Renault Estafette : Du néo-rétro, aussi pour les utilitaires !

Il y a des noms qui évoquent immédiatement une époque, un usage, presque une odeur d’huile de moteur et de café mal filtré dans un gobelet plastique. L’Estafette en fait partie. Si vous avez grandi en France dans les décennies d’après-guerre, vous l’avez forcément croisée : en bleu PTT, en blanc sanitaire ou en beige boulangerie. Cette camionnette, c’était le compagnon des tournées du facteur, du plombier ou du fleuriste du coin. Et comme toute icône qui se respecte, elle avait fini par disparaître, reléguée dans les casses et les souvenirs des collectionneurs. Sauf que voilà, Renault a décidé de la faire renaître. Et en 2026, l’Estafette revient. Mais en version électrique.

Un nom, un héritage, un pari risqué

Renault aime jouer avec la nostalgie. Après la future R5 électrique et le projet de 4L moderne, voilà que la marque au losange se penche sur son patrimoine utilitaire. L’Estafette, c’est le chaînon manquant entre la rusticité de la Goelette et la modernité du Trafic. Une sorte d’ovni pratique qui, en son temps, avait introduit la traction avant sur un utilitaire français. Un crime de lèse-majesté pour les puristes du tout-AR, mais une avancée technologique qui lui conférait une maniabilité diabolique dans les ruelles étroites des centres-villes.

Aujourd’hui, Renault ressort le nom et le concept, mais en l’adaptant à son époque. Exit le bon vieux moteur essence ou diesel, bonjour les batteries et l’architecture SDV (Software Defined Vehicle) développée par Ampere. L’objectif ? Séduire les professionnels qui ont besoin d’un véhicule taillé pour la ville, sans les restrictions de circulation des utilitaires thermiques.

L’Estafette 2.0 : un design néo-rétro sous perfusion numérique

Visuellement, cette Estafette E-Tech electric n’est pas là pour jouer la carte du copier-coller nostalgique. Renault n’a pas ressorti les phares ronds ou les tôles ondulées des années 60, mais s’est contenté de quelques clins d’œil. On retrouve un pare-brise triptyque qui rappelle l’ancienne vision panoramique, un bandeau lumineux affirmé qui souligne l’identité technologique et un design monovolume taillé pour maximiser l’espace intérieur.

Avec 5,27 mètres de long et 1,92 mètre de large, la nouvelle Estafette est un grand garçon qui sait rester agile. Son point fort ? Une hauteur de 2,60 mètres, permettant à un adulte de 1,90 m de tenir debout dans la zone de chargement. De quoi simplifier la vie des livreurs qui jonglent entre colis et allées piétonnes. Le tout est conçu avec une porte coulissante à galandage pour éviter de se coincer dans une ruelle, et un rideau coulissant à l’arrière pour maximiser la praticité. Bref, on n’est pas sur du gadget, mais sur du fonctionnel repensé.


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Sous le capot… enfin, sous le plancher : la révolution électrique

Là où l’ancienne Estafette ronronnait avec un modeste moteur Cléon-Fonte, la nouvelle embarque une plateforme « skateboard » qui intègre les batteries directement dans le plancher. Cette architecture permet de garder un centre de gravité bas, favorisant la stabilité et la maniabilité. Pas encore d’infos officielles sur l’autonomie ou la puissance, mais Renault promet une conception optimisée pour les besoins urbains et périurbains. Comprenez : de quoi enchaîner les livraisons en ville sans passer son temps à chercher une borne de recharge.

On peut aussi s’attendre à des solutions connectées avancées, Renault mettant en avant l’architecture SDV pour offrir une personnalisation logicielle évolutive. De quoi transformer l’Estafette en un utilitaire intelligent, capable de s’adapter aux besoins des pros, du livreur au restaurateur en passant par l’artisan du bâtiment.

Pourquoi Renault joue gros avec ce retour ?

Lancer un véhicule utilitaire électrique, c’est aujourd’hui presque un passage obligé pour un constructeur. Mais en ressuscitant un nom mythique, Renault prend un pari risqué. Car si la R5 et la 4L ont une aura populaire et une fanbase nostalgique prête à mordre, l’Estafette joue dans une autre catégorie. Elle parle aux artisans, aux flottes et aux pros du dernier kilomètre. Pas question de faire un caprice rétro, il faut un outil fiable, efficient et abordable.

Et c’est là que Renault devra frapper fort. L’Estafette E-Tech electric arrive sur un marché en pleine explosion, où des acteurs comme Mercedes (eSprinter), Ford (E-Transit) et Volkswagen (ID. Buzz Cargo) ont déjà planté leur drapeau. Si elle veut convaincre, elle devra afficher des tarifs agressifs et une autonomie adaptée aux contraintes professionnelles.


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Conclusion:

Du mythe au quotidien, un utilitaire qui joue sur plusieurs tableaux

En 2026, l’Estafette fera donc son grand retour sur les routes françaises. Plus silencieuse, plus propre, mais toujours avec cet ADN d’utilitaire malin qui avait fait son succès à l’époque. Renault espère séduire une clientèle pro avec une proposition technique ambitieuse, tout en jouant sur la corde sensible du patrimoine automobile français. Mais la vraie question reste : saura-t-elle convaincre sans l’odeur d’essence et le doux ronronnement d’un moteur thermique ?

Les nostalgiques diront que ce ne sera jamais pareil. Les pragmatiques, eux, attendront la fiche technique avant de juger. Quoi qu’il en soit, le retour de l’Estafette marque une nouvelle ère pour Renault… et pour ceux qui pensaient qu’on ne pouvait plus raconter d’histoires avec un utilitaire.


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