Stellantis n'a aucun intérêt à vendre Maserati pour l'instant

Les âneries pullulent ces derniers temps. Stellantis serait décidé à vendre sa seule vraie marque de luxe. Pour montrer le peu de crédit à cette rumeur sortie de nulle part, les mêmes auteurs prétendent que Lancia serait également éjectée. Lancia qui, rappelons-le, vient tout juste d'être relancée.

Des investissements qui plombent le bilan
Une règle d'or en matière d'économie, que feu Sergio Marchionne maitrisait à merveille, est que l'absence d'investissements favorisait le bilan comptable à court terme. Nous l'avons bien vu pour Maserati qui, après les belles années avec la famille de V8 Ferrari F136, a fini par déchanter. Pour rappel, la première GranTurismo est restée au catalogue 12 ans ! En sachant qu'elle n'était déjà pas à la pointe de la technologie à sa sortie... Aujourd'hui, le duo GranTurismo et GranCabrio profite d'une toute nouvelle plateforme qui lui est propre. Sans compter les investissements consentis sur le nouveau V6 Nettuno et le passage au 100% électrique.
Puis, il y a la superbe et extraordinaire MC20, également disponible en version découvrable/targa Cielo. Mise au point avec les génies de Dallara, elle aura bientôt une déclinaison radicale, en attendant la Folgore électrique.
Enfin, le Grecale n'a rien à voir le raté Levante. A l'instar de tous les nouveaux modèles, le SUV de taille moyenne reçoit également une variante électrique. Le Grecale a le mérite d'être basé sur la plateforme Alfa Romeo Giorgio, lui garantissant un comportement routier à la hauteur de son blason.
Voici nos fiches techniques détaillant l'intégralité de la gamme Maserati.

Un rappel sur les années Ferrari
Il paraît qu'il est indispensable que Ferrari rachète Maserati. Rappelons le bilan de Ferrari. Certes, les volumes de production avaient largement progressé, pour être même inédits à l'époque de l'histoire de Maserati. Mais ce sont les mêmes qui crient aujourd'hui à la fin de Maserati, avec des volumes pourtant supérieurs...
Les années Ferrari ont également la 3200-GT, ratée du point de vue de la fiabilité, des GranTurismo et Quattroporte esthétiques et sonores mais dépourvues de réel dynamisme. Puis vint le triste trio Levante/Ghibli/Quattorporte, non seulement raté techniquement mais dépourvu de tout charme... Sans oublier l'épisode du V6 Pentastar, faussement appelé V6 Ferrari. Le V8 Ferrari bi-turbo, longtemps réservé à Quattroporte VI n'arrivant qu'en fin de vie des autres véhicules, avant de s'arrêter l'année dernière.
Bref, si Ferrari a apporté de la stabilité à Maserati qui en avait bien besoin, le Trident a souvent été la 5ème roue du carrosse de Maranello...

L'absence de PHEV : le problème
Evidemment, si l'on ne se base que sur les ventes françaises, catastrophiques, on parle de la fin de Maserati. Mais, heureusement pour le Trident, tout ne tourne pas autour du marché français. Les chiffres de production pour 2023 étaient de 27166 véhicules produits. Quand on connaît l'histoire de Maserati, on relativise. 8680 Maserati étaient sorties des chaînes de l'usine de Mirafiori produisant les GranTurismo, Levante, Ghibli et Quattroporte, dont 2790 GT et GC. 17 242 Grecale étaient sorties de Cassino. Enfin, l'usine historique de Modène produisit 1244 MC20.
Ces difficultés françaises, et impactant également les ventes européennes, proviennent de l'absence de motorisation hybride rechargeable. Une technologie refusée par le précédente patron de Maserati qui préféra s'orienter vers le 100% thermique et le 100% électrique.
Une décision catastrophiques quand l'on voit le retournement de situation opérée chez Porsche par rapport à l'électrique, grâce à une capacité à miser sur le plug-in hybride.

Pas de nouvelle Quattroporte avant longtemps
Maserati a toutefois visiblement le souci de miser sur l'électrique en décalant la sortie de sa future Quattroporte. La Ghibli III, qui fait honte à son patronyme, ne sera pas remplacée. Pas de nouvelles concernant un remplacement - et de qualité cette fois - au Levante.