Rallye de Paris 2021…
Alors que le
Rallye de Paris sert normalement à faire chauffer ses cylindres avant le lancement des autres événements de
Rally Story, cette année 2021 sera l’occasion de reprendre la route pour un très grand nombre de gentlemen drivers. Cette édition compte pas moins de 100 équipages qui se sont mesurés sur la piste du Bugatti, au Mans, puis sur un magnifique itinéraire passant par des routes secondaires. Elles permettront de rallier Deauville, par les régions du Perche et du pays d’Auge. Le parcours nous surprendra par le profil de routes de type « rallye » et la beauté des paysages traversés.
Notre noble JAG’
La
F-Type R, c’est un peu une ancienne
F-Type SVR, mais en plus «
SNOB » ! Aussi puissante que la précédente, cette version dévoile son pedigree par sa belle couleur, ses grosses jantes discrètes, mais surtout par son habitacle technologique et «
CHIC ».
À l’avant, cette génération de F-type se distingue via une nouvelle calandre plus grande. Elle est accompagnée par de fins feux à LED. D’après les designers, ces derniers étaient dans les cartons depuis le début du projet. Comme à l’accoutumée avec les facelifts, les feux arrière évoluent aussi, prenant ici des formes plus angulaires.
Autant l’extérieur évolue, autant l’habitacle… ne change pas tant que ça !
On retrouve toujours ce tableau de bord séparant conducteur et passager par une bien utile poignée de maintien. Seule nouveauté : les compteurs laissent place à une dalle TFT de 12,3'', déjà étrennée par les autres modèles
Jaguar.
Si elle semble bien sage de prime abord, sachez qu’elle cache un monstre sous son capot moteur. Le
V8 de 5 litres à compresseur lui procure une écurie digne d’une supercar. Comprenez que la belle, ou la bête (cela dépend des points de vue) affiche désormais 575 chevaux et surtout, un couple de 700 Nm !
Côté bande-son, la personnalité de madame, la F-Type est plutôt du genre exubérant. Il faut dire que la firme s’est faite spécialiste de la chose avec des échappements à clapets actifs.
Sans une goutte de sueur !
Le point d’orgue du
Rallye de Paris est certainement le fait d’étrenner les pur-sang de sa machine sur le macadam du circuit Bugatti. La même piste que les Hypercars consument lors de la plus fabuleuse et mythique course au monde, les 24 heures du Mans. Et comme durant la course, les organisateurs ne contrôlent pas le temps.
Si la première heure, les dernières générations de supercars, telles que les
McLaren 720S ou autre
Ferrari F8 Tributo nous emmanchaient sans vergogne, la pluie venant changea la donne. Que voulez-vous, les lois de la nature sont irrévocables, et notre
F-Type dispose d’une traction intégrale. Bien plus apte à rester sur le tarmac, même sous la pluie.
Les tours s’enchaînent et ma monture réussit à tenir le cap alors que les supercars du plateau doivent restreindre leurs capacités d’accélération et y aller piano sur chaque virage.
Après un repas frugal au restaurant du circuit, nous sommes invités à prendre le road book pour rejoindre l’itinéraire et Deauville.
Une GT à la mode Rallye
Si notre fauve avait du mal à contenir les assauts des supercars sur le tarmac de la piste du Mans, du moins lorsque celui-ci était sec, les choses changent sur les routes de campagne de la deuxième journée.
Les routes départementales entre
Le Mans,
Deauville et
Paris sont notre nouveau terrain de jeu. Les suspensions de notre
F-Type R font merveille.
Sur les routes tortueuses, la féline danse de courbe en courbe, pétarade entre les murs de pierres et gagne ainsi notre cœur. Elle avale les bosses et autres aspérités de nos vieilles routes. Très à l’aise, et bien aidée par le grip exceptionnel de la traction intégrale, elle passe partout à vive allure.
Trop même !
Il faut savoir raison garder, car une demi-seconde dans des pensées un peu lointaines, et vous passez dans le viseur de la gendarmerie. Mais, bien heureusement, les organisateurs ont prévu la spéciale fermée.
Ici, chacun peut lâcher les fauves.
Cela tombe bien, mon écurie est en feu et ne demande qu’à tracter.
Je pars dans le ventre mou de cette nouvelle horde. Mais je me retrouve très vite à l’avant-poste, car ces fameuses supercars ne peuvent tenir la comparaison. Bien plus puissantes, et sèches comme de la pierre, elles sautillent à la moindre saillie du bitume. Les pilotes ont bien du mal à contenir leur meute qui ne demande qu’à se dérober.
Pour ma part, notre
F-Type R se place parfaitement dans la trajectoire, ses 4 roues trouvent la meilleure adhérence et l’écurie pousse de concert jusqu’à des vitesses dignes d’une voiture de WRC. Bien malheureusement, le drapeau à damier est en vue et il marque la fin de cette belle folie routière.
On reprend la route, apaisé par le garde-fou de vitesse électronique bien positionné sur les limites que nous impose le Code de la route. Nous rejoignons les Champs-Élysées avec le réservoir qui crie famine tout comme notre estomac.