On le reconnaît à ses nouveaux feux, façon demi-losange diurne et glaçon tangram nocturne. Les optiques avant et arrière sont désormais alignées sur la doctrine visuelle du clan Rafale-Espace, pour faire bonne figure sur la photo de famille hybride. Et puis il y a ce bouclier, plus sculpté, bardé de petits losanges en 3D, comme pour tatouer le blason Renault à même le plastique injecté. Si vous êtes amateur de subtilité, c’est foutu : cette face avant vous grille l’identité visuelle à 50 mètres.
Les arches de roue et les bas de caisse en Noir Grand Brillant soulignent l’effort de paraître plus costaud, voire un peu barraqué. En finition Esprit Alpine, la grille passe même en Ice Black, avec un toit contrasté noir Étoilé. Un rappel qu’en 2025, même les SUV doivent savoir s’habiller en smoking quand ils vont chercher les enfants à l’école.
Dès que vous ouvrez la porte conducteur, une caméra vous scanne la face – non, ce n’est pas un remake de Minority Report, juste un système de reconnaissance faciale. Il vous identifie, règle le siège, les rétros, l’ambiance lumineuse et relance votre playlist préférée. Les données sont stockées dans le véhicule, pas dans un nuage fuyant, histoire d’éviter les mauvaises surprises du genre "votre profil a été partagé avec les douanes américaines".
Les sièges changent de forme et de matière. Ils s’offrent même une version recyclée à 98 % (la sellerie, pas les sièges eux-mêmes, qu’on se rassure). Côté acoustique, ça aussi c’est peaufiné : nouveaux joints, nouveaux supports moteur, vitrage feuilleté en Esprit Alpine. On n’est pas sur un niveau de silence monacal, mais pour une Renault, c’est déjà un niveau "chapelle rurale un dimanche matin".
Pas de grand chambardement dans les cotes : toujours 4,53 m de long pour un empattement de 2,67 m, avec une banquette arrière qui coulisse sur 16 cm et s’incline jusqu’à 29°. Ce n’est pas exactement un salon de thé mais c’est mieux qu’une salle d’attente de la CPAM. Le coffre varie de 527 à 1 736 litres sur la version E-Tech 200, qui devient le seul moteur disponible en France. Oubliez donc le Mild Hybrid, ce dernier reste réservé à l’étranger, comme le bon vin de nos campagnes.
Sous le capot, Renault abandonne les subterfuges thermiques pour se concentrer sur sa technologie E-Tech. Le 3-cylindres turbo essence 1.2 litre (130 ch) est secondé par un moteur électrique de 70 chevaux et un petit démarreur haute tension de 25 ch pour les transitions. L’ensemble débite 200 ch cumulés, sans embrayage, mais avec une boîte auto multimode à crabots. Rien que le nom donne envie de réviser sa mécanique de compétition.
Résultat ? Un 0 à 100 km/h expédié en 8,4 secondes et une reprise de 80 à 120 km/h en 5,6 secondes. Pas de quoi griller une GTI sur l’autobahn, mais largement suffisant pour ne pas se faire klaxonner par une Zoé au feu vert. Le tout pour une consommation mixte annoncée de 4,7 l/100 km et 106 g de CO₂/km en WLTP. En théorie, parce qu’on attendra les essais dans la vraie vie, avec de vraies côtes et de vrais embouteillages.
La cerise sur le châssis, c’est le 4Control Advanced. Grâce aux quatre roues directrices, l’Austral braque à 10,1 mètres entre trottoirs (contre 11,2 m sans). Et ça, c’est mieux que certaines citadines. À basse vitesse, les roues arrière tournent à contre-sens des roues avant pour jouer les kangourous en ville. À haute vitesse, elles suivent le mouvement pour éviter de transformer un dépassement d’utilitaire en cascade hollywoodienne.
Le système est combiné au Multi-Sense, qui vous propose quatre modes de conduite : Eco, Sport, Confort et Perso. Il ajuste tout, sauf votre humeur et votre permis de conduire.
À bord, c’est toujours l’OpenR link : un combiné de deux écrans, dont un tableau de bord de 12 pouces et un multimédia central de 12,3 pouces, assisté d’un affichage tête haute de 9,3 pouces. Soit plus de 1000 cm² de pixels pour faire défiler vos mails pendant que la voiture vous demande si vous baillez trop souvent pour continuer.
L’interface Google intégrée permet d’utiliser Maps, Assistant et Play Store. Vous pouvez même envoyer votre itinéraire depuis votre smartphone. Et grâce à une app nommée "Take a break!", le véhicule détecte vos signes de fatigue. Il manque juste une fonction pour détecter l’ennui à bord, mais on y travaille sans doute chez Alpine.
32 aides à la conduite, un Safety Coach qui vous juge, un Safety Score qui vous note… Le Nouveau Renault Austral n’est pas seulement une voiture, c’est aussi votre coach de vie. My Safety Switch permet d’activer d’un coup cinq aides préférées. Quant à l’Active Driver Assist, il mêle centrage de voie, régulateur adaptatif et lecture des panneaux. Un trio gagnant pour rouler au régulateur sans jamais savoir dans quelle commune on se trouve.
Trois finitions : Evolution, Techno et Esprit Alpine. Cette dernière embarque des sièges chauffants brodés du logo Alpine, un pédalier sport, de l’Alcantara et des jantes 20 pouces flocon de neige. Et si cela ne suffit pas, Renault propose aussi un coffre aérodynamique, des barres de toit et un support iPad pour les bambins à l’arrière.
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