours se libère au fur et à mesure que la langue noire se libère des âmes en peine. Héra, furieuse de ma modération, lance ses gorgones pour me pétrifier. Point question de tomber sous le joug de ses trois sœurs. Il me faut hâter l’allure pour ne garder leur vision que sur les miroirs. L’écurie d’Augias comptant 510 pur-sang fait rage. Elle me catapulte et déforme mon visage à chaque accélération. Les virages sont happés avec la force d’Hercule. Si son confort médiocre se faisait pénible quelques secondes avant, voici qu’ici on comprend le pourquoi. Elle est imperturbable et file à la vitesse du soleil, sans pour autant être un excellent dompteur de canassons.Le voyage se termine non loin du Tartare, sur le goudron de la piste du Ladoux. Ce lieu, qui porte un nom pour duper le badaud, est la demeure du monstre Bibendum. Fort heureusement, c’est lui qui a conçu la gomme que porte notre M3 Compétition. On peut donc s’y murer… mais seulement à condition d’y être digne.
Me voilà sur la piste en train de roussir les Pilot Cup Sport 2. Autant vous le dire, la tâche est rude… très rude. Ce duo, M3 et Michelin Cup, semble aspirer l’asphalte. La puissance passe sur le sol à vitesse grand V. Les freinages sont bluffants d’efficacité. Les vitesses en courbes sont glaçantes de détermination. Les secondes défilent et sont un défi contre le temps qui passe. Je suis comme hors du temps. Tour après tour, le rythme s’accélère et le Kairos s’enivre avec moi de ces moments.
Si le prix de base est de 102 000 €, ma configuration s’équipe de plus de 23 000 € d’équipements supplémentaires. N’oublions pas notre cher Malus qui se place sur la première place du podium et nous gratifie d’une taxe de 20 voire 30 000 € d’ici juillet 2021.
Mais que voulez-vous, cette BMW M3 Compétition est certainement l’une des meilleures automobiles du moment. Capable de transporter 4 personnes avec leurs bagages et d’aller tout de go sur un circuit, sans pour autant se faire laminer par la première voiture de course venue, ça a forcément un prix… pas si déraisonnable au vu du plaisir qu’elle vous procure. - Malus de 20 000 ou 30 000 au 1er juilletLa nouvelle saison de sport automobile s'annonce plus électrisante que jamais! Et pour cause, une collaboration des plus inattendues vient de faire... Voir plus
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