Dans le brouhaha des annonces de ce Mondial de l'Automobile de Paris, Leapmotor a décidé de s’installer tranquillement dans le paysage électrique européen avec un petit sourire en coin. Oui, la B10 est là, première de la série B de la marque chinoise, mais on sent qu’il y a un plan bien huilé derrière ce lancement. D’abord, Leapmotor n’est pas là pour révolutionner l’automobile – non, ce serait un peu prétentieux – mais pour simplement… s’installer. Poser les valises, brancher la prise, et attendre de voir si l’Europe est prête à leur faire de la place.
Leapmotor B10 : Un SUV qui coche les cases ?
Sous sa carrosserie de
C-SUV, la
Leapmotor B10 semble cocher toutes les cases. Elle repose su
r l'architecture LEAP 3.5, une plateforme qu’on pourrait qualifier de « très sérieuse » si on voulait jouer le jeu des qualificatifs. Mais restons sobres. Ce châssis, c’est un peu le couteau suisse du constructeur, taillé pour embarquer tout ce que l’ingénieur moderne peut rêver d’intégrer : des
ADAS en veux-tu en voilà, une conduite intelligente, un cockpit numérique personnalisable et un système de connectivité qui, s’il n’est pas conçu pour décrocher la lune, saura gérer vos appels et ajuster la climatisation sans trop de retard.
Zhu Jiangming, fondateur de
Leapmotor, a d’ailleurs été plutôt clair sur ce point : «
Notre B10 n’est pas là pour s’envoler dans des rêves futuristes, mais pour offrir une réponse claire aux besoins actuels : performances, technologie, et un prix qui ne nécessite pas de vendre un rein. »
Leapmotor B10 : Sous le capot (électrique)
Si vous vous attendez à des chiffres fous ou des annonces clinquantes, le
B10 joue la carte de la raison. On reste sur des performances plus que convenables pour le segment, sans toutefois taper dans la démesure.
Leapmotor préfère aligner ses pions en silence : une technologie bien intégrée, des systèmes de sécurité à la hauteur, et une autonomie qui s’adaptera à vos trajets quotidiens sans vous faire suer à chaque recharge. Mais surtout, c’est dans son prix que la B10 veut faire mal.
La stratégie est claire : arriver sur le marché mondial en bousculant discrètement la concurrence, sans déclencher de guerre ouverte. La
Leapmotor B10 se veut accessible. Comprenez par là qu’elle cherche avant tout à séduire les jeunes consommateurs sensibles à l’environnement, mais aussi à leur portefeuille.
Leapmotor B10 : Un partenariat qui ne passe pas inaperçu
Si
Leapmotor International est peut-être encore étiqueté comme une «
start-up », la collaboration avec
Stellantis – ce vieux briscard de l’industrie – pourrait bien faire la différence. Entre
Leapmotor qui promet d’apporter une technologie à prix cassé et
Stellantis qui joue le grand-frère en fournissant logistique et réseau, on est clairement sur une alliance où tout le monde sort gagnant. Enfin, c’est l’objectif affiché.
Tianshu Xin, PDG de Leapmotor International, n’a d’ailleurs pas caché son ambition de conquérir l’Europe, en déclarant : « Nous sommes ici pour poser les bases d’une mobilité électrique accessible et durable. Avec Stellantis à nos côtés, nous avons tout ce qu’il faut pour réussir. »
Leapmotor B10 : Expansion et stratégie mondiale
Alors que les premiers modèles commencent à être livrés en Europe,
Leapmotor vise à étendre son réseau à 500 points de vente d’ici 2025. Rien que ça. Les concessionnaires se multiplient, tout comme les modèles, chacun cherchant à occuper un segment précis. Pour Leapmotor, c’est tout ou rien : soit ils séduisent le marché, soit ils s’en vont comme ils sont venus. Mais avec leur philosophie de l’« excellence à portée de main », ils semblent croire fermement à la première option.
D’ailleurs, ce
Mondial de Paris n’était qu’un avant-goût. D’autres modèles comme le
C16, un
D-SUV qui mise sur une configuration à six places, et la
T03, un mini-électrique taillé pour les centres-villes, viennent compléter cette stratégie. Mais l’un des plus notables reste la
Leapmotor C10, avec sa technologie Cell to Chassis et son ambition de se hisser dans le top des véhicules sûrs.