Dévoilé l’année dernière, le Scenic affiche le nouveau visage des futures productions de la marque, mettant quelque part une petite claque aux Austral et Espace. Figurant parmi les 1ers projets sur lesquels Gilles Vidal (ex responsable du design de chez Peugeot) est intervenu, les nouveaux éléments de langage lui permette d’avoir une personnalité bien plus prononcée.
Le nouveau Scenic affiche des lignes plus marquées, moins dans la rondeur et à l’instar du Rafale, le regard avant devient plus affûté et se dote de signatures lumineuses rappelant un demi losange, logo de la marque. Si ce n’est pas suffisant pour rappeler son origine, la calandre se voit constellé de minis losanges en relief, entourant le logo.
De profil, le Scenic de 5ème génération fait plutôt penser à la toute première génération, en un peu plus profilé. Plus bas avec 1,57 m de hauteur, il s’allonge également à 4,47 m et 1,86 m de largeur. A l’arrière, les feux étoilés viennent s’étirer sur les ailes tandis que le hayon affiche un proéminent Scenic afin de ne pas se méprendre. S’il est catégorisé comme SUV (coucou Mairie de Paris), on se rapproche ici plus d’un crossover sur base de monospace, démontrant que le produit Scenic évolue en même temps que les besoins, en s’appuyant sur la nouvelle plate-forme électrique AmpR medium à plancher plat.
Car si les anciens vous parleront d’aspects pratiques à foison parfois éclipsant le design, ce nouveau Scenic essaie de placer le curseur là où la nouvelle clientèle l’attend. A commencer par un volume de coffre de 545l, le plaçant dans le haut de la catégorie (un Peugeot e-3008 offre 520l). Ajoutez à cela un espace de rangement le sous le faux plancher offrant 54l supplémentaires et permettant d’y stocker câbles de recharges ainsi que quelques accessoires. Il faudra toutefois composer avec un seuil de chargement haut et un plancher assez bas, demandant des efforts supplémentaires.
Par rapport à son prédécesseur, le nouveau Scenic n’offre ni sièges indépendants, ni banquette coulissante. Scandale? Pas vraiment car il fallu que les ingénieurs fassent des arbitrage en matière de poids comme de hauteur, cette option ajoutant quelques centimètres (et donc avec un impact sur le Cx et la consommation).
En revanche, s’il avait voulu tirer son épingle du jeu, il aurait au moins pensé au plancher plat… Pour autant, les passagers arrières seront choyés. Le Scenic n’autorise que 2 personnes et mise plus sur la praticien offerte par l’accoudoir central, offrant support à smartphone / tablettes, recharge USB-C et pouvant basculer en trappe à ski. Les longs trajets seront bienvenus pour eux étant donné qu’ils bénéficieront d’un généreux espace aux genoux comme au toit (attention au moment de monter à bord) mais pourront être dérangés par le manque de place sous le siège avant.
Le toit panoramique nommé Solar Bay (de série sur Iconic) devient à lui tout seul une attraction pour les passagers arrières car il dispose d’une technologie inédite lui permettant d’opacifier certaines parties. En tant que conducteur, on se sent également bien installé à bord de ce Scenic.
La planche de bord reprend certains éléments des autres récentes productions à l’instar du double écran ainsi que du volant à 3 branches mais fait l’impasse sur la poignée coulissante utile du Rafale. La qualité est bonne dans l’ensemble mais quelques bémols sont à noter avec certains matériaux faisant cheap (cf les poignée de portes) tandis que certains plastiques de la planche de bord sont un peu durs faisant penser que pour contenir les tarifs, il a fallu faire des choix.
Pas évident de choisir entre les différentes combinaisons proposées à l’essai avec des teintes et jantes toutes attrayantes. C’est sur la version Esprit Alpine que mon coeur jette son dévolu car un idée photo (idiote évidemment) germe alors dans ma tête. Disposant d’une teinte grise et de jantes de 20 pouces qui lui sont propres, le Scenic s’affiche dans un style plus baroudeur que familial tandis que pour une version un peu plus futuriste, c’est la finition Iconic et ses magnifiques jantes à disque qu’il faudra choisir.
Le Scenic reste assez sage en terme de motorisations avec 2 niveaux de puissance : 170 ch (280Nm de couple - 0 à 100km/h en 8,6s) et 220 ch (300Nm de couple - 0 à 100km/h en 7,9s), interessant sur le papier pour se déplacer et apprécier les accélérations. Disposant d’une capacité de batterie orientée « usage quotidien » avec le 1er niveau de finition, à savoir 60kWh (420 km d’autonomie WLTP), la marque a souhaité répondre aux angoisses de batterie vide, avec une grande capacité de 87 kWh donnée, pour 625 km d’autonomie.
On pourrait croire aux dires du constructeur, que l’essence a disparu et que la seule ressource sur laquelle nous pouvons compter dorénavant est l’électricité, donnant quelques airs de Mad Max à cet essai, surtout lorsque l’on promène le Scenic dans la Pampa Espagnole. La région de Malaga offre ainsi des routes montagneuses et abruptes, qui ont mis à mal la consommation, avec une moyenne de 23 kWh : autant dire que cela fera l’objet d’un essai plus détaillé par la suite, mais il faut rester réaliste, faire une croix sur l’autonomie promise et plutôt compter sur une base de 400km, ce qui est déjà confortable.
Il faut dire que le rythme était soutenu afin de mieux comprendre comment réagit le Scenic. Le niveau de puissance délivré dépend ainsi du mode de conduite choisi parmi les 3 que sont Eco / Confort / Sport. Une manière de pouvoir tenir certaines promesses d’autonomie comme d’autres concurrents le font (ex : Stellantis). La marque a fait de gros effort sur le poids à vide, en limitant celui-ci à 1,8 Tonne (version grande autonomie) et le Scenic se montre plutôt agile à vive allure tant que l’on ne cherchera pas à le pousser trop loin.
Les montes pneumatiques de série (Michelin e-performance) sont prévues pour réduire le roulement et non offrir un grip digne de la compétition. Véhicule à vocation familiale, il ne faudra pas attendre de grandes sensations. C’est dommage car avec un tel rapport poids / puissance bien meilleur que sur le e-3008 (Benoit vous en parle ici), on ne ressent pas autant le couple disponible instantanément.
Le petit plus de la marque vient d’ailleurs de l’ordinateur de bord, celui-ci affichant les estimations d’autonomie sur parcours classique ET autoroute vous évitant ainsi de mauvaises surprises. Durant l’essai, l’autonomie relevée sur autoroute a ainsi oscillé entre 330 km et 250 km avec 2 passagers. Le planificateur de trajets intégré avec Google s’avère intuitif et offre une bonne compréhension sur le déroulé de votre trajet. La seule interrogation viendra du fonctionnement des bornes choisies pour vos recharges mais avec une autonomie globale plus confortable, il suffira de se montrer un poil plus prévoyant.
A noter que s’il n’est pas possible actuellement de définir le niveau de charge souhaitée à l’arrivée, cela arrivera via une mise à jour. Au niveau recharge, le Scenic se contente simplement de 7 kW sur courant alternatif et facture cher la version à 22 kW (2000 euros) pour récupérer 100% en 5h. La recharge sur borne rapide oscille entre 130 kW et 150 kW en fonction de la version, et demande 32 et 37 min pour passer de 15 à 80%.
L'autonomie annoncée de 600 km a été l’orientation voulue pour mon travail photo, tout comme l’idée improbable de mettre en situation le côté « baroudeur » d’un véhicule familial, en parcourant une route affleurante à la montagne, débouchant sur de magnifiques paysages aux allures désertiques et aux teintes prononcées.
Si la poussière était la touche finale pour les photos afin de lui donner un aspect un peu plus caractériel, rassurez-vous le Scenic se montre prévenant pour ses occupants, avec un bon niveau de confort y compris avec des jantes de 20 pouces. Il faudra toutefois noter quelques bruits d’air sur autoroute et des suspensions qui ont tendances à pomper un poil trop à haute vitesse.
Ce qui fait toutefois le plus défaut, ce sont les bruits d’ambiance, signés Jean-Michel Jarre qu’il faudra changer via l’interface mais également le bip de limitation de vitesse qui vire presque au harcèlement à chaque accélération… Lors des phases de freinage, il faudra composer avec une pédale un peu spongieuse, pas de miracles. On pourra alors s’aider du freinage régénératif sur plusieurs niveaux qui se montre efficace et a permis de grappiller quelques kilomètres d’autonomie supplémentaires lors des descentes.
Enfin en ville, le Scenic s’est montré à l’aise avec un bon niveau de visibilité et un rayon de braquage bien plus faible qu’un Autral (simple traction).
Pour y arriver, ils ont revus les niveaux de finitions, que sont Evolution et Techno (+2000 euros). A partir de Techno, il est possible de compléter celle-ci avec option Esprit Alpine (look sportif extérieur avec sellerie spécifique, jantes 20 pouces…) ou option Iconic (confort et technologie avec caméra 360° ainsi que toutes les aides à la conduite).
La finition Evolution propose de série la climatisation automatique, la caméra de recul, le régulateur de vitesse adaptatif ou encore le système multimédia avec écran central de 9 pouces. A partir de Techno vous aurez de série l’ouverture électrique du hayon, l’écran central de 12 pouces ainsi que les services Google et le planificateur de trajets.
Les tarifs vont de 39 990 euros pour la version Evolution autonomie confort (60 kW) à 46 990 euros pour la version Techno grande autonomie (87 kW). Ainsi, le Scenic se positionne en-dessous du nouveau Peugeot e-3008 dont les tarifs vont de 44 990 euros à 46 990 euros mais d’une capacité de batterie moindre à 73 kW (525 km) pour cette première itération, le temps d’avoir la version avec 98 kW et offrant selon Peugeot jusqu’à 700 km d’autonomie.
Le Volkswagen ID.4 quant à lui dernièrement remis à jour, offre des volumes à bord et de coffre similaires (543l), pour des tarifs allant de 43 990 euros à 48 990 euros, avec 2 niveaux de puissances (170 et 286ch) et de batteries (52 kW et 77 kW) offrant des autonomies de 364 et 550 km.
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